Une joueuse de softball effectue un lancer.

La mission du softball : vaincre les États-Unis

La lanceuse Danielle Lawrie (Langley, C.-B.) lance au cours du match préliminaire de softball féminin contre les Pays-Bas aux Jeux olympiques à Beijing en 2008. Lawrie, une vedette du NCAA, est la meilleure lanceuse sur l’équipe.

Tant que les XVI Jeux panaméricains se déroulent en octobre, un groupe unique d’équipes vont représenter le Canada à Guadalajara, Mexique. Tout au cours de l’été, on profile des neuf sports qui concourent seulement aux Jeux panaméricains.

En route vers les Jeux panaméricains qui auront lieu cet automne, Softball Canada fait face à un défi qu’il connaît bien. Sauf que cette fois, il s’attend à le surmonter.

À compter de 1996 à Atlanta et jusqu’à Pékin en 2008, le softball faisait aussi partie du programme des Jeux olympiques. Le Canada était un aspirant aux médailles à ce niveau, sa meilleure performance ayant été la quatrième place obtenue il y a trois ans en Chine. Cependant, aux Jeux panaméricains, le Canada a mérité une médaille presque à chaque occasion, remportant la médaille d’argent lors de quatre des cinq derniers Jeux. À chaque occasion, Les États-Unis ont revendiqué l’or, une habitude que le Canada espère changer, plus particulièrement puisqu’il n’y a pas de compétition olympique à l’horizon.

« Les Jeux panaméricains sont très importants en ce qui nous concerne, puisque notre sport n’est plus au programme des Jeux », a déclaré Gilles LeBlanc, gestionnaire, marketing et communications à Softball Canada. « Il s’agit d’un événement où nous bataillons à chaque fois pour une médaille et qui nous donne l’occasion d’affronter les États-Unis et d’essayer de les battre. »

Au mois de juillet 2005, le Comité international olympique a pris la décision d’éliminer le softball, qui était disputé par des équipes féminines aux Jeux olympiques, ainsi que le baseball du programme des Jeux de 2012 à Londres. Ces deux sports seront maintenus à l’écart pour les Jeux de 2016 à Rio, mais ont tout récemment été placés sur la liste restreinte des sports retenus pour être ajoutés au programme des Jeux de 2020. Toutefois, pour l’instant, le Canada se concentre sur les Jeux de 2011 à Guadalajara.

Le softball diffère du baseball sous plusieurs aspects qui se regroupent sous un thème commun. Plusieurs des éléments du jeu ont tendance à être plus courts, y compris les bâtons, la surface de jeu, les distances aux clôtures des champs extérieurs, du monticule et entre les coussins et aussi le jeu lui-même, avec sept manches au lieu de neuf. À l’opposé, la balle est plus grosse, de couleur jaune au lieu de blanche, et est lancée par en dessous, plutôt que par dessus. Chaque différence apporte un cachet particulier à ce sport.

« Il y a peu de place à l’erreur, ajoute LeBlanc. Il faut réagir beaucoup plus rapidement. C’est très excitant, très rapide, et si vous avez l’occasion d’assister à un match, vous serez surpris par sa rapidité. Vous n’êtes pas assis dans les estrades pendant quatre heures en attendant la fin du match. C’est rapide et nous sommes fiers de cet aspect du jeu. »

La composition de l’équipe constitue aussi une autre différence. Contrairement au baseball, où la formation doit être composée de joueurs issus d’équipes de ligues mineures professionnelles appartenant à des équipes des ligues majeures, Softball Canada a accès aux meilleures joueuses au pays. Près de 70 à 80 % de la formation est composée de joueuses qui évoluent au sein de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) dans des universités aux États-Unis. Le reste de la formation présente des joueuses qui ont été développées et qui s’entraînent au Canada et qui font partie de l’équipe nationale depuis plusieurs années.

Une des joueuses d’expérience qui a évolué au sud de la frontière et qui sera le Canada visera pour les Jeux panaméricains est l’as lanceuse Danielle Lawrie, membre de l’équipe canadienne depuis 2005, y compris celle des Jeux olympiques de Pékin. Originaire de Langley, C.-B., Lawrie a fait partie de l’équipe des Huskies de l’Université de Washington de 2006 à 2010, où elle a remporté un championnat national et a mérité deux titres consécutifs de joueuse de l’année de la NCAA. Elle est la soeur de Brett Lawrie, qui fut également Olympien à Pékin et qui est un espoir de l’organisation des Blue Jays de Toronto au poste de troisième but. Elle détient les records des Huskies pour le nombre total de victoires, de jeux blancs, de retraits sur trois prises, de départs, de présences au monticule, de matchs complétés et de manches lancées.

Parmi les autres joueuses clés qui étaient présentes à Pékin et qui se joindront à Lawrie au Mexique, nous retrouvons la joueuse de champ intérieur Jennifer Yee (North Delta, C.-B.), , la receveuse Kaleigh Rafter (Guelph, Ont.), la joueuse de champ extérieur Melanie Matthews (Surrey, C.-B.) et les arrêt-courts Megan Timpf (Port Dover, Ont.) et Jennifer Salling (Port Coquitlam, C.-B.).

« Ces joueuses sont fantastiques affirme LeBlanc. La plupart de elles étaient avec nous aux Championnats du monde l’an dernier et elles ont accompli tout un boulot pour nous (remportant la première médaille du Canada aux Mondiaux depuis 1978). Elles exercent également une grande influence sur nos plus jeunes joueuses et leur montrent ce qu’il faut faire chaque jour pour être compétitives au niveau international. »

Alors que Guadalajara 2011 s’approche à grands pas, le Canada sollicitera ces joueuses dans l’espoir de finalement remporter ce titre panaméricain qui leur a échappé si souvent.

« Les Jeux panaméricains constituent une tribune importante où le Canada et les États-Unis sont toujours les deux équipes qui bataillent pour le titre, conclut LeBlanc. Nous nous attendons à les croiser à nouveau cette année et à sortir vainqueurs de cet affrontement. Nous avons préparé nos joueuses en vue de ce résultat. »