L’entraîneure-chef de l’équipe féminine de hockey, Melody Davidson, se prépare pour 2010
Un camp d’entraînement est en cours, les joueuses doivent faire face à la « réalité, et non la perception »
Vingt-six des meilleures joueuses de hockey de la nation sont réunies sur la côte Ouest, franchissant ainsi leurs premiers pas, en tant qu’équipe, vers la défense de leur médaille d’or olympique.
Un camp d’entraînement pour l’équipe nationale de hockey se déroule actuellement à Dawson Creek et Tumbler Ridge, en Colombie-Britannique, et prendra fin le 16 juin. L’objectif est de favoriser l’esprit d’équipe chez les joueuses, et comme l’a dit l’entraîneure en chef Melody Davidson, d’effectuer un entraînement physique solide, avec un volet conditionnement physique hors glace et un volet développement des habiletés sur la glace.
Parmi les 26 joueuses sélectionnées pour ce camp d’entraînement, 21 revêtiront l’uniforme de l’équipe en février prochain, aux Jeux olympiques d’hiver de 2010. Davidson était l’entraîneure en chef aux Jeux de Turin 2006 où le Canada avait remporté l’or et entraîneure adjointe aux Jeux de Salt Lake City 2002 où le Canada avait également gagné l’or. Pour l’année prochaine, leur objectif est de réitérer cet exploit.
« C’est un incroyable honneur », a déclaré Davidson sur son rôle d’entraîneure-chef. « C’est un programme formidable, avec des gens merveilleux. Je me sens honorée. »
Elle a déclaré que l’enthousiasme augmente parmi l’équipe. Pour les joueuses, la ferveur olympique est motivante, et certaines d’entre elles sont nouvelles. « Les autres sont déjà passées par là, et cela leur rappelle, de bons souvenirs, et elles ont de formidables idées sur l’étendue du travail qu’elles doivent accomplir », a indiqué Davidson avant d’ajouter : « Bon, peut-être pas aussi formidables que ça. »
Davidson est responsable de réunir un groupe de joueuses individuelles étoiles et de leur faire travailler ensemble. Elle a déclaré que les défis sont intrinsèques, comme le fait de travailler fort en matière de communication et de traiter avec ce qu’elle appelle « la réalité et non la perception ». Toutefois, pour toutes les joueuses, l’objectif est le même : faire partie de l’équipe olympique et gagner.
Le Canada a été récemment défait par les États-Unis aux Championnats du monde de 2009. C’était la quatrième fois que les Américaines ont eu le dessus sur les Canadiennes dans leurs cinq dernières rencontres. Les États-Unis avaient défait le Canada huit fois d’affilée avant les Jeux de Salt Lake City, et le Canada avait remporté la couronne olympique. Davidson a déclaré que la rivalité entre les deux pays voisins est saine et que c’était l’une des meilleures au monde. À Vancouver, cela va faire 20 ans qu’elle dure.
« Il y a beaucoup de talent dans les deux pays », a ajouté Davidson. « Au hockey féminin, c’est formidable que ces joueuses soient des modèles auxquels aspirent les autres dans les deux pays. Je pense que notre rivalité est très saine et fait ressortir ce qu’il y a de mieux chez tous ceux qui y sont impliqués. »
Deux autres nations rivales donneront du fil à retordre au Canada en hockey féminin, d’après Davidson. La Suède et la Finlande, qui partagent une rivalité qui n’est pas sans rappeler celle qui existe entre les États-Unis et le Canada, seront des équipes à surveiller au tournoi olympique de hockey de 2010. La Suède a défait le Canada à la fin de l’année dernière, et la Finlande est « toujours à la porte », a affirmé Davidson. « Ces pays peuvent vous battre à tout moment. Si vous êtes sur la patinoire avec eux, il ne faut pas penser au prochain match, vous pouvez seulement penser au prochain changement. »
Davidson a indiqué que la Russie a beaucoup de talent du côté des femmes, mais que leur point faible était dans les buts. La Chine est quant à elle une étoile montante et doit être prise au sérieux sur la scène internationale.
La rivalité entre les États-Unis et le Canada a quelque chose d’unique, car à Vancouver, l’année prochaine, l’enjeu de leur face-à-face pourrait être la médaille d’or.