La quête olympique de la lugeuse vedette du Canada Alex Gough s’amorce

Il y a six ans, Alex Gough découvrait comment battre les Allemandes.

Ça peut sembler difficile à croire, mais avant l’arrivée d’Alex Gough, les Allemandes n’avaient pas perdu une seule Coupe du monde en 13 ans.

La luge fait la fierté de l’Allemagne et avec raison. Depuis les Jeux de 1998 à Nagano, les Allemandes ont remporté 10 des 12 médailles olympiques et elles sont championnes olympiques en titre depuis quatre éditions des Jeux.

Alex Gough est d’un naturel timide. Elle est modeste quand on lui parle de son triomphe. « Les choses ont commencé à se mettre en place en 2008-09, je crois. Ma constance s’est améliorée et je me suis rendu compte que je traînais un peu de la patte au départ, mais que je réussissais quand même à me maintenir dans le top 10. Je me suis alors demandé ce qui arriverait si j’améliorais mes départs pour être nez à nez avec les meilleures au monde dès le début de la course? À partir de là, je me suis mise à travailler fort sur mes départs tout en continuant à améliorer ma constance sur la piste. »

Alex Gough s’est armée de détermination et fait son chemin jusqu’à produire certains des départs les plus rapides au monde. Les lugeurs se balancent d’avant en arrière à l’aide d’une paire de poignées avant de se propulser sur la piste. Alex a travaillé avec acharnement pour améliorer la puissance de ses abdos et de son tronc.

Sochi Olympics Luge Women
La lugeuse, qui peut compter sur une médaille de bronze des Championnats du monde de 2013 pour renforcer sa confiance en elle, a connu une excellente saison en Coupe du monde. « Les années olympiques sont toujours plus difficiles. La marge de manoeuvre est moins grande. Tout le monde se donne à fond. J’essaie d’en donner un peu plus et de relever le défi de la saison olympique », dit-elle.

Alex a livré de bonnes performances sur le circuit de la Coupe du monde. À l’aube des Jeux, elle est troisième au classement général, en sandwich entre les quatre Allemandes qui composent le top cinq.

Elle avoue que la médaille olympique n’est pas un espoir, c’est la prochaine étape de son plan. « C’est mon objectif ultime, mais je me concentre sur la performance et le processus plutôt que de viser un résultat précis en sachant que si j’arrive à donner la performance que je veux, le résultat sera au rendez-vous », explique-t-elle.

« Processus » est un mot qui revient sans cesse dans le discours des athlètes qui connaissent du succès. Nous aurions peut-être intérêt à suivre leur exemple. La Calgarienne de 26 ans approfondit l’idée : « Pour moi, la clé est de bien me sentir, de réussir un départ explosif et ensuite de me coucher sur la luge et de relaxer. C’est important d’apprécier ma descente parce que plus je l’apprécie, plus je suis détendue et mieux je glisse. »

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Relaxer à 130 km/h peut sembler contradictoire. Relaxer à 130 km/h couché sur une luge en défiant la gravité dans les virages encore davantage. Mais Alex Gough, à sa façon, est l’une des grandes contradictions de la luge.

Les Allemandes sont invincibles en théorie. Mais cette semaine à Sotchi, une Canadienne pourrait bien faire la preuve du contraire.

QUI : Alex Gough, Kimberley McCrae et Arianne Jones

QUOI : Luge féminine

QUAND :
Les courses 1 et 2 de l’épreuve individuelle féminine commencent le lundi 10 février à 9 h 45 HNE
Les courses 3 et 4 de l’épreuve individuelle féminine commencent le mardi 11 février à 9 h 30 HNE