Équipe Canada à une victoire de l’or olympique
Pour remporter le tournoi olympique des Jeux de 2014, le champion a besoin de six victoires. Le Canada et la Suède arrivent au sommet sans avoir connu la défaite. Les deux équipes ont aussi bénéficié de l’horaire le plus clément.
Depuis le début du tournoi, le Canada n’a jamais tiré de l’arrière. La Suède a quant à elle passé 5:22 minutes avec un but en moins. Même si sur papier le Canada a remporté ses trois derniers matchs par un point seulement, l’équipe n’a jamais été en danger. Même quand les Lettons refusaient de laisser au Canada le contrôle de la rondelle et que le mur du jeune Kristers était impénétrable.
La Suède doit composer avec l’absence des deux Henriks qui sont blessés, de Sedin qui est resté à la maison et de Zetterberg qui est tombé au milieu du tournoi. Elle peut tout de même compter sur un défenseur aux airs de tireur d’élite, Erik Karlsson, qui a accumulé quatre buts et quatre aides.
Le match commence à 16 h à Sotchi et pour ne rien manquer de l’action, les Canadiens devront se lever aux aurores. Sur la côte russe, à l’autre bout du monde, les joueurs ressentent le poids des attentes de leurs compatriotes. « Je crois ressentir la pression. Nous savons que tout le monde nous regarde », avouait Sidney Crosby après l’entraînement de samedi. Les Suédois n’échappent pas aux attentes.
« Lorsqu’on joue contre le Canada, le pays des plus grands joueurs de hockey, on sait que tous les Canadiens regarderont le match. C’est la même chose en Suède. Notre adversaire est une grande équipe, mais nous jouons de l’excellent hockey en ce moment et nous avons vraiment hâte à demain », dit Daniel Alfredsson.
Attendez-vous à un match serré et défensif. Il ne serait pas étonnant qu’un seul but soit marqué. Les Canadiens n’ont pas fait exploser la feuille de pointage et la mesure de leur talent est plus évidente à la ligne bleue et devant le filet. Ce n’est pas que les attaquants ne sont pas efficaces dans leur zone, mais Carey Price a une moyenne de buts alloués de 0,74. Drew Doughty et Shea Weber ont décidé qu’en plus de garder la rondelle loin de Price, ils en profiteraient pour en mettre quelques-unes dans le filet adverse. Ce ne sera pas facile dimanche avec le « King » devant le filet.
« Je pense qu’ils excellent quand il s’agit de jouer un match serré sans courir trop de risques. Nous avons très bien joué en groupe, particulièrement pendant les derniers matchs », disait Henrik Lundqvist qui a lui-même une bonne moyenne de buts alloués de 1,20.
Les deux équipes jouent du bon hockey. C’est encourageant dans une structure rigide qui oppose autant d’équipes. L’espace à l’extérieur du cercle est un grand no man’s land en raison de la taille patinoire parce qu’il y a plus de terrain à couvrir en dehors des cercles. La Finlande a décroché sa médaille de bronze en maintenant son adversaire dans cette zone et le Canada a fait la même chose contre les États-Unis.
Même si l’équipe suédoise est la championne en titre, le Canada a remporté les derniers Jeux olympiques. Le Canada mène les 16 dernières rencontres olympiques 12-3-1. Oui, il y a déjà eu match nul. La rencontre de dimanche promet une fin enlevante à un tournoi haut en couleur. Mike Babcock met de côté la pression pendant un moment pour savourer le moment présent.
« Amenez-en de la pression, nous sommes capables d’en prendre. Nous avons la chance d’accomplir quelque chose de spécial et les Suédois aussi, alors nous avons bien l’intention d’avoir du plaisir », dit-il.
Dans un tournoi de 11 jours où les équipes disputent six matchs, on garde le plus important pour la fin. C’est la raison même de la venue des joueurs en Russie et une victoire fera oublier les horaires, les systèmes et tout le reste.