Mac Neil s’habitue à son nouveau titre de championne olympique
À l’approche de la finale féminine du 100 m papillon des Jeux de Tokyo 2020, l’objectif de Maggie Mac Neil était bien simple : amuse-toi!
Elle a réalisé la course de sa vie à l’occasion de la troisième journée de compétition au Centre aquatique de Tokyo et a gagné une médaille d’or olympique. On peut dire sans se risquer que son approche a été payante.
« J’essayais seulement de profiter de l’expérience aujourd’hui, a-t-elle dit après la course. Je suis vraiment très ravie de ce résultat. »
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Il n’est pas inhabituel pour des Olympiens comme Mac Neil qui en sont à leurs premiers Jeux de mettre l’accent sur le simple fait de profiter de l’expérience. Toutefois, dans le cas de l’athlète de 21 ans originaire de London en Ontario, d’autres facteurs entraient aussi en jeu.
Elle est arrivée à Tokyo comme championne du monde en titre, après avoir fait une entrée fracassante sur scène aux Championnats du monde de la FINA en 2019. À cette compétition, elle avait surpris la Suédoise Sarah Sjöström en finale en établissant un record canadien et de la région des Amériques grâce à son chrono de 55,83 secondes.
Si elle a disputé cette compétition sous le radar, elle n’avait pas ce luxe dans le cadre de ces Jeux olympiques.
« Arriver ici avec une cible dans le dos est difficile à bien des égards, à un niveau dont je ne m’attendais pas, raconte Mac Neil. Pour les Mondiaux, j’étais relativement inconnue, ce qui comportait son lot d’avantages. »
« Quand je me concentre à avoir du plaisir, cela m’aide à oublier ce qui se passe autour et à mettre l’accent seulement sur la course.
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Elle nageait dans le couloir 7 en finale, ce qui s’est avéré être un avantage. Mac Neil pouvait difficilement voir les autres compétitrices pendant la course, ce qui lui a permis de rester entièrement concentrée sur l’exécution de son propre plan.
Cela a aussi fait en sorte qu’elle n’a pas immédiatement réalisé qu’elle avait gagné la course. Aux Championnats du monde, elle a nagé aux côtés de Sjöström, médaillée d’argent, ce qui lui avait rapidement donné une idée du résultat.
Mac Neil et Sjöström étaient à nouveau voisines de couloirs en finale à Tokyo, mais la Suédoise était loin derrière au septième rang. Mac Neil, qui ne porte pas de verres de contact ni de lunettes de prescription a du plisser les yeux pour lire le tableau indicateur.
« J’ai entendu mon nom dans les haut-parleurs alors je me suis dit que je devais avoir fait quelque chose de bien, dit-elle. Par contre, c’est seulement quand je me suis tournée et que j’ai vu les résultats que j’ai compris que j’avais gagné. »
Non seulement avait-elle gagné, mais elle a établi un autre record canadien et de la région des Amériques grâce à son chrono de 55.59 secondes.
Il s’agissait pour Mac Neil d’une deuxième médaille en autant de journées à la piscine, elle qui avait contribué à la médaille d’argent du Canada au relais 4×100 mètres style libre à la deuxième journée des Jeux. En seulement 24 heures, elle est entrée dans le foyer et dans le cœur des Canadiens comme elle a fait son entrée sur la scène internationale de la natation il y a deux ans.
« J’essaie encore de réaliser ce qui s’est passé hier au relais tellement c’était un moment incroyable, dit-elle. Je ne crois même pas avoir pleinement saisi ce qui s’est passé aux Championnats du monde alors ça va me prendre du temps pour m’habituer au fait d’être championne olympique. »
« Tout le monde rêve de vivre ce moment et je n’arrive pas à croire que ça s’est produit. »
Avec la possibilité d’autres médailles pour les nageurs canadiens dans les jours à venir, Mac Neil a bien hâte de voir ce que ses compatriotes peuvent accomplir.
« Nous avons une équipe tellement jeune et c’est vraiment emballant d’en faire partie, dit-elle. Gagner deux médailles est incroyable et je crois que nous allons garder le rythme d’ici la fin de la compétition. »