Les moments marquants des Jeux de Montréal

Afin de souligner les premiers Jeux olympiques en sol canadien, voici quelques-uns des meilleurs moments de la XXIe Olympiade à Montréal, dont la métropole a été l’hôte en 1976.

La reine des Jeux

Nadia Comaneci, of Romania, dismounts from the uneven parallel bars during a perfect "10" performance at the Summer Olympics in Montreal, in this July 18, 1976 photo. (AP Photo/Paul Vathis)

La gymnaste roumaine Nadia Comaneci lors de sa performance aux barres asymétriques, qui lui a valu une note parfaite de 10 aux Jeux olympiques de Montréal. (AP Photo/Paul Vathis)

À tout seigneur tout honneur, débutons avec la reine des Jeux. Nadia Comăneci, une jeune gymnaste surdouée d’origine roumaine, est la face marquante des Jeux olympiques de Montréal en 1976. Alors âgée de 14 ans et huit mois, elle est la première athlète à obtenir une note parfaite de 10 aux Jeux olympiques, réussissant l’exploit à la barre asymétrique. Non seulement est-elle la première, mais recevra cette note à un total de sept reprises au cours de ces Jeux. La sensation est montée sur le podium cinq fois sur une possibilité de six, raflant trois médailles d’or, une d’argent et une de bronze. L’athlète, par sa brillance, a ainsi reformaté la manière dont les juges attribuaient les notes et a marqué Montréal de tout un émoi.

Bien que Nadia Comăneci ait dominé les Jeux par sa performance historique, une autre performance digne de mention est survenue en gymnastique. Le gymnaste soviétique Nikolai Andrianov a remporté sept médailles aux Jeux de Montréal, quatre d’or (concours général, sol, saut de cheval et anneaux), deux d’argent (par équipe et barres parallèles) et une de bronze (cheval d’arçons). Son total de sept médailles fait de lui l’athlète le plus décoré des Jeux de Montréal. Ses succès s’étendant sur deux autres olympiades, Andrianov est encore aujourd’hui le troisième athlète le plus médaillé de l’histoire des Jeux olympiques avec 15 médailles.

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Bruce Jenner

FILE - In this July 30, 1976, file photo, Bruce Jenner, of the United States, throws the the javelin during the decathlon competition at the Olympics in Montreal, Canada. Jenner made his debut as a transgender woman on the cover for the July 2015 issue of Vanity Fair. (AP Photo/File)

Bruce (aujourd’hui Caitlyn) Jenner au lancer du javelot, l’une des 10 épreuves du décathlon, épreuve dans laquelle il a remporté la médaille d’or. (AP Photo/File)

Bruce Jenner (aujourd’hui Caitlyn) a remporté l’épreuve du décathlon aux Jeux de 1976. Jenner s’est tourné vers le décathlon après qu’une blessure ait mis fin à sa carrière universitaire de football. Six ans à peine après sa première compétition, l’américain de 26 ans participait à ses deuxièmes olympiades (après Munich 1972). Ayant pris le huitième rang au 100 mètres (10,94 secondes), il a toutefois su dominer plusieurs autres épreuves pour terminer premier. Jenner a en effet gagné le lancer du disque (50,03 mètres) en plus de terminer deuxième au 1500 m, au 400m, au lancer du poids et au saut à la perche. Son total de 8618 points lui permettait d’établir un troisième record mondial en moins d’un an.

Le coureur de longue distance Lasse Virén arrivait aux Jeux de Montréal en tant que champion olympique de Munich 1972 sur 5000 m et 10 000m. Le finlandais répétera son exploit à Montréal, raflant encore une fois le titre sur les deux distances. Ses deux performances tout autant surprenantes qu’impressionnantes réalisées à Montréal lui ont d’ailleurs valu un très bel et long hommage de la part des spectateurs. Virén fait aujourd’hui partie d’une classe d’élite dans laquelle seulement cinq autres athlètes peuvent se vanter d’avoir remporté le titre olympique du 5000m et du 10 000m la même année. Virén est cependant le seul à l’avoir réussi à deux reprises, et de suite en plus.

La boxe à l’honneur

American boxer Ray Leonard, left, defeats East Germany's Ulrich Beyer in the 63.5 category of the Olympic Games boxing tournament in Montreal, Canada, on July 27, 1976. Leonard went on to win the gold medal. (AP Photo)

Le boxeur américain Ray Leonard lors de son combat face au boxeur de l’Allemagne de l’Est Ulrich Beyer aux Jeux de Montréal. Leonard gagnera finalement la médaille d’or dans la catégorie des moins de 63,5 kilos. (AP Photo)

L’épreuve de boxe olympique sert presque à chaque occasion de tremplin pour ses participants qui deviennent souvent de grandes vedettes sur les rings professionnels. Les Jeux de Montréal ont propulsé, entre autres, trois boxeurs américains. Dans un premier temps, Ray Leonard fut champion des poids super-légers (moins de 63,5 kilos). Plus tard connu comme « Sugar Ray », il sera considéré comme l’un des meilleurs boxeurs de tous les temps. Il y a aussi eu les frères Michael, champion poids moyens (moins de 75 kilos) et Leon Spinks, champion poids mi-lourds (moins de 81 kilos). Les deux deviendront également champions du monde par la suite et Leon sera notamment célèbre pour avoir infligé au légendaire Muhammad Ali l’une de ses cinq défaites.

Un autre boxeur de renom, Cubain cette fois-ci, s’est également retrouvé sur la première marche du podium à Montréal. Bien qu’il n’ait pas connu une grande carrière professionnelle, Teófilo Stevenson est considéré comme le meilleur boxeur amateur de l’histoire. Stevenson s’est illustré à Montréal en remportant le deuxième de ses trois titres olympiques consécutifs (1972, 1976 et 1980) dans la catégorie reine de la boxe, les poids lourds (plus de 81 kilos). Le héros sportif de Cuba s’est mérité l’admiration de toute sa nation après avoir refusé de quitter son pays afin de devenir boxeur professionnel, tirant du même coup un trait sur un million de dollars, en 1972.

Michel Vaillancourt

Canada's Michel Vaillancourt rides Branch County in an equestrian eventat the 1976 Montreal Olympic games. (CP PHOTO/ COC/RW) Michel Vaillancourt du Canada monte Branch County aux sports équestres aux Jeux olympiques de Montréal de 1976. (Photo PC/AOC)

Michel Vaillancourt du Canada monte Branch County aux sports équestres aux Jeux olympiques de Montréal de 1976. (Photo PC/AOC)

Michel Vaillancourt devient en 1976 le premier cavalier canadien à remporter une médaille (d’argent) à une épreuve individuelle de saut d’obstacles. Du haut de son cheval Branch County, le Québécois parcourait le parcours sous le regard attentif du légendaire Ian Millar, qui en était à sa deuxième participation aux Jeux olympiques.

La récolte de 11 médailles par le Canada, bien qu’en deçà des attentes, n’aurait pas eu lieu sans l’apport de la prolifique équipe de natation, qui a remporté huit médailles à elle seule. Les nageuses ont été dominantes, s’emparant de sept de ces distinctions. Nancy Garapick, une prodige de 14 ans, a obtenu la médaille de bronze en nage dorsale sur les distances de 100 et 200 mètres. Shannon Smith, également 14 ans, en a gagné pour sa part une, en nage libre sur 400 m. Cheryl Gibson et Becky Smith ont obtenu respectivement des décorations en argent et en bronze à l’épreuve des quatre nages. L’unique prix récolté par les hommes, en argent, était en équipe, lors de l’épreuve des quatre nages à relais. Les deux équipes féminines de nage à relais (quatre nages et style libre) s’en tiraient avec le bronze.

Greg Joy

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Greg Joy remporte la médaille d’argent au saut à la perche, aux Jeux olympiques de 1976.

L’athlète canadien Greg Joy, alors âgé de 20 ans, a réussi à terminer deuxième à l’épreuve du saut en hauteur pour procurer au Canada sa 11e médaille. Après avoir conquis le cœur du pays en entier, Joy fera office de porte-drapeau à la cérémonie de clôture des Jeux.