Les sauteurs à ski, les fondeurs et les biathlètes canadiens se préparent pour l’importante saison 2024-2025
Les athlètes des sports nordiques d’Équipe Canada planeront et glisseront vers leurs rêves olympiques de 2026 cette saison, dans les disciplines du saut à ski, du ski de fond et du biathlon.
En ce qui concerne le ski de fond et le biathlon, la majorité des places de quota pour Milano Cortina 2026 sera déterminée en fonction des résultats et des classements à la fin de la saison 2024-2025, alors que quelques places de quota restantes seront attribuées en janvier 2026. Les places de quota pour le saut à ski seront attribuées en janvier 2026 en fonction des résultats et des classements des saisons 2024-2025 et 2025-2026.
Les Championnats du monde de ski nordique de la FIS 2025 à Trondheim, en Norvège, en février, au cours desquels seront présentés le saut à ski et le ski de fond, et les Championnats du monde de biathlon de l’IBU 2025 à Lenzerheide, en Suisse, seront les grands événements de la saison alors que les athlètes chercheront à peaufiner leurs performances en vue des prochains Jeux olympiques d’hiver.
Voici un aperçu des athlètes et événements à surveiller cette saison.
Saut à ski
Championnats du monde
- Championnats du monde de ski nordique de la FIS – Trondheim, Norvège – 27 février au 8 mars 2025
Qui surveiller
Les fans d’Équipe Canada peuvent s’attendre à ce que les sauteurs à ski canadiens poursuivent sur leur lancée cette saison grâce à une jeune équipe talentueuse mettant en vedette les athlètes olympiques Alexandria Loutitt et Abigail Strate.
Loutitt et Strate ont toutes deux contribué à la toute première médaille olympique du Canada en saut à ski – une médaille de bronze dans l’épreuve par équipes mixte à Beijing 2022. Depuis, elles ont aussi prouvé qu’elles étaient d’excellentes compétitrices individuelles.
Loutitt a été championne du monde du grand tremplin en 2023 et entame la saison avec huit podiums individuels en Coupe du monde de la FIS à son actif. Après avoir terminé troisième au classement général de la Coupe du monde en 2023-2024, elle est particulièrement optimiste en vue de la saison à venir, puisqu’il s’agit de l’une des premières qu’elle entame sans avoir eu à se remettre d’une blessure. Cela lui a permis d’essayer de nouvelles choses à l’entraînement, notamment quelques séances en soufflerie.
« C’est un outil d’entraînement qui sert à peaufiner le vol, ainsi que la dernière et plus importante partie du vol, et c’est la partie avec laquelle, historiquement, j’ai eu le plus de difficultés, explique Loutitt. J’ai constaté une différence incroyable après la soufflerie ».
Strate a aussi mis l’accent sur le vol à l’entraînement au cours des derniers mois, tout comme les atterrissages.
« Toute notre équipe [a] travaillé sur les atterrissages, car je pense que nous avons perdu 10 podiums au cours des deux dernières années, simplement à cause des points d’atterrissage… Nous avons donc tous suivi un camp d’entraînement intensif sur cet élément », explique Strate.
Strate a connu la meilleure saison de sa jeune carrière en 2023-2024, en enchaînant trois podiums consécutifs en Coupe du monde alors que la saison venait de commencer, soit entre décembre et janvier. Elle entame la saison 2024-2025 avec quatre podiums en Coupe du monde de la FIS à son actif.
Elles n’ont toutefois pas passé tout l’été à s’entraîner, puisqu’elles ont participé à plusieurs épreuves Grand Prix hors-neige d’août à début octobre. Nicole Maurer, qui a aussi compétitionné à temps plein sur le circuit de la Coupe du monde au cours des dernières saisons, s’est jointe à elles dans le cadre de ces épreuves de début de saison. Natalie Eilers a récemment complété le quatuor canadien, mais elle a raté la deuxième moitié de la dernière saison après qu’une mauvaise chute sur un atterrissage l’ait obligée à subir une importante opération au genou, dont elle se remet encore.
Ski de fond
Championnats du monde
- Championnats du monde de ski nordique de la FIS – Trondheim, Norvège – 26 février au 8 mars 2025
Qui surveiller
L’équipe nationale est peut-être composée d’athlètes dans la vingtaine, mais ces jeunes Canadiens sont progressivement devenus des aspirants au podium international au cours des dernières années.
Antoine Cyr sera certainement un athlète à surveiller cette saison. L’athlète de 26 ans originaire de Gatineau, au Québec, a terminé au 10e rang du classement général de la Coupe du monde de ski de fond de la FIS en 2023-2024, en partie grâce à sa polyvalence sur toutes les distances et avec les deux techniques de ski classique et libre, aussi appelée ski de patin. Le fait saillant fut une quatrième place dans une épreuve de sprint classique à Drammen, en Norvège, en mars, alors qu’il a terminé à une demi-seconde de ce qui aurait pu être son premier podium en carrière en Coupe du monde.
À Beijing 2022, Cyr a terminé cinquième au sprint par équipes masculin aux côtés de son coéquipier Graham Ritchie. Il s’agit du meilleur résultat olympique du Canada dans cette épreuve en technique classique. Compte tenu des résultats de la saison dernière, Cyr pense cependant que les Jeux de Milano Cortina 2026 pourraient être encore meilleurs.
« En 2025, nous avons les Championnats du monde à Trondheim, c’est un objectif très, très important pour moi. Ils auront lieu à peu près à la même date que les Jeux olympiques. Nous pourrons donc faire une répétition pour le programme d’entraînement », explique Cyr.
Ritchie a été contraint de mettre fin à sa saison prématurément en raison d’une fracture à la cheville. Il espère revenir dans la compétition cet hiver, mais ce retour n’aura lieu qu’après les premières étapes de la Coupe du monde.
Aux derniers Championnats du monde, en 2023, Cyr et Ritchie ont contribué à une cinquième place au relais 4×10 km en compagnie de deux coéquipiers encore plus jeunes, Olivier Léveillé (maintenant âgé de 23 ans) et Xavier McKeever (maintenant âgé de 21 ans). McKeever, en particulier, est un espoir très prometteur en raison de ses succès au niveau junior et de son historique familial. Ses deux parents étaient des skieurs de fond olympiques et son oncle, Brian McKeever, est le Paralympien d’hiver le plus titré du Canada.
Et parlant de jeunes ayant connu du succès, la saison dernière, Sonjaa Schmidt est devenue la première championne du monde féminine du Canada chez les moins de 23 ans, remportant l’or en sprint. Cette saison sera sans contredit une expérience d’apprentissage pour la jeune femme de 21 ans qui n’a fait ses débuts en Coupe du monde qu’en janvier 2024.
Biathlon
Championnats du monde
- Championnats du monde de l’IBU, Lenzerheide, Suisse, 12 au 23 février
Qui surveiller
L’athlète de deux Jeux olympiques Emma Lunder est la vétérane à surveiller au sein de l’équipe canadienne de biathlon. La biathlète de 33 ans a connu la meilleure saison de sa carrière en 2022-2023, obtenant les trois meilleurs résultats de sa carrière – une quatrième place et deux cinquièmes places dans des épreuves de la Coupe du monde de l’IBU – en plus de terminer septième dans l’épreuve du départ groupé aux Championnats du monde de l’IBU en 2023. Lunder a terminé 51e au classement général de l’IBU en 2023-2024.
« L’équipe nationale a fait un excellent travail tout au long des mois d’entraînement cet été, et j’ai hâte de voir ce que nous pouvons accomplir ensemble cette année », a déclaré Lunder. « En tant que doyenne de l’équipe, je fais attention à ce que les autres font, et j’ai remarqué des améliorations significatives, surtout chez l’équipe féminine. Je m’attends à de grandes choses de notre part ! »
À ses côtés dans l’équipe nationale féminine se trouvent Nadia Moser, Benita Peiffer et Pascale Paradis. Si Moser et Peiffer ont toutes deux passé quelques saisons sur le circuit de la Coupe du monde – obtenant leurs meilleurs résultats en carrière en 2023-2024 – la jeune Pascale Paradis, 22 ans, attend encore de faire ses débuts en Coupe du monde. Peiffer commencera la saison sur le circuit de la Coupe IBU, tandis que Shilo Rousseau rejoindra Lunder, Moser et Paradis pour les premières Coupes du monde.
Adam Runnalls et Logan Pletz composent l’équipe nationale masculine. Runnalls, 26 ans, faisait partie du relais masculin 4×7,5 km qui a terminé sixième à Beijing 2022, le meilleur résultat olympique du Canada dans cette épreuve. Il a enregistré plusieurs meilleurs résultats en carrière au cours des deux dernières saisons, se classant quatre fois parmi les 20 meilleurs. Ils seront rejoints lors des premières étapes de la Coupe du monde par Haldan Borglum et Daniel Gilfillan.