Courte piste: L’équipe canadienne prête pour une nouvelle saison

Gagner de l’expérience n’est pas la priorité des membres de l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste. Tous ses membres sont là pour gagner.

Les autres équipes ont bien entendu la même idée en tête, mais on sent la détermination des Canadiens et les résultats ne mentent pas. La saison dernière, l’équipe a remporté un total de 15 médailles en quatre épreuves de la Coupe du monde.

La saison 2014-15 commence ce weekend à Salt Lake City avec la première des six compétitions de la Coupe du monde (plus longue en dehors des années olympiques). Les Jeux de Sotchi sont maintenant chose du passé et certains vétérans sont bien décidés à poursuivre leur route.

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Les frères Charles (G) et François (droite) Hamelin s’entraînent avec leur coéquipier à Montréal.

Charles Hamelin, toujours souriant, est avec ses quatre médailles olympiques et ses 30 ans le vétéran incontesté de l’équipe. Sa fiancée Marianne St-Gelais, avec ses trois médailles, est la leader de l’équipe si l’on se fie à ces critères, même si elle pense que c’est un peu prématuré. « Je suis consciente que mon rôle est différent maintenant, mais en même temps, je trouve que 24 ans, c’est un peu jeune pour être un mentor », expliquait-elle lors d’un événement médiatique la semaine dernière à Montréal.

Athlète olympique aguerrie à 24 ans, Valérie Maltais s’est entraîné tout l’été en patin à roues alignées pour être prête pour le début de la saison. Charle Cournoyer, médaillé de bronze des Jeux de Sotchi, 23 ans, ratera les deux premiers arrêts de la Coupe du monde en raison d’un pied fracturé, mais il prévoit rejoindre l’équipe à la mi-décembre.

L’année suivant les Jeux olympiques attire généralement l’attention sur les jeunes athlètes. Même si les patineurs les plus expérimentés ne sont que dans la mi-vingtaine, l’équipe ne manque pas de sang nouveau.

À 19 ans, la Sherbrookoise Kim Boutin est la benjamine des patineuses. La recrue a obtenu son billet pour les quatre premières Coupes du monde avec une victoire sans concession en finale du 1000 m sur ses « modèles », Marianne St-Gelais et Valérie Maltais lors des sélections automnales. « J’espère arriver à les dépasser un jour, mais ce n’est pas mon objectif principal, mon but est de battre les autres pays », affirme Kim avec verve. La petite nouvelle est aussi médaillée d’argent du relais des Championnats du monde juniors de 2014.

Marianne St-Gelais est bien placée pour comprendre les capacités de Kim Boutin et peut sans aucun doute s’y identifier, elle qui a connu ses premiers succès sur la scène internationale à la fin de l’adolescence. Les deux patineuses s’entraînent ensemble à l’aréna Maurice Richard de Montréal. « Je la voie tous les jours à l’entraînement et honnêtement, elle a tout d’une championne » crois St-Gelais.

« C’est un nom que l’on va retenir au cours des quatre. prochaines années » – Marianne St-Gelais à propos de Kim Boutin, 19 ans.

Chez les hommes, Samuel Girard, qui a eu 18 ans en juin, s’est démarqué lors des sélections automnales pour la Coupe du monde. Lors des deux finales du 500 m et du 1500 m, il a terminé deuxième, derrière Charles Hamelin, à quatre reprises. « Je ne serai pas impressionné si je me retrouve sur la ligne de départ aux côtés de Viktor Ahn ou de Charles Hamelin, explique Girard, médaillé d’argent des Championnats du monde juniors au 500 m. C’est l’une de mes forces. J’arrive à me construire une barrière pour ne pas me faire atteindre. ». Comme St-Gelais à propos de Boutin, le vétéran Charles Hamelin est optimiste à propos de Girard. « C’est le futur Charles Hamelin. Samuel a suffisamment de potentiel pour devenir un excellent patineur », dit-il.

Après Salt Lake City, l’équipe reviendra au Canada pour le deuxième arrêt de la Coupe du monde à Montréal. Frédéric Blackburn, l’entraîneur en chef de l’équipe féminine, est convaincu que les patineurs ont fait de bons progrès à l’entraînement avant les premières compétitions. « Les jeunes patineurs voient une bonne occasion de participer à des compétitions internationales. Pour les vétérans, c’est souvent plus difficile en début de saison après un cycle olympique. Je pense que les jeunes ont eu un impact sur l’ambiance de groupe. »