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Maggie Mac Neil écrit une page d’histoire du sport canadien aux Jeux panaméricains

La nageuse Maggie Mac Neil a fait ce qu’aucun autre athlète du Canada n’avait fait avant elle à une même édition des Jeux panaméricains.

Elle a remporté cinq médailles d’or pour un total de sept médailles à Santiago 2023. Elle établie ainsi un record pour le plus grand nombre de médailles d’or gagnées par un athlète canadien à une même édition de ces Jeux continentaux quadriennaux.

Mac Neil a gagné un total de sept médailles à Santiago, tout comme sa coéquipière Mary-Sophie Harvey. Elles figurent donc toutes deux au deuxième rang des athlètes canadiens les plus décorés à de mêmes Jeux, derrière Willie Weiler qui avait remporté huit médailles aux Jeux panaméricains de 1963. Ce qui veut dire qu’elles sont les athlètes féminines canadiennes ayant gagné le plus de médailles en une même participation aux Jeux.

Voici quelques-unes des performances qui ont fait de Maggie une athlète d’exception au fil de ses années à représenter Équipe Canada.

La reine de la piscine des panam

Mac Neil a fait une forte impression à ses premiers Jeux panaméricains. Avant même le début de la compétition, il était possible de repérer sa photo un peu partout puisqu’elle avait été choisie par Panam Sports pour être l’une de leurs ambassadrices pour Santiago 2023.

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Une fois les épreuves de natation commencées, elle était omniprésente sur le podium. Au Jour 1, elle était membre du quatuor qui a remporté l’or au relais féminin 4×100 m libre. C’est au Jour 2 qu’elle a mis la main sur la médaille d’or dans son épreuve de prédilection, le 100 m papillon avec un record des Jeux panaméricains de 56,94 secondes à la clé. Elle a aussi ajouté une médaille de bronze au relais mixte 4×100 m libre à sa collection. Troisième relayeuse, sa performance a grandement contribué à permettre au Canada de se faufiler jusqu’au podium.

Au Jour 3, elle est à nouveau montée sur la plus haute marche du podium, remportant l’or au 100 m libre tout en établissant un autre record des Jeux panaméricains avec un temps de 53,64 secondes. Avant la fin de la journée, elle a aussi gagné une médaille d’argent avec le relais mixte 4×100 m quatre nages.

Le Jour 4 a permis à Mac Neil de remporter sa quatrième médaille d’or des Jeux, alors qu’elle a terminé à égalité au premier rang au 50 m libre, une distance à laquelle de son propre aveu, elle n’a pas encore beaucoup d’expérience internationale.

Elle a conclu la compétition au Jour 5 avec sa cinquième médaille d’or au relais féminin 4×100 m quatre nages.

2019 : Une entrée fracassante sur la scène internationale

Difficile de croire que Mac Neil participait à ses premiers Championnats du monde World Aquatics il n’y a de cela que quatre ans. Ses débuts internationaux ont été exceptionnels ! À sa première compétition internationale senior, elle a battu une véritable star, la Suédoise Sarah Sjöström, pour devenir championne du monde au 100 m papillon. Mac Neil a réalisé un temps de 55,83 secondes pour établir un record canadien, un record des Amériques et un record du Commonwealth et devancer celle qui était championne olympique en titre et quadruple championne du monde, ainsi que la détentrice du record du monde dans cette épreuve.

À cela, il faut ajouter deux médailles de bronze aux relais féminin 4×100 m libre et 4×100 m quatre nages. Ce n’est pas une surprise qu’elle ait été nommée la « révélation de l’année » par Swimming Natation Canada.

Tokyo 2020 : des débuts olympiques prodigieux

Mac Neil a dû attendre un peu plus longtemps que prévu avant de participer à ses premiers Jeux olympiques. Comme de nombreux athlètes pendant la première année de la pandémie, elle a dû faire preuve de créativité pour maintenir le rythme et a passé du temps à s’entraîner dans la piscine dans la cour de la maison familiale. Cette détermination a certainement porté ses fruits lorsqu’elle a enfin eu l’occasion de nager aux Jeux olympiques.

Mac Neil a été la première médaillée d’or du Canada à Tokyo 2020, consolidant ainsi son statut de celle à battre au 100 m papillon. Elle a également ébloui de nombreux observateurs avec son virage. Alors qu’elle était en septième place après les premiers 50 mètres, elle a utilisé ce qui allait devenir ses battements de jambes sous l’eau emblématiques pour accélérer dans les 50 derniers mètres, touchant le mur en un record canadien et record des Amériques de 55,59 secondes.

Elle a quitté Tokyo en tant que triple médaillée olympique, jouant également un rôle clé dans les relais féminins 4×100 m libre et 4×100 m quatre nage, qui ont remporté l’argent et le bronze.

2022 : prioriser son bien-être

Alors que beaucoup prévoyaient que Mac Neil poursuivrait sa domination au 100 m papillon en 2022, elle n’a pas hésité à faire ce qui était le mieux pour elle.

Bien qu’elle se soit toujours considérée comme « invincible », le fait d’être championne olympique et championne du monde a entraîné beaucoup de pression et d’anxiété. Elle a courageusement exprimé ses préoccupations concernant les défis qu’elle rencontrait, et avec le soutien de Natation Canada, un plan a été élaboré. Mac Neil souhaitait toujours représenter le Canada, mais elle a pris du recul et n’a participé qu’à des épreuves de relais aux Championnats du monde World Aquatics de 2022. Elle est revenue de Budapest satisfaite des médailles d’argent et de bronze remportées aux relais féminin 4×100 m libre et 4×100 m quatre nages.

2023 : retour vers le podium

Après avoir accordé à sa santé mentale l’attention qu’elle méritait, en 2023, Mac Neil était prête à faire son retour à la compétition dans ses épreuves individuelles et à nager au plus haut niveau. Aux Championnats du monde World Aquatics, elle est à nouveau montée sur le podium au 100 m papillon, remportant la médaille d’argent. Et comme elle l’avait fait les quatre années précédentes, Mac Neil a nagé le papillon dans le relais féminin 4×100 m quatre nages, remportant une médaille de bronze.

À seulement 23 ans, Mac Neil est certainement une leader pour Équipe Canada, autant dans l’eau que sur la terre ferme.