Kayla Alexander et La magie du basketball
La carrière de Kayla Alexander sur et en dehors du terrain de basketball est une histoire qui se lit d’une seule traite.
En février, elle a aidé Équipe Canada à se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020 après être revenue de deux différentes blessures au genou. Elle joue dans la WNBA depuis 2013 et a passé la saison 2020 à l’intérieur de la bulle avec les Lynx du Minnesota.
Au milieu de tout cela, elle a ajouté le titre d’auteure de livres pour enfants à son impressionnant curriculum vitae.
The Magic of Basketball – écrit, illustré et autopublié par Alexander – est sorti dans les bibliothèques en ligne en août 2019.
S’inspirant de ses propres expériences de vie, le livre transporte les lecteurs dans le voyage d’une jeune athlète nommée Kayla, allant de ses débuts au basketball à l’âge de 12 ans jusqu’au niveau universitaire et finalement à une carrière professionnelle. Avec des personnages inspirés de ses coéquipières et amis, il s’agit d’une histoire décrivant la puissante magie du sport.
« Depuis longtemps, je savais que je voulais créer quelque chose englobait toutes mes passions, souligne Alexander à Olympique.ca. J’aime dessiner et créer des illustrations. J’aime travailler avec les enfants. J’aime le basketball. Je crois qu’il y a tellement de puissance dans les sports et dans mon parcours. Il y a une histoire ici. Je voulais l’utiliser pour inspirer et encourager les jeunes enfants à poursuivre leurs rêves et essayer quelque chose de nouveau avec les sports. »
Le livre était très semblable à réaliser le tir parfait, accompagné d’essais et erreurs et de beaucoup de patience.
Cela a simplement commencé avec la journalisation, alors qu’Alexander a réfléchi sur tout ce que le basketball lui avait enseigné, mais il lui a fallu du temps avant de parler d’écrire le livre et de finalement le faire. L’exercice a commencé par de longs paragraphes, mais elle savait qu’elle avait besoin de quelque chose de plus simple que les enfants pourraient lire eux-mêmes.
Alexander raconte que c’est sa sœur Kesia (créditée comme co-auteure) qui l’a poussé à faire rimer tout le livre. C’était l’amour fraternel coriace qui résumait vraiment l’histoire qu’elle voulait raconter.
« Cela a fini par devenir le livre que nous avons aujourd’hui et j’en suis vraiment fière et très reconnaissante des commentaires de tout le monde et de la volonté de chacun m’aider, affirme Alexander. C’est un résultat bien meilleur que ce que j’avais au commencement, surtout avec ma soeur et sa brutale honnêteté. »
Le scénario promettait peut-être un succès éclatant, mais la création et le dessin de chaque personnage était une toute nouvelle affaire, chose qui a été facilitée par la découverte de la bonne technologie pour son art.
« Je n’ai pas de formation officielle en art, rappelle Alexander en revenant sur ses premiers efforts de dessins à la main n’ayant pas donné les résultats professionnels qu’elle souhaitait. J’avais de la difficulté à garder mon personnage cohérent. Avant de changer pour l’iPad, je faisais mes illustrations avec du papier de carnet et du papier à dessiner avec un crayon, des marqueurs et des crayons à dessiner. »
Chaque seconde libre qu’Alexander avait en dehors du terrain de basketball, vous pouviez la trouver en train d’écrire ou de dessiner ses personnages et ainsi voir sa vision prendre vie.
« Les choses évoluent doucement quand il s’agit de développer une nouvelle compétence comme au basketball, a dit Alexander. C’était un défi mental différent, car je devais m’assurer d’avoir le temps d’écrire le livre, de trouver les mots qui riment et de faire des phrases correspondant à ce que je voulais exprimer. Ensuite, je devais essayer de comprendre le processus de publication d’un livre. »
Ce n’était pas difficile de trouver la motivation pour réaliser son rêve.
Une étude britannique a démontré que les personnes autochtones, noires et de couleurs (PANDC) ne représentent que 23 % des personnages dans les livres pour enfants, alors que 50 % des personnages sont blancs. Les animaux et d’autres personnages non humains représentent 27 %.
Pensant au manque de représentation des personnes autochtones, noires et de couleurs, Alexander dit qu’elle et ses frères et soeurs ne se sont jamais attachés aux personnages de livres quand ils étaient enfants, car les personnages ne leur ressemblaient jamais.
« Je crois que les gens de différentes races méritent des personnages leur ressemblant et méritent d’être représentés dans les livres pour enfants, explique Alexander. Je voulais avoir un personnage féminin dans les sports. Trop souvent, quand on lit un livre pour enfants sur les sports, on ne voit pas de femme comme personnage principal et vous ne voyez pas d’athlètes féminines noires. Donc, je voulais créer une histoire ayant cela et qui pouvait montrer aux jeunes filles, en particulier les jeunes filles noires, qu’au moment où elles regardent ce personnage, elles peuvent aussi y voir une partie d’elles-mêmes. »
Alors que le basketball lui a permis de voyager partout dans le monde, son livre a naturellement suivi. De trouver du temps pour y insérer quelques illustrations pendant qu’elle était sur la touche en Australie jusqu’à apporter des exemplaires de son livre au Sénégal pour les donner, l’histoire d’Alexander est partagée dans le monde entier.
« C’était frustrant par moment, mais nous avons beaucoup appris et je suis très reconnaissante pour l’ensemble du processus [de publication], a dit Alexander. Cela nous a montré à quel point difficile c’est parfois de créer quelque chose comme un livre, mais ça nous a fait apprécier cela parce que nous avons pu créer quelque chose de nouveau n’ayant jamais été réalisé avant. »
Trouver de l’inspiration et une raison d’écrire un livre a commencé quand elle était à l’école primaire. Alexander, qui a étudié l’éducation à l’université parce qu’elle voulait être enseignante, dit que la valeur de l’alphabétisation est si précieuse. De défiler vos commentaires sur Instagram jusqu’à lire une affiche et un panneau d’affichage, elle dit qu’on ne doit pas considérer cette compétence comme acquise.
« Je vois l’importance d’avoir une bonne éducation. Les enfants en ont besoin et je veux trouver une manière d’ajouter à cela et de les encourager à travers l’adversité et la positivité. Les choses sont possibles et les rêves peuvent devenir réalité si vous investissez le travail requis. »
L’expérience entière, de l’écriture à la réécriture, à comprendre comment illustrer sur son iPad et mettre sur papier ce qu’elle avait en tête, jusqu’à trouver un éditeur et comprendre le processus, était un nouveau défi. Toutefois, voir les enfants lire le livre et absorber son histoire est une énorme victoire pour elle.
« J’ai fait plusieurs visites d’écoles que j’ai vraiment appréciées. J’ai interagi avec les enfants avec le livre. C’était vraiment surréaliste de voir à quel point ils ont pris le livre, les leçons qu’ils ont apprises de celui-ci, leurs opinions là-dessus et même voir ce qu’ils avaient appliqué du livre. »
L’histoire d’Alexander ne s’arrête pas là. Elle souhaite continuer à partager des histoires célébrant des personnages féminins et noirs pour que les enfants puissent avoir une appartenance avec les livres qu’ils lisent.
« J’ai vraiment apprécié tout ce processus et j’aime entendre les commentaires des enfants, leurs parents et leurs enseignants après qu’ils aient lu le livre. Je veux certainement continuer à travailler avec les jeunes. »
Vous pouvez commander votre exemplaire de The Magic of Basketball sur son site Web www.kaylaalexander.net