Jennifer Jones et ses coéquipières se concentrent sur le chemin
Elles sont prêtes pour les essais canadiens de curling la semaine prochaine
Edmonton est en train de se transformer en La Mecque du curling. Les meilleurs joueurs et joueuses de curling s’y sont donné rendez-vous pour les Essais canadiens de curling qui se tiendront du 6 au 13 décembre. Les équipes gagnantes du tournoi féminin et du tournoi masculin seront qualifiées pour les Jeux olympiques d’hiver de 2010.
Le quatuor canadien qui a remporté le Championnat du monde de 2008 a été le premier à se qualifier pour le tournoi féminin. Son capitaine est la native de Winnipeg Jennifer Jones. Ayant déjà concouru aux essais de curling, en 2005, Jones dit que l’atmosphère y est chargée d’électricité, d’excitation et d’émotions.
« En tant que partisan, vous ne pouvez rien demander de plus, » déclare-t-elle, avant d’ajouter, « Peut-être les Olympiques. »
Équipe Jennifer Jones a participé à plusieurs tournois d’envergure et a mis la main cette année sur le titre du Tournoi des cœurs (comme elle l’avait fait en 2008 et en 2005). Durant les essais, Jones dit que son équipe ne changera pas son approche et qu’elle espère qu’elle sera à même de se qualifier pour les Jeux de Vancouver 2010. Toutefois, elle sait également qu’en curling, tout peut arriver.
« N’importe qui peut défaire n’importe qui et n’importe quel jour, » a confié Jones, ajoutant que comme toutes les équipes qui participant aux essais sont solides, le dénouement ne pourrait être plus incertain. « Lorsque vous jouez sur la glace, bien des choses peuvent arriver. Des choses qui échappent à votre contrôle. J’espère que nous nous donnerons une chance. »
Jones dit qu’elle a littéralement grandi dans un club de curling à Winnipeg. Ses parents étaient des joueurs passionnés et des bénévoles. Pendant que sa mère jouait, Jones l’attendait au service de garde du club. « C’est réellement quelque chose que je me rappellerai toute ma vie, » a-t-elle ajouté. « Ce fut un coup de foudre pour moi, c’est certain.”
Depuis ses débuts, elle n’a jamais joué au curling pour le simple plaisir de jouer. Elle voulait exceller, elle voulait gagner. Jones s’est également entraînée très fort, cherchant toujours à améliorer ses habiletés. « J’avais toujours beaucoup de plaisir, mais j’étais compétitive. »
Aujourd’hui, elle mène une équipe dont les membres sont, selon elle, ses meilleures amies. Équipe Jennifer Jones est composée de Cathy Overton-Clapham, de Jill Officer et de Dawn Askin, ainsi que de la remplaçante Jennifer Clark-Rouire et de l’entraîneuse Janet Arnott. Elles forment un groupe qui aime s’amuser, même si d’après Jones, cela ne se reflète pas sur la glace lors des compétitions. Mais ces rapports, d’après Jones, rendent les matchs de curling de haut niveau beaucoup plus faciles.
À Winnipeg, où le curling jouit d’une forte popularité, Jones dit qu’elles ont beaucoup de soutien et que très souvent on les reconnaît dans les rues de la ville. « C’est irréel, et je dois me pincer parce que je n’arrive pas à y croire, » a déclaré la curleuse vétérane.
À l’approche des essais, Jones dit qu’elle se sent soutenue par toute la province du Manitoba. « Le soutien que je reçois des Manitobains est incroyable. J’en suis encore étonnée. »
Elle a également le soutien indéfectible de ses collègues à Wellington West Capital, ou les postes de télévision diffusent toujours les compétitions de curling. « J’ai trouvé un employeur compréhensif qui soutient mon rêve, » a déclaré Jones. « Ils sont très enthousiastes, et je n’aurais pu rêver d’un plus grand appui. »
Alors, la semaine prochaine, la grande fraternité des curleurs canadiens se réunira à la Rexall Place d’Edmonton. Les spectateurs pourront regarder les stratégies et les manœuvres d’un sport considéré comme un jeu d’échecs sur glace. Et ils seront témoins du meilleur jeu du Canada pour la chance unique de concourir aux Jeux olympiques au Canada.
Jones dit que bien que ce serait merveilleux de concourir aux Jeux de Vancouver 2010, son équipe ne se focalise pas sur les Jeux.
« Je pense que parfois, si vous regardez trop loin, vous passez à côté du chemin, » pense Jones. « J’espère que cela signifie que nous aurons cette opportunité (de concourir à Vancouver), et sinon, nous ferons comme tous les autres Canadiens, nous encouragerons les athlètes canadiens.