Photo du COC : Greg Kolz

Osmond atteint son potentiel

Intelligente. Facile à entraîner. Spéciale. Compétitrice.

Ce ne sont que quelques-uns des mots utilisés pour décrire la patineuse de 17 ans, Kaetlyn Osmond, par son entraîneur des sept dernières années, l’ancien patineur au niveau national, Ravi Walia, après que la native de Marystown, T.-N.L. a inscrit une note de 64,73 aux Championnats du monde de patinage artistique de 2013 à London, en Ontario.

Devant une foule acquise au Canada, Osmond a donné un aperçu d’un avenir et d’un présent radieux en poursuivant sur sa lancée en vue d’atteindre les plus hauts niveaux du patinage féminin.

« Tout est très facile pour elle, a commenté Walia. Elle peut tout faire. Je lui ai dit qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser son cerveau pour certains de ces sauts, et de les laisser se produire. Elle a pensé que c’était très drôle, mais elle est allée sur la patinoire, a réalisé le prochain élément et a dit : “Je n’ai pas réfléchi et ça a marché”. »

En fait, cela a marché aujourd’hui pour Osmond, car elle a réussi chacun de ses sauts. Cela a même marché pendant toute la saison pour la patineuse qui aurait gagné le prix de « l’étoile montante de l’année » en patinage artistique si ce prix existait dans ce pays.

Elle a non seulement remporté son premier titre canadien en 2012-2013, mais elle a également décroché le premier titre international (le trophée Nebelhorn) et le premier Grand Prix (Skate Canada) de sa jeune carrière senior.

Tout cela après une carrière junior à l’issue de laquelle elle voulait se recentrer.

Photo du COC : Greg Kolz

Kaetlyn Osmond soulevé la foule avec un programme presque parfait aux Championnats du monde de 2013 à London, Ontario. Photo du COC : Greg Kolz

« Ma dernière année en tant que junior au Canada ne s’est pas passée aussi bien que je l’espérais, raconte Osmond, qui a pris le sixième rang aux Championnats canadiens juniors de 2011. Lorsque j’ai repris la compétition, j’ai dû me focaliser et prendre en considération mon amour pour ce sport pour lequel je suis prête à faire n’importe quoi. Après avoir décidé de concourir chez les seniors, j’ai obtenu un top trois (aux championnats nationaux en 2012) et cela m’a permis de regagner en confiance. »

Walia pense que la maturité corporelle et la maturité mentale sont les deux raisons clés des progrès extraordinaires réalisés par Osmond. Cette dernière a pris les mesures nécessaires à l’extérieur de la patinoire pour s’améliorer, notamment la pratique du Pilates, une bonne alimentation et la préparation physique en dehors de la glace.

Osmond, qui est en 12e année du secondaire, a réussi à se maintenir sur le tableau d’honneur de l’école même si elle n’y passe qu’une demi-journée, car elle doit être sur la patinoire à 13 h. Tout son travail a donné d’impressionnants résultats durant ces derniers mois, mais la patineuse en est la première surprise.

« C’est un peu choquant, a indiqué Osmond. Je voulais concourir cette saison seulement pour voir ce qui arriverait. C’est tout simplement incroyable d’avoir gagné mon premier titre international et mon premier Grand Prix. L’année dernière, j’étais encore en train d’essayer de réaliser mes triples sauts… C’est tout simplement incroyable de voir à quel point j’ai progressé. »

Et maintenant l’objectif, selon Walia, est d’avoir au moins un top 10 cette semaine aux Mondiaux.

Cela dit, le Canada est assuré d’avoir deux places aux Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi. Un objectif que l’équipe a établi pour elle-même et que Walia ne considère pas comme étant trop élevé pour une athlète qui n’a pas encore l’âge de voter.

« Elle aime les feux des projecteurs et elle aime concourir, a ajouté Walia. Elle a toujours été comme ça. D’autres patineurs sont nerveux, mais ce n’est pas son cas. Elle attend la prochaine compétition en marquant son calendrier. C’est sa personnalité. »

Osmond occupe actuellement la troisième/quatrième/cinquième place après le programme court. Le programme libre féminin commence samedi à 19 h et il est possible de le suivre sur CBC.

– George Fadel