La tournée ludique de Liam Gill, olympien, dans les Territoires du Nord-Ouest
Pour le planchiste olympique Liam Gill, le sport va bien au-delà de la compétition ou de la performance physique. Il s’agit de connexion, de communauté et d’opportunités.
Gill a grandi à Calgary, mais il a des liens profonds avec les Territoires du Nord-Ouest. Il représente fièrement les Dehcho Dene en tant que membre de la Première Nation Liidlii Kue.
Depuis ses débuts olympiques à Beijing 2022, où il était le seul représentant canadien dans l’épreuve masculine de demi-lune en snowboard, Gill se rend chaque année dans les T.N.-O. pour passer du temps avec la communauté de planche à neige et partager son expérience d’athlète de haut niveau, tout en renouant avec sa famille et sa culture.
En mai, Gill a lancé un court métrage intitulé Gill Crescent pour montrer comment le snowboard prend de l’ampleur et résonne au sein des communautés autochtones du Nord.
Étant donné les racines de Gill dans les T.N.-O., il était le choix naturel pour une tournée dans les écoles du territoire inspirée de la Journée olympique.

L’école Deh Gah à Fort Providence, T.N.-O., a reçu une subvention de la Journée olympique du Comité olympique canadien pour soutenir son programme sportif parascolaire. Ce programme offre non seulement une occasion d’activité physique pour les jeunes, mais aussi des possibilités d’emploi et de développement professionnel pour les élèves plus âgés.
« Ils doivent postuler, créer un CV et passer une entrevue d’embauche, » explique Thorsten Gohl, coordonnateur de la littératie physique, qui a soumis la demande de subvention. « On leur offre une formation, y compris les premiers soins. Ils apprennent à diriger nos programmes sportifs, et les plus jeunes les admirent. »
L’école Deh Gah a été heureuse de partager la visite de Gill avec d’autres communautés du Nord. Le jeune homme de 21 ans s’est arrêté non seulement à Fort Providence, mais aussi à Kakisa et à Hay River. À Fort Providence, Gill a également tenu à visiter un monument commémoratif local en hommage aux victimes des pensionnats.

Gill a donné de brèves présentations sur son expérience d’athlète olympique, mais surtout, il a beaucoup joué — car, après tout, c’est la base de tout sport.
Même s’il est un olympien, lors des visites scolaires, on pouvait le voir jouer au tennis de table et au badminton, faire du yoga, et réaliser des sauts périlleux avant sur une balançoire devant une foule d’enfants enthousiastes.
Même en été, Gill a réussi à laisser une empreinte liée au snowboard.
« À Kakisa, la directrice a dit : “Oh, on a une petite pente derrière, peut-être que je pourrais me procurer des planches à neige!” », raconte Gohl. « Elle va travailler avec la communauté pour essayer d’aménager cette colline afin qu’il y ait une petite pente pour apprendre à faire du snowboard. »
En visitant les classes, Gill montrait des vidéos, signait des photos et répondait aux questions.

« Je pensais que les petits allaient poser des questions comme : “C’est quoi ton animal préféré?” », dit Gohl en riant, « mais il y a eu des questions vraiment intéressantes comme : “Est-ce que tu aimes ton sport tout le temps?” »
Même si Thorsten admet que les plus jeunes auraient été captivés par n’importe quel jeune de 21 ans sympathique venu jouer avec eux, pour les plus vieux, il était important d’entendre l’histoire de Gill en tant qu’olympien autochtone.
« Liam est passionné par le sport, » souligne Gohl. « Et on veut transmettre ce message aux enfants : “Si tu es passionné par quelque chose, on peut t’aider et te soutenir.” »