Le meilleur de 2022 : Équipe Canada rompt avec le passé et atteint de nouveaux sommets au basketball féminin
C’est fou à quel point les choses peuvent changer en un an.
En 2022, deux équipes canadiennes de basketball féminin — la formation 3×3 et celle à cinq contre cinq — ont fait comme le phénix, en renaissant des cendres de leur déception olympique, pour se retrouver parmi les meilleures au monde.
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La pilule a été dure à avaler pour les sœurs jumelles Michelle et Katherine Plouffe et leur coéquipière Paige Crozon quand, en raison d’un critère difficile à comprendre, elles n’ont même pas eu la chance de participer à un tournoi de qualification pour Tokyo 2020.
Les Plouffe avaient joué ensemble pendant plusieurs années au sein de l’équipe nationale à cinq contre cinq, notamment à Rio 2016. Avec Crozon, elles formaient une formidable équipe à 3×3 en 2019 et elles ont obtenu de très bons résultats dans les deux années qui ont suivi.
Mais en 2022, elles ont vraiment forcé le monde entier à constater leur niveau d’excellence.
Tout a commencé à la Coupe du monde de basketball 3×3 de la FIBA à la fin du mois de juin. Bien que le tournoi était disputé depuis 10 ans, c’était la première fois qu’une équipe canadienne féminine était en lice. Avec Kacie Bosch à titre de quatrième joueuse, le Canada était classé 13e parmi les 20 formations présentes.
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Après avoir affiché un bilan de 3-1 dans le tournoi à la ronde, elles en ont étonné plusieurs quand elles ont signé une victoire à sens unique contre les favorites, les Allemandes, au premier tour éliminatoire. Elles ont poursuivi leur parcours en disposant des États-Unis et de la Lituanie pour atteindre la finale face à la France, la deuxième tête de série. Bien qu’elles n’aient pas réussi à aller chercher une ultime victoire, la médaille d’argent qu’elles ont ramenée à la maison était quelque chose sur laquelle elles pouvaient bâtir.
C’est en plein ce qu’elles ont fait. Elles ont bâti là-dessus.
Un mois plus tard, les Plouffe, Crozon et Bosch ont participé à leur première étape des Séries féminines FIBA 3×3. Elles ont décroché le titre à Edmonton, où Michelle Plouffe a été nommée joueuse la plus utile à son équipe à l’issue de la compétition, elle qui avait été la meilleure pointeuse du tournoi.
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Deux semaines plus tard, elles ont remporté leur deuxième compétition de suite quand elles ont raflé le titre à Bucarest, en Roumanie. Elles n’ont eu besoin que de sept minutes de temps de jeu pour disposer de l’Italie en finale. Cette fois-ci, c’est Katherine Plouffe qui a été choisie joueuse la plus utile à son équipe après avoir été la meneuse du tournoi pour les rebonds et les passes décisives.
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Le noyau de quatre joueuses s’est retrouvé à Montréal au début du mois de septembre, où elles ont remporté le dernier tournoi de la saison régulière des Séries féminines 3×3. Ç’a été au tour de Crozon d’être choisie joueuse la plus utile à son équipe alors que le Canada est devenu la seule équipe à s’imposer dans trois étapes des Séries de 2022.
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À la mi-septembre, les Plouffe, Crozon et Bosch se sont rendues à Constanta, en Roumanie, pour disputer la finale des Séries féminines 3×3. Elles ont mis la main sur ce titre-là à l’aide de cinq victoires d’affilée, séquence qu’elles ont couronnée en s’imposant contre la France pour ainsi venger leur défaite subie en finale de la Coupe du monde.
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Le Canada a complété la saison avec une fiche de 25-3, ce qui lui a donné le meilleur pourcentage de victoires des Séries, soit 89 %. Michelle Plouffe a été nommée joueuse la plus utile à son équipe en fin d’année pour la deuxième fois de sa carrière. Elle a occupé la première place dans plusieurs catégories statistiques importantes tout au long de la saison, incluant les points, les faits saillants, les passes décisives, le nombre de triple-cinq, les contres et la valeur de jeu.
En novembre, les Canadiennes ont remporté l’AmeriCup FIBA 3×3, leur premier tournoi où elles ont pu récolter des points de classement comptant pour la qualification de Paris 2024. Michelle Plouffe a ajouté à sa collection un autre trophée de joueuse la plus utile à son équipe. Elle se trouve maintenant au sommet du classement mondial individuel tandis que sa sœur jumelle est troisième et Crozon, deuxième. En tant qu’équipe, le Canada est aussi classé au premier rang mondial et a clairement l’intention de ne pas rater les Jeux olympiques cette fois.
Commencer tout en bas, et maintenant être là
On s’attendait généralement à ce que l’équipe nationale canadienne féminine senior remporte au moins un match éliminatoire aux Jeux de Tokyo 2020. Après tout, l’équipe était classée quatrième au monde au moment d’entreprendre le tournoi olympique.
Cependant, une fiche de 1-2 a fait en sorte que leur parcours s’est arrêté dès la phase préliminaire de groupes.
Un peu plus d’un an plus tard, plusieurs des mêmes joueuses étaient de retour sur le terrain et elles ont livré la meilleure performance du Canada en 36 ans à la Coupe du monde féminine de la FIBA en septembre, se rendant jusqu’au match pour la médaille de bronze.
« Nous avons lu les articles et nous savions que personne ne croyait que nous allions sortir de notre groupe, et puis nous voilà, a déclaré l’arrière étoile Kia Nurse, qui revenait au jeu après avoir passé 11 mois à se remettre d’une chirurgie au LCA.
Tandis que les Canadiennes avaient entrepris le tournoi olympique avec une défaite par un écart de quatre points aux mains de la Serbie, elles ont amorcé la Coupe du monde avec une victoire par sept points contre ce même pays. Elles ont ensuite signé des victoires par des marges de 14 points contre le Japon et la France, qui avaient respectivement remporté les médailles d’argent et de bronze aux Jeux de Tokyo 2020. À la suite d’une défaite par trois points contre l’Australie, elles ont rebondi en signant une victoire sans appel contre le Mali.
Cette fiche de 4-1 leur a donné le deuxième rang dans leur groupe, derrière l’Australie, et une participation aux quarts de finale, où elles ont aisément défait Porto Rico. À ce stade-là, elles savaient qu’elles allaient finir parmi les quatre premières, ce qui représentait le meilleur résultat du Canada à une Coupe du monde féminine de la FIBA depuis 1986, quand la formation canadienne avait raflé le bronze.
Bien qu’elles allaient s’incliner en demi-finale contre la puissante équipe américaine, puis subir la défaite dans le match pour la médaille de bronze contre l’équipe hôte, l’Australie, les Canadiennes sont revenues au pays la tête haute.
« Je suis fière de la façon dont l’équipe a bataillé et je suis fière de la ténacité affichée par cette équipe », a dit Nurse.
Bridget Carleton est une des joueuses qui a le plus brillé, elle qui a pris le troisième rang pour les points marqués pendant le tournoi et qui a aussi eu droit aux louanges de l’entraîneur-chef Victor Lapena en raison du niveau de jeu qu’elle a affiché en défensive. Kayla Alexander a fini deuxième du tournoi au chapitre des rebonds.
Lapena est devenu entraîneur-chef de l’équipe en janvier. Son niveau d’énergie et d’enthousiasme est peut-être en plein ce dont l’équipe a besoin pour rompre avec le passé et dorénavant faire preuve de positivisme.