Retour sur cinq Jeux olympiques marquants pour l’athlétisme canadien

Le Canada peut se targuer d’avoir un bilan plutôt positif en athlétisme aux Jeux olympiques. Alors qu’on s’apprête à disputer les premières épreuves de ce sport à Tokyo 2020, le moment est bien choisi pour faire un retour sur les cinq Jeux olympiques les plus marquants dans l’histoire de l’athlétisme canadien.

Il y a 57 ans, quand les Jeux ont aussi été disputés aux Jeux de Tokyo 1964Bill Crothers, qui a remporté une médaille d’argent au 800 m et Harry Jerome, qui a obtenu le bronze au 100 m, ont permis au Canada de faire les manchettes.

Ils ont alors mis la main sur deux des 60 médailles en athlétisme que le Canada a remportées aux Jeux olympiques au fil des ans, le total le plus élevé pour le pays parmi tous les sports olympiques. Puisque l’équipe canadienne de cette année est considérée comme une des formations les plus complètes et ayant le plus de profondeur que le Canada ait jamais assemblée en vue des Jeux, il faut s’attendre à ce que d’autres médailles viennent s’ajouter au décompte.  

Amsterdam 1928

Phil Edwards du Canada participe à une épreuve d’athlétisme aux Jeux olympiques d’Amsterdam de 1928. (Photo : COC)

Bien que les Canadiens remportaient déjà des médailles depuis des années, à commencer par George Orton à Paris 1900, ce sont les Jeux d’Amsterdam 1928 qui ont établi la norme quant aux attentes qu’on était en droit d’avoir à l’égard des membres des équipes canadiennes d’athlétisme aux Jeux olympiques.

Parmi les huit podiums obtenus à Amsterdam, les médailles raflées par Ethel Catherwood (l’or au saut en hauteur féminin), Percy Williams (l’or au 100 m et au 200 m) et le relais féminin 4×100 m (or) demeurent à ce jour les meilleurs résultats obtenus par des athlètes canadiens dans ces épreuves. Les « Matchless Six », surnom donné à la remarquable équipe féminine, regroupait notamment Bobbie Rosenfeld et Ethel Smith, qui ont décroché l’argent et le bronze au 100 m féminin.

Los Angeles 1932

Hilda Strike du Canada (centre) célèbre sa médaille d’argent au 100 m aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1932. (Photo : COC)

Les Canadiens allaient vite constater qu’il y avait quelque chose dans les chauds rayons du soleil de la Californie qui permettait aux spécialistes des disciplines de l’athlétisme au sein d’Équipe Canada de faire étalage de leur talent. Avec le recul, alors que la ville a accueilli les Jeux à deux reprises, c’est tout naturel de constater que les Jeux olympiques de Los Angeles 1932 ont permis à une poignée de Canadiens de fouler le podium deux fois plutôt qu’une.

Hilda Strike a décroché l’argent non pas une fois, mais à deux reprises, elle qui a terminé deuxième en finale du 100 m féminin avant de rejoindre les rangs de l’équipe féminine du relais 4×100 m.

Phil Edwards (deux médailles de bronze) et Alex Wilson (une d’argent et une de bronze) ont chacun accédé au podium deux fois dans leurs épreuves individuelles, puis ils se sont rejoints au sein de l’équipe masculine du relais 4×400 m et sont alors allés chercher une troisième médaille dans la Cité des anges.

Au total, Équipe Canada a récolté neuf médailles en athlétisme en 1932, ce qui demeure à ce jour le total le plus élevé au cours des mêmes Jeux.

Los Angeles 1984

De gauche à droite, Marita Payne, Jillian Richardson, Molly Killingbeck et Charmaine Crooks du Canada célèbrent après avoir remporté une médaille d’argent au relais 4 x 400 m aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1984. (Photo PC/AOC)

Restons sur la côte ouest des États-Unis, mais faisons un saut dans le temps jusqu’à Los Angeles 1984 et Équipe Canada a alors livré des performances dignes d’être incluses dans le livre des records.

Dans l’épreuve féminine du 400 m, Marita Payne a établi une nouvelle marque canadienne (49.91 secondes), qui tient toujours à ce jour. Ça ne lui a pas suffi pour obtenir une médaille individuelle, mais elle s’est rachetée deux fois plutôt qu’une avant la cérémonie de clôture. 

Charmaine CrooksMolly KillingbeckJillian Richardson et Payne ont uni leurs forces pour devenir une des équipes de relais les plus légendaires dans l’histoire de l’athlétisme canadien. Leur chrono de 3:21.21, qui leur a valu la médaille d’argent, est toujours sans égal dans les annales d’Athlétisme Canada. 

La récolte de Payne ne s’est pas arrêtée là puisqu’elle s’est alliée à Angela BaileyFrance Gareau et Angella Taylor et décroché l’argent au relais 4×100 m chez les femmes.

 Atlanta 1996

Le relais canadien 4X100 metre masculin formée de (gauche à droite) Robert Esmie, Bruny Surin, Donovan Bailey and Glenroy Gilbert célèbrent après avoir remporté l’or à Atlanta 1996, le 3 août 1996. (AP Photo/DenisPaquin)

« Eh bien, si vous êtes Canadien, vous devez adorer les samedis soirs en
Géorgie ! »

Cette phrase lancée par le commentateur sportif Don Wittman a marqué les esprits. Car elle décrivait parfaitement le contexte quand il l’a prononcée au moment où Donovan Bailey a franchi la ligne d’arrivée, donnant la médaille d’or au relais canadien du 4×100 m à Atlanta 1996Robert EsmieBruny Surin, Glenroy GilbertCarlton Chambers, – qui a participé à la ronde des vagues – et Bailey n’auraient pu écrire une plus belle histoire pour l’athlétisme canadien à ces Jeux.

Pour Bailey, c’était sa deuxième médaille d’or à ces Jeux et il a amené tous les Canadiens et Canadiennes à se lever de leurs sièges.

Rio 2016

Andre De Grasse aux Jeux olympiques de Rio 2016, le 14 août 2016. (Photo: Mark Blinch/COC)

Les Jeux olympiques de Rio 2016 ont marqué l’histoire de l’athlétisme canadien avec une récolte de six médailles, le total le plus élevé depuis 1932 et le troisième total de tous les temps.

C’est à ce moment-là que le reste du monde a découvert Andre De Grasse. À 21 ans, De Grasse a amassé trois médailles au profit du Canada : l’argent au 200 m ainsi que le bronze au 100 m et au relais 4×100 m (avec un record canadien). Dans les épreuves combinées, Brianne Theisen-Eaton (6653 points) et Damian Warner (8666 points) ont tous deux raflé le bronze à l’heptathlon et au décathlon, respectivement.