Daniel Igali

golden leaf icon for Hall of Fame

Médailles d’Équipe Canada

Gold medal icon 1
Silver medal icon 0
Bronze medal icon 0

Biographie

Baraladei Daniel Igali était champion du monde en titre de lutte quand il s’est présenté à Sydney 2000 pour affronter un adversaire coriace après l’autre dans la catégorie des 69 kg. Il a fallu une décision du juge pour qu’il passe au travers la ronde d’élimination et il a gagné son quart de finale et sa demi-finale en prolongation. La finale était serrée à mi-combat, quand Igali a marqué deux points sur une prise de ceinture de côté en pont et a porté la marque finale à 7 à 4, défaisant le Russe Arsen Gitinov pour remporter l’or. Il s’agissait de la première fois qu’un Canadien remportait une médaille d’or olympique en lutte. Si emporté par la fierté et tout ce qu’il avait reçu de son pays d’adoption, Igali a spontanément placé le drapeau canadien sur le tapis de lutte et a couru autour avant de s’agenouiller et de l’embrasser. Des larmes de joie coulaient sur ses joues quand l’hymne national s’est fait entendre après la présentation de la médaille d’or. À Athènes 2004, Igali a été défait par l’éventuel médaillé de bronze, le Cubain Ivan Fundora, en quarts de finale et a terminé au sixième rang.

Igali était dans une forme incroyable avec un saut vertical de 81 cm et une charge de 190,5 kg au développé couché. Passant en division des poids moyens, Igali a remporté l’or aux Jeux du Commonwealth en 2002. Il a terminé quatrième aux Championnats du monde de 1998 et a remporté le bronze aux Jeux panaméricains de 1999 et il est devenu le premier athlète masculin canadien à ravir un titre mondial en lutte de style libre.

Igali est né et a grandi au sein d’une famille comptant 20 frères et sœurs dans l’un des quartiers ruraux les plus pauvres du Nigéria. Comme il était membre de la tribu Ijaw, la lutte faisait partie de sa culture et il a été inspiré à exceller quand Appah Macauley, un lutteur olympique nigérien des Jeux de 1984 a visité son village. Il a remporté son premier titre national en style libre en 1990 et il a réédité l’exploit en 1991, 1993 et 1994. Igali était le champion nigérien en lutte gréco-romaine en 1991 et 1993 et le champion en style africain en 1993 et 1994. C’est en représentant le Nigéria aux Jeux du Commonwealth de 1994 à Victoria, en Colombie-Britannique, qu’il a demandé le statut de réfugié au Canada en raison d’agitations politiques dans son pays d’origine. Il est devenu citoyen canadien en 1998. Igali a étudié et a pratiqué la lutte au Collège Douglas et à l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique, étant diplômé à la maîtrise ès arts en criminologie. Il n’a subi aucune défaite en 116 combats au niveau universitaire jusqu’en 1999.

Jusqu’à sa retraite sportive après les Jeux d’Athènes de 2004, Igali s’est servi de son statut olympique pour aider les gens au Nigéria. En 2002, il a mis sur pied la Fondation Daniel Igali avec le rêve d’ouvrir une école dans sa ville natale d’Eniwari, au Nigéria, ce qu’il a réussi à faire en 2006. La « Maureen Matheny Academy » (une école qui vise à combiner sports et études) a été nommée en l’honneur de la directrice d’une école primaire canadienne qui est devenue sa mère « d’adoption » quand il a choisi d’amorcer une nouvelle vie au Canada. C’est aussi cette année-là qu’Igali s’est fait voler et poignarder dans le dos dans la maison de son enfance à Bayelsa State, au Nigéria, échappant de justesse à la mort.

Igali a tenté sa chance sans succès comme candidat politique en Colombie-Britannique, mais est plus tard devenu député au parlement de l’État du Bayelsa au Nigéria en 2011. Grand défenseur de réformes dans son pays d’origine, Igali a entraîné l’équipe nigérienne de lutte aux Jeux de Beijing en 2008, puis à Londres en 2012 et à Rio en 2016, devenant président de la Fédération nigérienne de lutte, et président du comité technique du Comité olympique nigérien. Sa vie et sa carrière de lutte ont été présentées dans le documentaire de la CBC « Wrestling with Destiny: The Life and Times of Daniel Igali ».

En 2000, Igali a reçu le trophée Lou Marsh, remis à l’athlète de l’année au Canada. Il a été intronisé au Temple de la renommée du sport de la Colombie-Britannique en 2001, au Panthéon des sports canadiens en 2007, au Temple de la renommée olympique du Canada en 2012 et celui de la lutte internationale en 2012.

Faits saillants olympiques

Jeux Sport Épreuve Rang
Sydney 2000 Lutte - Libre66 kg - hommesOr
Athènes 2004 Lutte - Libre74 kg - hommes6