5 leçons à tirer des 16 années de Bob Nicholson à la tête de Hockey Canada

Au cours des 16 années qu’a passées Bob Nicholson à diriger Hockey Canada, l’organisation a remporté beaucoup de succès.

Les joueurs canadiens ont gagné sept médailles d’or olympiques, 11 Championnats du monde (trois chez les hommes, six chez les femmes et deux en hockey sur luge, et ce qui était autrefois un organisme national de sport en difficulté est devenu un modèle pour les autres.

Mais tout n’a pas été parfait. L’équipe masculine canadienne olympique a terminé en septième place à Turin. Et l’équipe masculine de hockey sur luge a remporté des médailles à cinq des six Championnats du monde depuis 2000, mais seulement deux médailles au cours des quatre Jeux paralympiques qui ont eu lieu depuis la même année.

Bob Nicholson est célèbre pour être d’abord et avant tout un grand éducateur lorsqu’il s’agit de hockey. C’est en travaillant au Oak Bay Rec Centre, à Victoria, qu’il a élaboré ce qui deviendrait plus tard une structure de hockey novice dont on s’est servi pendant des années et qui a éventuellement été adoptée au niveau national. Il a été bon gestionnaire : Hockey Canada mentionne que sa position financière est solide et M. Nicholson dit souvent qu’il était en compagnie d’excellentes personnes.

Les dirigeants qui ont du succès vivent souvent le type d’expériences dont d’autres peuvent s’inspirer. Et voici quelques expériences qu’a vécues Bob Nicholson, président et chef de la direction de Hockey Canada :

1. ENTOUREZ-VOUS DE BONNES PERSONNES

Steve Yzerman; Bob Nicholson;

À l’approche des Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, M. Nicholson devait choisir le personnel de l’équipe masculine qui aurait à accepter le défi de taille de remporter l’or olympique à domicile. C’est à Steve Yzerman qu’est revenue la tâche de diriger l’équipe gagnante qui aurait comme entraîneur-chef Mike Babcock. En 2014, c’est presque le même personnel qui s’est retrouvé au sein de l’équipe qui a répété son exploit.

« Nos derniers Jeux olympiques ont été un parfait exemple, et nous avions des gens comme Steve Yzerman et Mike Babcock ainsi que tous les membres du personnel qui participaient dans tous les domaines; c’est comme cela que l’on rassemble un bon groupe, et que l’on s’amuse et que l’on gagne. »

2. N’AYEZ PAS PEUR DE CHANGER D’IDÉE

Bob Nicholson, Steve Yzerman

Bob Nicholson était presque convaincu qu’il ne voulait pas que Steve Yzerman dirige l’équipe en 2014. « Je n’étais pas certain que son niveau d’énergie serait le même », affirme M. Nicholson. Mais après avoir rencontré le directeur général du Lightning, les choses ont changé.

« La première fois que j’ai rencontré Steve Yzerman, il m’a fait changer d’idée. Il avait tellement de passion, il pensait pouvoir faire un meilleur travail qu’à Vancouver. Il m’a expliqué pourquoi, et il voulait réellement entreprendre le défi d’essayer et de concourir en Russie. Voilà où les choses ont commencé. »

3. CRÉEZ UN GRAND RÉSEAU

Dougie Hamilton; Jamie Oleksiak

Quand M. Nicholson est passé aux commandes en 1998, Hockey Canada ne se trouvait pas dans une des meilleures positions financières. Au nombre de ses premières taches se trouvait de changer les choses. Le résultat? Un plan audacieux qui demandait à susciter l’intérêt pour les joueurs canadiens des équipes junior et de Championnats du monde. « On a commencé par élaborer notre entente télévision avec TSN, et cela nous a vraiment, vraiment aidés », se rappelle M. Nicholson. « Nos finances ont par la suite changé. » Et cela voulait aussi dire qu’il fallait se trouver de nouveaux amis.

« Nous n’étions pas dans une bonne position financière. Nous avons dû travailler fort pour élaborer un bon plan d’affaires et ne pas nous fier au gouvernement. Nous devions attendre que le gouvernement nous donne notre argent. Nous avons en fait élaboré une stratégie d’ensemble pour trouver des commandites. Je crois que l’autre aspect clé a été que nous avons réellement sollicité davantage d’intervenants au sein de la Fédération internationale de hockey sur glace, de la LNH, de la Ligue canadienne de hockey et de toutes nos succursales, puis nous avons rédigé un programme complet de hockey pour le pays, mais aussi pour partout dans le monde. »

4. ESSAYEZ DE CHERCHER UN ÉQUILIBRE, MÊME QUAND CELA SE RÉVÈLE DIFFICILE

HKO Hockey Canada Nicholson 20140404

La supervision de tant de programmes pour un des sports les plus occupés du Canada représente une tâche à laquelle on doit travailler jour et nuit. Pourtant, M. Nicholson a été en mesure de l’approcher de façon positive et s’est souvent présenté à des événements avec le sourire aux lèvres même si dans certains cas la pression avait été énorme.

« Il vous faut avoir une famille qui vous appuie véritablement. À certains moments, on s’engouffre tellement que l’on perd le contact avec les amis. Il faut que cela soit important parce qu’il faut avoir un certain équilibre dans la vie. Il faut se réserver du temps pour soi. Ce n’est pas une de mes spécialités (rire). Dans le monde d’aujourd’hui, il est possible de travailler jour et nuit, sept jours sur sept et avoir encore beaucoup à faire. Il faut en être pleinement conscient. »

5. APPUYEZ-VOUS SUR AUTRUI POUR INFLUENCER LE CHANGEMENT

Bob Nicholson Rene Fasel

Quand il travaillait pour la BC Amateur Hockey Association vers la fin des années 1970, M. Nicholson devait enseigner, vendre et parfois défendre ses idées de hockey pour les enfants auprès des entraîneurs et des administrateurs de partout dans la province. Deux ans après leur entrée, on les adoptait au niveau national.

« Il y a toujours de la résistance lorsque l’on parle de hockey dans notre pays, peu importe la situation. C’est pourquoi vous devez vous assurer de vous entourer de certaines des personnes qui s’y connaissent le plus en hockey et les mettre de votre côté. Si les bonnes personnes vendent des programmes de qualité, les gens voudront assez vite en faire partie. Il a fallu que beaucoup de personnes travaillent très dur pour que beaucoup de personnes adoptent les idées. »

« La meilleure ressource dont nous disposons dans ce pays est les gens. N’ayez jamais peur de les approcher pour voir s’ils vous aideront. »