En tête à tête avec le meilleur cycliste sur piste du Canada

L’ascension de Zach Bell jusqu’à Londres 2012

Originaire de Watson Lake, au Yukon, Zach Bell est le meilleur cycliste masculin du programme de cyclisme sur piste du Canada. À la fin du mois d’août, Bell a remporté les titres canadiens en poursuite individuelle, à la course aux points, au scratch et à l’omnium.

Il y a deux ans, à Beijing, Bell était l’un des deux athlètes du Yukon à se qualifier pour les Jeux olympiques. Il a pris la 7e place à la course aux points et la 12e à la course à l’américaine. À sa prochaine expérience olympique, Bell aura la chance de gagner la première médaille du Canada en cyclisme sur piste depuis que Lori-Ann Muenzer a remporté l’or en 2004 et d’être le premier cycliste masculin à atteindre le podium depuis Brian Walton en 1996.

Le programme olympique de cyclisme a changé pour les Jeux de Londres, avec l’ajout du de « l’omnium ». Comme des pentathloniens sur roues, les cyclistes concourent à cinq épreuves (deux contre-la-montre, une course « scratch », une poursuite et une course aux points), et celui qui récolte le plus grand nombre de points remporte l’épreuve. Aux Championnats du monde de 2009, Bell a remporté l’argent à cette épreuve.

Récemment, Olympic.ca s’est entretenu avec Bell :

Comment décrieriez-vous l’équipe de cyclisme sur piste?

Le programme canadien est en plein essor, et c’est la première fois que nous avons des coureurs à tous les échelons, tant au niveau mondial qu’au niveau récréatif. Les membres du groupe se soutiennent l’un l’autre, et les athlètes et les entraîneurs travaillent très fort pour créer le meilleur environnement possible avec des ressources limitées. Cette coopération étroite nous a aidés à atteindre un niveau compétitif.

Qu’est-ce que vous considérez comme les points saillants de votre carrière?

Gagner deux épreuves à la Coupe du monde de Beijing a certes été un fait saillant, tout comme le fait d’avoir gagné une médaille d’argent aux Championnats du monde en Pologne, en 2009. Mais mes expériences à des Jeux d’envergure comme les Jeux du Commonwealth à Melbourne ou les Jeux olympiques à Beijing seront toujours mémorables. J’ai senti que le pays était derrière nous et nous demandait d’être là parce nous étions les meilleurs de notre discipline.

En tant que cycliste, qu’ont représenté pour vous vos premiers Jeux olympiques?

Ce fut pour moi la confirmation du choix de mon sport. Ils m’ont donné la confiance nécessaire à tout compétiteur international. Depuis lors, je sens qu’il n’y a pas une compétition à laquelle je ne peux participer. Le processus de préparation pour les Jeux m’a permis d’apprendre ce que cela signifie d’être un athlète à temps plein et ce qu’il faut tant sur le plan mental que le plan physique pour y arriver. C’est une leçon qui me sera utile durant toute ma carrière.

Comment ont commencé vos préparations pour les Jeux de Londres 2012?

Les préparations ont réellement commencé. Le défi avec la nouvelle épreuve (l’omnium) est qu’il y a des questions sur la manière de s’entraîner et sur la manière dont les autres pays réagiront. Toutefois, nous avons déjà commencé à élaborer notre approche, et nous essaierons ces tactiques dans les prochaines compétitions.

Quels sont vos objectifs pour Londres?

C’est ma première chance réaliste de remporter une médaille olympique. Mon objectif est donc de remporter une médaille.

Décrivez le mode de vie d’un cycliste canadien de haut niveau.

C’est un équilibre entre l’entraînement et la recherche de soutien. Je passe de trois à cinq heures par jour à l’entraînement, et le reste du temps, je vois mon entraîneur pour planifier ensemble comment étirer nos ressources au maximum ou trouver davantage de soutien. On peut dire que tout Olympien qui obtient du succès est un athlète (à temps plein).

En tant qu’athlètes, nous passons une bonne partie de notre temps à jouer le rôle de gestionnaires. Si nous ne faisions pas cela, nous n’aurions pas pu concourir ou nous qualifier…, voire même gagner des médailles olympiques. J’ai une grande confiance en notre entraîneur national Richard Wooles et en notre programme. Avec un soutien adéquat, nous pouvons remporter beaucoup de médailles en 2012 et en 2016, car nous avons le talent pour cela.

Comment avez-vous commencé le cyclisme?

En grandissant, je montais à vélo pour m’amuser, mais comme activité sportive, je préférais la lutte. J’ai pratiqué la lutte à l’Université de Calgary, mais lorsque j’ai commencé à souffrir de blessures, j’ai décidé de pratiquer le cyclisme en tant qu’outil d’entraînement. J’ai vite découvert que j’appréciais davantage ce sport. J’ai effectué la transition. Je voulais concourir au niveau récréatif, mais après un an, je concourais au niveau compétitif national, alors je me suis dit que le cyclisme pourrait peut-être m’aider à poursuivre mes rêves olympiques.