Le pentathlon moderne, pour athlètes aguerris seulement
Le pentathlon moderne est une version adaptée de l’épreuve reine des Jeux olympiques de l’Antiquité.
En effet, le pentathlon est une combinaison des plus anciennes disciplines sportives. Il comptait alors cinq épreuves : la course (la longueur du stade), le saut en longueur, le lancer du javelot, le lancer du disque et la lutte.
De plus, le sport a été introduit à la 18e Olympiade en 708 av. J.-C. et occupait une place de marque parmi les compétitions, le gagnant étant déclaré Victor Ludorum, « vainqueur des Jeux ».
Aujourd’hui, le pentathlon moderne comprend encore cinq disciplines, mais ces dernières ont été modifiées, au 18e siècle, pour refléter les qualités essentielles d’un officier militaire de l’époque, soit l’endurance (course à pied et natation), le contrôle et la concentration (tir), l’agilité et la vitesse (escrime), la détermination et la capacité d’adaptation ainsi que le courage (sauts d’obstacles avec un cheval auquel on n’est pas accoutumé).
Le pentathlon a aussi connu une autre modification au fil des ans. Anciennement réparti sur cinq jours, il se dispute maintenant dans l’espace d’une seule journée. Oui, une seule journée!
Comment ça fonctionne?
1) Escrime
L’épreuve d’escrime est disputée sous forme de tournoi à la ronde. C’est l’épée qui est l’arme choisie dans ces combats d’une durée d’une minute. Le premier concurrent à réussir une touche gagne le combat. Si aucune touche n’est inscrite, les deux concurrents enregistrent une défaite. Un concurrent qui remporte 70 % de ses combats obtient 250 points, chaque victoire au-dessus ou en dessous de ce pourcentage valant un nombre de points déterminé en fonction du nombre de concurrents. Ainsi, avec un tableau de 36 participants, un concurrent doit inscrire 25 victoires pour obtenir 250 points. Chaque victoire au-dessus ou en dessous de ce nombre donne six points de plus ou de moins (par exemple, 23 victoires donnent 238 points).
2) Natation
L’épreuve de natation du pentathlon moderne est le 200 m libre. Un temps de 2 min 30 s donne 250 points. Chaque 0,33 seconde au-dessus ou en dessous de cette marque correspond à un point en plus ou en moins, soit une valeur de trois points par seconde.
3) Équitation
L’épreuve d’équitation est le saut d’obstacles. Le cavalier et sa monture doivent sauter par-dessus une série de 12 obstacles (dont un double saut et un triple saut) sur un parcours de 350 à 400 mètres de long. Les chevaux sont fournis par les organisateurs et attribués aux concurrents par tirage au sort. Pour se préparer, les athlètes ont droit à 20 minutes sur leur cheval attitré et cinq sauts d’essai dans la zone d’échauffement. Les athlètes disposent d’un temps limite pour compléter le parcours, établi selon sa longueur. Un parcours sans faute à l’intérieur du temps alloué donne 300 points. Un point est déduit pour chaque seconde au-dessus du temps limite. Des points sont aussi déduits pour des pénalités. À titre d’exemple, sept points sont déduits pour avoir fait tomber un obstacle, et 10 points si le cheval refuse de sauter par dessus un obstacle, ou encore si le concurrent tombe du cheval.
4) Épreuve combinée
Depuis 2008, les disciplines de tir et de course sont combinées en une épreuve. Aujourd’hui, des fusils au laser ont remplacé les pistolets à air comprimé de calibre .22 utilisés autrefois. Les athlètes prennent le départ individuellement dans l’ordre de leur classement après les trois premières épreuves, le meneur étant le premier à partir, et les autres suivant avec un handicap d’une seconde par point au classement. De la ligne de départ, les athlètes courent environ 20 m jusqu’au champ de tir où ils doivent atteindre cinq cibles à une distance de 10 m avec un nombre illimité de tirs dans un délai de 50 secondes. Ensuite, ils courent 800 m. Cette séquence est répétée trois fois de plus, pour un total de quatre séries de tirs et trois 200 m de course. L’ordre de départ reflétant le classement des épreuves antérieures, le premier athlète à franchir la ligne d’arrivée remporte le classement général.
Cet été, à Rio, le Canada sera fièrement représenté par deux athlètes féminines soit le maximum que chaque délégation peut envoyer aux Jeux. Donna Vakalis et Melanie McCann sont des superwomen qui méritent tout notre respect!