Leman, un exemple en or de résilience à PyeongChang
Brady Leman sait exactement comment on se sent après une défaite crève-cœur aux Jeux olympiques – mais il sait aussi comment on se sent lorsqu’on est médaillé d’or olympique.
Le skieur de 31 ans originaire de Calgary a réussi à monter sur le podium – sur la plus haute marche – à l’épreuve masculine de ski cross au jour 12 de PyeongChang 2018, lors de sa troisième présence aux Jeux olympiques.
À Vancouver 2010, il s’était cassé la jambe quelques jours seulement avant la compétition. À Sotchi 2014, il a atteint la grande finale, mais a terminé au pied du podium, en quatrième place. À PyeongChang 2018, Brady est tombé à l’entraînement, puis a vu son coéquipier canadien Chris Del Bosco subir une terrible chute en compétition.
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Puis, durant la grande finale, un autre coéquipier canadien – Kevin Drury – a été entraîné dans une chute avec le concurrent Sergey Ridzik. Mais Brady a dit qu’il n’avait pas réalisé que des concurrents étaient tombés, que la seule chose sur laquelle il se concentrait était de franchir la ligne d’arrivée.
« On ne peut pas s’attarder à ce qui se passe derrière soi en ski cross, a dit Brady. C’est vraiment difficile. On fonce à toute allure. »
Se tourner vers l’avenir faisait partie d’un thème que s’était donné Brady pour ces Jeux. Il avait la ferme intention de faire une croix sur le passé et d’écrire un nouveau chapitre de sa carrière sportive à PyeongChang.
« Je ne le réalise pas encore [que j’ai gagné la médaille d’or]. J’ai travaillé tellement fort pour y arriver, depuis plus de 10 ans, plus particulièrement au cours des quatre années qui ont suivi Sotchi. De me battre pour revenir, être fort et continuer à avoir confiance en moi est important, et je suis très fier maintenant. »
Comme plusieurs olympiens, Brady a pu démontrer beaucoup de résilience parce qu’il est appuyé par un solide réseau de soutien formé d’amis et de membres de sa famille, y compris ses parents et sa sœur, qui étaient avec lui en Corée du Sud.
« Ma famille m’a appuyé au fil de ces défis, et les bons résultats obtenus entre les Jeux aident à garder la flamme allumée. J’adore mon sport. Je fais ce que j’aime le plus tous les jours. »
Grâce à toute son expérience et son admiration pour cette épreuve, Brady en sait long sur les dangers inhérents à son sport, mais aussi sur les façons de s’adapter. Les vitesses excessives lors des descentes d’entraînement ont forcé le comité d’organisation de PyeongChang à modifier le parcours de ski cross, modifications auxquelles Brady s’est ajusté à temps pour la finale.
« Le comité d’organisation a travaillé très fort pour rendre le parcours sécuritaire. Mais notre sport comporte beaucoup de risques, particulièrement aux Jeux parce que les gars vont prendre un peu plus de risques. »
Et à PyeongChang, Brady a été en mesure de compenser les risques et de savourer sa récompense.