Klimkait se ressaisit et remporte le bronze olympique : « Je voulais ressentir cette fierté »
La judoka Jessica Klimkait fera un ajout de taille à son portfolio à ses débuts comme Olympienne, alors qu’elle a combattu pour se frayer un chemin jusqu’au podium à titre de médaillée de bronze olympique dans la catégorie féminine des 57 kg, devenant ainsi la première femme canadienne à décrocher une médaille dans une compétition olympique de judo.
Ce n’est pas tout à fait comme ça que l’athlète de Whitby, en Ontario espérait voir sa journée se dérouler, mais Klimkait a quand même quitté le tatami en souriant, la tête haute, après avoir représenté le Canada à ses premiers Jeux olympiques.
À LIRE : Klimkait devient la première médaillée olympique du Canada en judo féminin
« Je suis venue ici dans l’idée de mettre la main sur l’or après l’avoir emporté aux Championnats du monde, mais au bout du compte, je suis contente d’avoir réussi à me ressaisir après cette défaite [en demi-finale] et d’en ressortir avec une médaille, a déclaré Klimkait. Je voulais quand même ressentir cette fierté même si ce n’était pas l’or, alors j’ai fait de mon mieux pour bien me concentrer et trouver un bon niveau de confiance en vue du match pour la médaille de bronze. »
Championne du monde en titre et classée première au monde, Klimkait a obtenu la médaille de bronze en s’imposant devant la Slovène Kaja Kajzer au moyen d’un waza-ari.
À son premier combat de la journée, en huitièmes de finale, Klimkait a défait la Bulgare Ivelina Ilieva par ippon, puis elle a eu raison de la Polonaise Julia Kowalczyk. Ses deux victoires lui ont donné une bonne erre d’aller, mais elle a ensuite dû livrer un combat éprouvant contre la Française Sarah-Léonie Cysique, qui a nécessité une prolongation afin de couronner la gagnante de la demi-finale. La Canadienne de 24 ans a bataillé jusqu’à la toute fin, mais c’est Cysique qui a signé la victoire et obtenu une place en finale à la suite d’un troisième shido (pénalité) qui a été décerné à Klimkait à la suite d’une attaque ratée.
Après le match de demi-finale, Klimkait savait qu’elle avait besoin de se ressaisir si elle voulait quitter Tokyo avec une médaille. Habituée à s’imposer elle-même une forte pression et des attentes élevées ces dernières années, Klimkait a expliqué que bien qu’elle ressentait toutes sortes d’émotions en ce moment, elle finira par considérer un jour cet épisode dans sa carrière comme une source de fierté.
« Je voulais que ma famille soit fière de moi, tout comme mes entraîneurs et mes partenaires d’entraînement, qui ont travaillé si dur tous les jours, a indiqué Klimkait. Je voulais venir aux Jeux et faire du mieux que je le pouvais pour eux, alors pour le moment je vais ressentir toutes sortes d’émotions en raison du fait que j’ai raté cette médaille d’or, mais au fond je sais que je vais être fière de moi parce que les deux dernières années ont été extrêmement difficiles, mentalement et physiquement. »
Après avoir profité de la saison 2020 pour se remettre d’une blessure au genou, Klimkait s’est sentie plus forte que jamais au moment de reprendre la compétition. Elle a décroché la victoire aux Championnats du monde de 2021 et par le fait même obtenu le premier rang mondial, devant sa compatriote canadienne Christa Deguchi, qu’elle a devancée pour décrocher la seule place à laquelle le Canada avait droit dans la catégorie des 57 kg.
Ayant laissé sa marque au Nippon Budokan, le même site où Doug Rogers a mis la main sur la première médaille olympique du Canada dans ce sport en 1964, Klimkait devient la plus récente médaillée olympique du pays au judo, après Antoine Valois-Fortier, médaillé de bronze des Jeux de Londres en 2012. Le Canada compte maintenant six médailles olympiques dans ce sport.
Quant au fait de devenir la première femme canadienne à remporter une médaille olympique au judo, elle tient à souligner que c’est là une première dont le mérite ne revient pas qu’à elle, mais à toute son équipe.
« C’était un rêve et un objectif que j’avais, non seulement de participer aux Jeux olympiques, mais de me retrouver sur le podium. Évidemment, la plus haute marche du podium aurait été préférable, mais je sais que c’est la première médaille pour le judo féminin au Canada et je suis contente que ce soit moi qui l’aie remportée. Je représente mon club, toutes mes partenaires d’entraînement, mes entraîneurs aussi, ils en méritent tous et toutes une petite partie. »