Montage photo avec Maude Charron.

Les espoirs d’Équipe Canada en haltérophilie reposeront sur les épaules de deux athlètes

Tous les espoirs du Canada en haltérophilie à Paris 2024 reposeront sur les épaules de Maude Charron et Boady Santavy alors qu’ils sont les deux athlètes à avoir été nommés pour faire partie d’Équipe Canada dans ce sport.

Heureusement pour Équipe Canada, Charron, médaillée d’or de Tokyo 2020, et Santavy, quatrième à Tokyo 2020, ont l’étoffe qu’il faut pour porter une charge aussi lourde.

Charron a accédé à la plus haute marche du podium aux Jeux de Tokyo 2020 dans la catégorie de poids des 64 kg chez les femmes après avoir soulevé un total de de 236 kg. La vie n’a toutefois pas été sans difficulté pour Charron depuis ce point culminant. 

La catégorie de poids des 64 kg a été retirée du programme olympique en vue de Paris 2024, obligeant Charron à passer à la catégorie de poids inférieure chez les 59 kg — ce qui n’est pas de tout repos dans un sport qui dépend autant du rapport entre le poids et la force physique de l’athlète. Imperturbable, Charron a remporté sa deuxième médaille des Jeux du Commonwealth en 2022, établissant des records à l’arraché, à l’épaulé-jeté et pour le poids total dans l’épreuve de 64 kg, alors qu’elle avait déjà commencé à réduire son poids en vue de son passage chez les 59 kg.

À sa première compétition internationale chez les 59 kg — les Championnats du monde de l’IWF 2022 —  Charron a décroché la médaille de bronze tout en établissant des records nationaux à l’arraché et à l’épaulé-jeté. Elle a ensuite raflé la médaille d’or aux Championnats panaméricains 2023. Après avoir consacré du temps à récupérer d’une blessure au genou, Charron a repris la compétition à l’échelle internationale et a mis la main sur une médaille d’argent dans la catégorie de poids des 59 kg aux Jeux panaméricains Santiago 2023.

Maude Charron avec une médaille d'argent dans une main et une peluche dans l'autre.
Maude Charron célèbre après avoir remporté la médaille d’argent dans la catégorie des 59kg aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, le dimanche 22 octobre 2023. Photo par Andrew Lahodynskyj/COC.

Au mois de mars, Charron y est allée d’une de ses plus belles réalisations jusqu’ici, soulevant 236 kg lors d’une Coupe du monde de l’IWF — le même total qu’elle avait inscrit à l’occasion de sa conquête de la médaille d’or olympique — tout en affichant un poids de 4,36 kg inférieur à celui qu’elle avait au moment de sa performance olympique.

« Je suis enchantée de représenter le Canada encore une fois aux Jeux olympiques, a déclaré Charron. Je vais m’assurer de savourer pleinement le moment avec mes entraîneurs, mes parents et mes amis ! Nous sommes seulement deux au sein de l’équipe pour représenter notre sport et notre pays et nous ferons tout notre possible pour rendre les Canadiens fiers. »

Santavy vient d’une lignée d’haltérophiles qui inclut son grand-père Bob, un athlète olympique, et son père Dalas, qui a participé aux Jeux panaméricains et aux championnats du monde. Lors de ses débuts olympiques à Tokyo 2020, Santavy a raté par un kilogramme le podium dans la catégorie des 96 kg. Il avait remporté la portion de l’arraché de l’épreuve par un kilogramme. C’était la meilleure performance d’un haltérophile masculin canadien aux Jeux olympiques depuis 1984. À Paris 2024, il sera en compétition chez les 89 kg.

Boady Robert Santavy réalise un épaulé-jeté.
L’haltérophile canadien Boady Robert Santavy réalise un épaulé-jeté pendant l’épreuve chez les hommes de 96 kg lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, le samedi 31 juillet 2021. Photo de Andrew Lahodynskyj/COC.

« Des générations d’haltérophiles m’ont précédé et je suis fier de porter le flambeau pour le Canada », a déclaré Santavy. « J’ai traversé des épreuves pour atteindre le sommet que représentent les Jeux olympiques et je ne laisserai pas tomber le Canada. Je monterai sur le podium à Paris avec fierté, sachant que ma vie est mon message et que ma force vient d’une puissance supérieure. »

Les athlètes canadiens ont remporté cinq médailles olympiques en haltérophilie, incluant l’or décroché par Charron aux Jeux de Tokyo 2020. L’haltérophile canadienne qui compte le plus de médailles olympiques est Christine Girard, qui a raflé l’or chez les 63 kg à Londres 2012 après avoir obtenu le bronze à Beijing 2008. Ces deux médailles ont été attribuées plusieurs années plus tard, quand les athlètes qui l’avaient initialement devancée ont été disqualifiées en raison d’infractions pour dopage. Le premier médaillé olympique canadien en haltérophilie est Gerry Gratton, qui a remporté l’argent à Helsinki 1952. Jacques Demers a procuré au Canada sa deuxième médaille d’argent dans ce sport à Los Angeles 1984.

L’haltérophilie a fait partie du programme olympique à tous les Jeux sauf trois (Paris 1900, Londres 1908 et Stockholm 1912). Au départ, il n’y avait pas de catégories de poids, mais cette situation a commencé à changer aux Jeux d’Anvers 1920, si bien qu’on s’est retrouvé avec 10 épreuves distinctes chez les hommes dans les années 1980. C’est seulement à Sydney 2000 que les haltérophiles féminines ont participé aux Jeux olympiques pour la première fois. Il y a maintenant cinq catégories de poids par genre. 

La compétition d’haltérophilie se déroulera du 7 au 11 août à l’Arena Paris Sud 6. L’épreuve de Charron aura lieu le 8 août et celle de Santavy le 9 août.

Les haltérophiles d’Équipe Canada à Paris 2024

Maude Charron (Rimouski, QC)
Boady Santavy (Sarnia, ON)