Caroline Calvé : la préparation avant tout
Caroline Calvé ne défilera pas à la cérémonie d’ouverture le 7 février, et c’est parfait comme ça.
La planchiste de 35 ans sera plutôt en Italie où elle se préparera pour ses deuxièmes Jeux olympiques avec le reste de l’équipe féminine de surf des neiges alpin. Leurs épreuves n’auront pas lieu avant le jour 13.
Canada Snowboard a nommé Caroline Calvé dans son équipe hier dans la froidure de l’Hôtel de glace de Québec, tout comme Ariane Lavigne et Marianne Leeson. Caroline indique que de rester loin de Sotchi est un choix personnel. « La folie des Jeux peut en inspirer certains alors que d’autres ont besoin de rester à l’écart. Il n’y a pas de solution miracle. De mon côté, je suis très heureuse de ne pas y aller parce que nous conserverons le même horaire qu’en Coupe du monde. On arrive quatre ou cinq jours avant la Coupe du monde. On s’entraîne un peu, on fait une compétition, on a une journée de congé, on fait une autre compétition et on s’en va. C’est à peu près la même chose que d’habitude et ça m’aide à me mettre dans ma zone de confort », explique-t-elle.
Plusieurs sports d’hiver, comme le surf des neiges alpin, ont un horaire de Coupe du monde très chargé. Par conséquent, les équipes consacrent beaucoup d’efforts à recréer des conditions de course en Coupe du monde, particulièrement quand la météo et les parcours ne sont qu’une infime partie des variables en jeu. Les athlètes ont l’habitude du rythme propre au circuit.
C’est sans surprise que l’équipe féminine s’efforce de conserver une préparation similaire à celle d’une Coupe du monde. Même si l’équipe masculine restera au Canada un peu plus longtemps pour s’entraîner, les surfeuses sont quant à elle très heureuses de se rapprocher de Sotchi. C’est une stratégie que plusieurs sports adopteront même si leurs athlètes goûteront moins longtemps à l’atmosphère des Jeux.
« En Europe, nous sommes beaucoup plus près de Sotchi et ça nous permet de nous habituer au décalage horaire plus facilement. Il n’y a que trois heures de différence entre l’Italie et Sotchi et ça facilite grandement l’adaptation », dit Caroline.
Quand Caroline s’installera au village de la zone en montagne, les Jeux de 2014 à Sotchi battront leur plein depuis une semaine. En 2010, l’athlète a obtenu une décevante 20e position au slalom géant parallèle. Depuis, elle a réécrit l’histoire en grimpant les rangs du classement général. En décembre 2011, elle est devenue la première surfeuse à remporter une Coupe du monde. Au terme de la saison dernière, elle était troisième au classement de la Coupe du monde en parallèle.
Caroline retient de sa déception olympique « qu’il faut être sur le pilote automatique. On veut avoir un plan pour absolument toutes les circonstances et le suivre. Les Jeux olympiques sont comme une Coupe du monde. »
Les épreuves féminines de surf des neiges alpin commencent avec le slalom gérant parallèle le mercredi 19 février et se poursuivront le samedi 22 février avec le slalom parallèle.