À surveiller aux Championnats du monde de patinage artistique 2024 de Montréal
Tout ceux qui aiment le patinage artistique vont bientôt se tourner vers Montréal, alors que la ville s’apprête à accueillir les Championnats du monde de patinage artistique de l’ISU 2024.
Ce sera la première fois depuis 1932 que Montréal recevra les meilleurs patineurs artistiques au monde. Les Mondiaux de 2020 devaient y avoir lieu, mais il a fallu les annuler une semaine seulement avant le début de la compétition en raison de la pandémie de la COVID-19.
Le moment est maintenant venu de se reprendre, à l’occasion des premiers Mondiaux de patinage artistique à avoir lieu au Canada depuis ceux de London, en Ontario, en 2013.
Pas moins de 15 Canadiens fondent de grands espoirs sur ce qu’ils seront en mesure de réaliser à la maison. Voici ce que vous devez savoir au moment de vous préparer à les encourager.
Qui va représenter Équipe Canada aux Championnats du monde de patinage artistique?
Équipe Canada est composée de trois couples, trois duos de danse sur glace ainsi que de deux hommes et une femme à l’épreuve individuelle.
Couples :
Deanna Stellato-Dudek et Maxime Deschamps
Lia Pereira et Trennt Michaud
Kelly Ann Laurin et Loucas Éthier
Danse sur glace :
Piper Gilles et Paul Poirier
Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen
Marjorie Lajoie et Zachary Lagha
Simple masculin :
Wesley Chiu
Roman Sadovsky
Simple féminin :
Il y a un maximum de trois inscriptions par pays dans chacune des disciplines. Le nombre réel est fondé sur les résultats des Championnats du monde de l’année précédente. Ce qui fait que les Mondiaux de cette année détermineront le nombre de qualifiés pour les Championnats du monde de l’an prochain qui, à leur tour, auront une incidence sur l’attribution des places de quota olympique en vue des Jeux de Milano Cortina 2026.
Quand un pays a deux ou trois inscriptions dans une discipline, seulement les deux premiers résultats compteront pour la qualification de l’année suivante. Si l’addition des deux classements s’élève à 13 ou moins (par ex. : une sixième et une septième place, une deuxième et une 11e place), le pays obtiendra trois places dans cette discipline. Si les deux classements donnent un total de 14 à 28, alors le pays aura droit à deux places. Tout total au-delà de 28 vaudra à un pays de se retrouver avec une seule place dans cette discipline.
Quand un pays n’a qu’une inscription dans une discipline donnée, un résultat parmi les 10 meilleurs lui procurera deux places dans cette discipline en vue de la compétition de l’année suivante. Tout résultat inférieur fait en sorte qu’il s’en tiendra à sa seule place.
Les patineurs qui se qualifient pour le programme libre dans leurs disciplines respectives recevront 16 points au maximum pour leur classement (peu importe quel sera leur résultat dans les faits). Les patineurs qui ne se qualifient pas pour le programme libre reçoivent 18 points pour leur classement.
Quand auront lieu les Championnats du monde de patinage artistique 2024?
Les séances d’entraînement officielles ont lieu les 18 et 19 mars avant que la compétition se mettra en branle le mercredi 20 mars et se poursuivra ensuite jusqu’au samedi 23 mars. Le tout se terminera avec le toujours très attendu gala d’exhibition, le dimanche 24 mars.
Horaire :
(À l’heure de l’Est – HE)
Mercredi 20 mars : 12 h – Programme court couples, 17 h – Programme court femmes
Jeudi 21 mars : 11 h 10 – Programme court hommes, 18 h 10 – Programme libre couples
Vendredi 22 mars : 11 h 20 – Danse sur glace danse rythmique, 18 h – Programme libre femmes
Samedi 23 mars : 13 h 30 – Danse sur glace danse libre, 18 h – Programme libre hommes
Dimanche 24 mars : 14 h – Gala d’exhibition
Des billets sont encore disponibles si vous avez le goût d’y être en personne! Si vous préférez suivre le tout dans le confort de votre salon, Radio-Canada Sports assurera la webdiffusion en direct de la compétition en entier. Le réseau CBC offrira aussi une couverture télé.
Qui sont les prétendants canadiens à une médaille?
Les principaux espoirs de médaille du Canada se trouvent du côté de la danse sur glace et des couples.
Déjà détenteurs de deux médailles des Championnats du monde en carrière, Piper Gilles et Paul Poirier sont les membres les plus accomplis de l’équipe canadienne. Ils ont remporté leur deuxième médaille de bronze l’an dernier, effectuant un retour à la compétition après une pause de plusieurs mois, accédant au podium alors que Gilles venait de subir une intervention chirurgicale pour un cancer de stade 1.
Cette saison, ils ont encore une fois été parmi les meilleurs danseurs sur glace au monde, remportant deux médailles d’or sur le circuit du Grand Prix, le bronze en finale du Grand Prix ainsi que l’or aux Championnats des quatre continents.
« Tous les défis qu’ils faut surmonter pendant notre carrière, que ce soit une blessure, un moment difficile, un programme qui ne reçoit pas les notes que l’on veut, c’est toujours un défi, il faut se réinventer à chaque fois. On est vraiment content d’être de retour aux Championnats du monde, avec une bonne préparation, une préparation comme on le veut. L’année dernière, notre préparation a été précipitée, on était pas prêts pour patiner de notre mieux aux Championnats du monde. On se sent prêts pour l’occasion cette fois-ci », a indiqué Poirier à l’occasion d’une séance d’entraînement à laquelle l’équipe canadienne s’est adonnée au Centre Bell en vue des Championnats du monde.
« Nous voulons évidemment nous retrouver sur la première marche du podium », a dit Gilles de leurs objectifs en vue des Mondiaux avant d’ajouter qu’ils veulent aussi savourer l’expérience de vivre une compétition de cette envergure à la maison. « Nous avons vraiment hâte de nous imprégner de l’énergie de nos fans, de la présence de nos familles et de nos amis. Ce sera un moment spécial et nous voulons patiner pour eux, et aussi pour le Canada. »
Gilles et Poirier se retrouveront fort probablement au cœur d’une lutte serrée pour la médaille d’or avec les champions du monde en titre, les Américains Madison Chock et Evan Bates, ainsi qu’avec les champions d’Europe en titre et les médaillés d’argent des Championnats du monde de l’an dernier, les Italiens Charlene Guignard et Marco Fabbri.
Si l’un ou l’autre de ces duos devait livrer une contre-performance, les Britanniques Lilah Fear et Lewis Gibson pourraient en profiter, tout comme les deux autres couples canadiens, Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen ainsi que Marjorie Lajoie et Zachary Lagha. Trois des six équipes qui se sont qualifiées pour la finale du Grand Prix, en décembre, représentaient le Canada.
Deanna Stellato-Dudek et Maxime Deschamps, dont la base d’entraînement se trouve à Montréal, aimeraient bien couronner ce qui s’est avéré être une fantastique saison jusqu’ici avec un titre mondial. Ils ont remporté l’or à leurs deux épreuves du circuit du Grand Prix avant de mettre la main sur le bronze en finale du Grand Prix. En février, ils ont décroché l’or aux Championnats des quatre continents, défaisant alors les champions du monde en titre Riku Miura et Ryuichi Kihara, du Japon. Ceux qui ont été couronnés champions canadiens à deux reprises avaient ces championnats du monde en tête dès le moment où ils ont commencé à planifier leurs programmes pour la saison.
« Lorsque Maxime et moi avons cherché des idées pour notre programme court, nous savions que nous devions rendre hommage l’endroit d’où vient Maxime et à ma terre d’adoption depuis cinq ans », a déclaré Stellato-Dudek à propos de leur choix de chanson, « Oxygène » du Cirque du Soleil. « Nous espérons enthousiasmer le public et rendre Montréal fier. »
Deschamps a ajouté : « Pouvoir participer à une compétition devant ma famille et mes amis sera incroyable. Je me sens très privilégié d’avoir cette chance dans ma carrière. »
Les Japonais avaient raté la majeure partie de la saison en raison de blessures. Parmi les autres couples qui se sont manifestés comme étant des aspirants, on retrouve les Allemands Minerva Fabienne Hase et Nikita Volodin, qui ont remporté la finale du Grand Prix, et deux duos italiens, les champions d’Europe Lucrezia Beccari et Matteo Guarise ainsi que Sara Conti et Niccolo Macii, vice-champions de la finale du Grand Prix.
Les Canadiens Lia Pereira et Trennt Michaud étaient aussi à cette finale du Grand Prix, eux qui s’y étaient qualifiés en remportant des médailles à leurs deux premières épreuves du Grand Prix ensemble. Ils ont représenté une des plus belles surprises aux Mondiaux 2023 quand ils ont pris la sixième place, six mois seulement après le début de leur partenariat.
Quels seront les éléments à surveiller en simple du côté des Canadiens?
Alors qu’elle connaît une solide, mais parfois difficile saison, Madeline Schizas cherchera à se hisser parmi les 10 meilleures après avoir pris la 12e ou la 13e place à ses trois premières présences aux Championnats du monde. Elle s’est classée parmi les cinq meilleures à ses deux épreuves du Grand Prix, puis elle a terminé sixième aux Championnats des quatre continents. Il sera essentiel pour elle de réaliser des sauts sans faille et de le faire régulièrement pour avoir du succès à l’épreuve féminine puisque pratiquement toutes les patineuses inscrites adopteront un niveau de difficulté similaire.
« Je me suis vraiment attelée à la tâche depuis deux mois, depuis les Championnats nationaux en fait, alors que cette compétition été une réelle déception pour moi, a indiqué Schizas, qui a fini deuxième à cette occasion en janvier. Je pense que ç’a été un rappel à l’ordre positif parce que j’y ai vraiment mis le temps et les efforts, et fais toutes les répétitions nécessaires, pour être prête pour cette compétition. »
Wesley Chiu fera ses débuts aux Championnats du monde la même semaine qu’il fêtera son 19e anniversaire de naissance. Il a décroché son premier titre national senior en janvier et il a ensuite terminé septième aux Championnats des quatre continents. Chiu n’a pas un aussi vaste répertoire de quadruples que ce que mettront de l’avant les principaux aspirants au podium, mais il est en voie de se bâtir une belle réputation pour ses qualités artistiques.
Roman Sadovsky en sera à ses deuxièmes Championnats du monde. Il a fini 12e en 2022, un mois après avoir participé à ses premiers Jeux olympiques. La saison a été quelque peu bizarre pour l’athlète de 24 ans, qui n’a participé à aucune compétition avant les Championnats canadiens en raison de différents problèmes de transport quasi incroyables. Celui que plusieurs surnomment « Romsky » est remarquablement doué quand vient le temps d’afficher ses habiletés de patineur et son sens artistique.