Le meilleur de 2022 : Équipe Canada au sommet du monde du tennis
C’est une célébration qui a eu lieu après 109 ans d’attente.
À la fin du mois de novembre, le Canada a remporté la Coupe Davis — le trophée le plus prestigieux du tennis masculin par équipes — pour la première fois de son histoire.
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Cette victoire est survenue plus d’un siècle après que le Canada ait atteint la finale à sa première participation à la Coupe Davis, en 1913.
C’était aussi quatre ans après que le Canada soit enfin retourné en finale de la Coupe Davis, s’y butant à la puissante équipe de l’Espagne, qui profitait de l’avantage du terrain.
En 2022, Félix Auger-Aliassime, Denis Shapovalov et Vasek Pospisil tenaient mordicus à ne pas revivre cette déception de terminer en deuxième place.
La deuxième fois a été la bonne
Plus tôt dans l’année, les chances du Canada de gagner la Coupe Davis n’étaient pas qu’improbable — c’était carrément impossible.
Alors qu’Auger-Aliassime, Shapovalov et Pospisil étaient tous indisponibles pour la ronde de qualification en mars, le Canada a apparemment été éliminé de ce qu’on surnomme la Coupe du monde de tennis en raison d’une défaite aux mains des Pays-Bas.
Cependant, quand la Russie, championne en titre de la compétition, a été bannie des finales prévues à l’automne après que ce pays ait envahi l’Ukraine, la porte s’est rouverte pour le Canada. À titre d’équipe perdante la mieux classée des qualifications, le Canada a été intégré au tournoi à titre d’équipe invitée.
Les Canadiens n’ont pas laissé filer cette deuxième chance qu’on leur donnait.
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En phase de groupes au mois de septembre, Auger-Aliassime et Pospisil ont signé les victoires dont ils avaient besoin contre la Corée du Sud et l’Espagne pour atteindre la phase éliminatoire. Shapovalov les a rejoints à Malaga, en Espagne, où ce trio a décroché la victoire en quarts de finale contre l’Allemagne. Une victoire en demi-finale contre l’Italie a suivi, préparant ainsi la table pour le duel ultime contre l’Australie.
Après que Shapovalov se soit incliné dans ses matchs de simple à l’occasion des deux premiers affrontements éliminatoires, il a permis au Canada de commencer la finale du bon pied, signant une victoire facile en deux manches consécutives.
Auger-Aliassime, qui avait connu un fabuleux parcours à l’automne et était devenu le joueur par excellence du Canada à la Coupe Davis, a déclenché les célébrations tant attendues en s’imposant lui aussi en deux manches consécutives.
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Ces deux-là étaient tout jeunes quand ils ont remporté la Coupe Davis junior en 2015 avec le Canada, créant alors de grandes attentes pour l’avenir. Seulement sept ans plus tard, ils ont troqué le petit trophée un beaucoup plus gros.
La contribution de Pospisil ne peut pas et ne doit pas être sous-estimée. Un pilier pour le Canada depuis ses débuts en Coupe Davis en 2008, il en était à sa 27e participation à Malaga et sa présence en tant que vétéran a eu une influence déterminante dans les matchs de double.
Dans les faits, il s’agissait du deuxième titre par équipes que le Canada a remporté en 2022. Au début du mois de janvier, juste avant les Internationaux d’Australie, Auger-Aliassime et Shapovalov ont mené le Canada à la victoire à la Coupe ATP.
L’incroyable Auger-Aliassime
Quand la dernière page du calendrier de l’année 2021 a été tournée, Auger-Aliassime semblait fin prêt à gravir les échelons du classement mondial. Il a atteint les quarts de finale des Internationaux d’Australie et il a ensuite remporté son premier titre de l’ATP en carrière en simple à Rotterdam au mois de février. Bien qu’il n’ait pas été tout à fait en mesure de poursuivre dans la même veine pendant l’été, il s’est repris de belle façon à l’automne.
En phase de groupes des Finales de la Coupe Davis, il a défait la première raquette mondiale, l’Espagnol Carlos Alcarez. Une semaine plus tard, il a signé sa première victoire à vie contre Novak Djokovic quand il a aidé l’Équipe Monde à remporter la Coupe Laver.
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Il a ensuite connu le plus incroyable des mois d’octobre quand il a remporté trois tournois d’affilée, raflant les titres des tableaux du simple à Florence, Anvers et Bâle. Il a atteint les demi-finales à son tournoi suivant à Paris, alors que c’était la première fois qu’il se qualifiait pour le carré final d’une épreuve du Masters 1000 depuis 2019. Au bout du compte, Auger-Aliassime a remporté 16 matchs de suite et s’est hissé au sixième rang mondial, son meilleur classement ATP à vie.
En novembre, il a participé aux Finales de l’ATP pour la première fois, devenant le premier Canadien depuis 2016 à se qualifier pour le tournoi de fin de saison. Bien qu’il ait été éliminé à l’issue du tournoi à la ronde, il a quand même battu Rafael Nadal pour la première fois de sa carrière.
D’autres victoires pour les femmes
L’année qui se termine n’a pas seulement été l’affaire des hommes.
Au mois de mars, Leylah Fernandez a remporté le deuxième tournoi de la WTA de sa carrière, raflant le titre à Monterrey pour la deuxième année de suite. Elle a aussi joué un rôle clé pour aider le Canada à atteindre les Finales de Coupe Billie Jean King, remportant ses deux matchs de simple en ronde de qualification en avril.
Il faut également mentionner Gabriela Dabrowski, la Canadienne qui affiche peut-être la plus belle constance dans son niveau de jeu. Elle a remporté trois titres de la WTA en double cette année, avec deux partenaires différentes.
Puisque le tennis a une saison morte qui est une des plus courtes dans le monde du sport, le temps sera bientôt venu d’encourager à nouveau nos étoiles canadiennes du tennis, dès qu’on tournera la page du calendrier pour faire place à l’année 2023.
