McIntosh remporte sa première médaille olympique au 400 m libre féminin
Summer McIntosh a un parcours très impressionnant pour une nageuse de 17 ans.
Des records canadiens. Des records du monde. Des championnats du monde. Une première présence olympique aux Jeux de Tokyo 2020. Toutefois, elle ne comptait aucun podium olympique à son expérience jusqu’à ce samedi soir à Paris.
« C’est un peu irréel, a dit McIntosh peu après avoir remporté la médaille d’argent du 400 m libre féminin. En vue de la compétition de ce soir, je voulais juste offrir ma meilleure performance et nager le plus vite possible. Dans l’ensemble, je suis pas mal satisfaite du résultat. »
McIntosh est devenue une des nageuses les plus décorées du sport canadien ces dernières années, elle qui a remporté plusieurs médailles aux Championnats du monde de World Aquatics ainsi qu’aux Jeux du Commonwealth Games de 2022. Elle peut maintenant ajouter une médaille olympique à sa collection et elle aura l’occasion d’en décrocher d’autres avant de quitter Paris.
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Le 400 m libre féminin était une des épreuves les plus attendues de ces Jeux puisqu’il opposait McIntosh à l’Australienne Ariarne Titmus – la détentrice actuelle du record du monde – et l’Américaine Katie Ledecky – la détentrice du record olympique. Titmus et McIntosh ont occupé les premier et deuxième rangs, respectivement, pendant toute la course et se sont progressivement dotées d’une forte avance sur Ledecky, qui a fini troisième.
Titmus a décroché l’or avec un temps de 3:57,49, McIntosh a mis la main sur l’argent en 3:58,37 et Ledecky a obtenu le bronze avec un temps de 4:00,86.
« Chaque fois que j’ai l’occasion de disputer une course contre ces filles-là, c’est une occasion formidable et j’apprends tellement, a dit McIntosh. Elles me poussent à être meilleure et me forcent à donner mon meilleur niveau de performance, alors c’était évidemment une bonne course. »
Ledecky, qui a dix ans de plus de McIntosh et est une figure légendaire de la natation, savait que ce ne serait pas une course facile.
« Nous savions avant de commencer que ce serait une très belle course, il y avait tellement de grandes compétitrices en présence, a noté l’athlète américaine. Je savais que ce serait difficile et tout le monde qui était là a disputé une excellente course – Ariarne et Summer ont vraiment, vraiment bien nagé. Je n’ai pas encore regardé la course en détail, j’ai seulement vu ce que je pouvais voir de mon couloir, mais bravo pour ces très belles courses. »
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Une des coéquipières de McIntosh à Paris, l’excellente nageuse canadienne Penny Oleksiak, s’est dite impressionnée par ce qu’elle a vu pendant la course.
« Je ne peux faire autrement que de dire que c’était extraordinaire, a lancé Oleksiak. [McIntosh] a répondu à l’appel avec brio.»
« Juste à la regarder cette semaine, comment elle s’est comportée et comment elle s’est préparée pour ça, c’est en plein ça qu’on s’attendait de voir. »
Dans sa vague du matin, samedi, McIntosh a pris les devants en début de course, mais a été rattrapée par la Néo-Zélandaise Erika Fairweather. McIntosh a réalisé une solide dernière longueur et a terminé à seulement un dixième de seconde de Fairweather avec un temps de 4:02,65. Ce temps a donné à la Canadienne le quatrième rang dans l’ensemble au moment d’entreprendre la finale.
Dans son entrevue avec le réseau CBC après sa vague, McIntosh a indiqué qu’elle avait utilisé juste assez d’énergie pour assurer sa place en finale et qu’elle s’est servie de la course comme préparation pour la soirée.
Ce n’était pas la première fois que McIntosh participait au 400 m style libre aux Jeux olympiques. À titre d’athlète la plus jeune d’Équipe Canada à Tokyo 2020, celle qui avait 14 ans à l’époque a fini au pied du podium, prenant la quatrième place. McIntosh a participé à trois courses individuelles en tout à Tokyo, sans toutefois accéder au podium. Une des plus grandes différences à Paris? Les gradins étaient remplis de spectateurs qui suivaient la course, tandis que les sièges étaient vides il y a trois ans à l’occasion de Jeux dont l’organisation avait été affectée par la pandémie. C’est là un élément que McIntosh a essayé d’utiliser à son avantage.
« Une compétition olympique, c’est toujours éprouvant mentalement et il y a beaucoup d’attentes en vue de chaque course. Alors, je suis en train d’apprendre comment composer avec tout ça, et aussi comment me nourrir de l’énergie de la foule », a souligné McIntosh.
Depuis Tokyo, McIntosh est devenue une des meilleures nageuses au monde dans les épreuves de style libre en grand bassin. Aux Championnats du monde de World Aquatics 2022, McIntosh a remporté l’argent au 400 m libre, puis a ajouté une autre médaille d’argent dans cette même épreuve aux Jeux du Commonwealth 2022.
En 2023, McIntosh a établi des records du monde au 400 m style libre féminin et du 400 m quatre nages individuel féminin aux Essais canadiens. À l’âge de 16 ans, elle a été la première athlète en natation, homme ou femme, à détenir les records du monde en grand bassin dans chacune de ces deux épreuves. Titmus a repris possession du record du 400 m style libre plus tard dans l’année.
La médaille d’argent de samedi ne représente peut-être que le début pour McIntosh à ces Jeux. Elle prévoit participer à trois autres épreuves individuelles à Paris, le 400 m quatre nages individuel féminin, le 200 m papillon féminin et le 200 m quatre nages individuel féminin. Il est fort probable qu’elle prenne part aussi à des courses de relais avec Équipe Canada, comme elle l’a d’ailleurs fait samedi, 30 minutes seulement après avoir remporté sa médaille d’argent. McIntosh et les Canadiennes ont pris le quatrième rang du relais féminin 4×100 m libre.