Caeli McKay partira de Paris 2024 sans regret
Caeli McKay savait qu’elle devait offrir ce qu’elle avait de mieux pour la finale féminine de la plateforme de 10 m.
La plongeuse canadienne a affiché le septième pointage de la demi-finale de lundi et au terme de cette étape de la compétition, elle connaissait les aspects sur lesquels elle devait s’améliorer en finale. Elle peut dire : mission accomplie.
McKay a livré une performance mémorable, exécutant certains des meilleurs plongeons de sa carrière pour accumuler un pointage de 364,50. Malheureusement pour McKay, elle a conclu la compétition au pied du podium, pour la deuxième fois à Paris 2024.
« Terminer quatrième quand tu donnes un spectacle n’est pas une mauvaise chose, a déclaré McKay après son épreuve. Terminer quatrième quand tu as tout donné, que tu ne t’es pas retenue et que tu n’as rien raté. C’est tout ce que je pouvais faire. Évidemment, terminer quatrième deux fois aux mêmes Jeux et trois fois dans ma carrière olympique est un peu difficile, mais aujourd’hui je n’ai aucun regret. Je n’aurais absolument rien changé. »
McKay et sa coéquipière Kate Miller ont pris le quatrième rang de la finale féminine du 10 m synchro la semaine dernière. C’est la deuxième fois de suite que McKay prend le quatrième rang de l’épreuve synchronisée aux Jeux olympiques.
Malgré la déception d’un autre résultat de quatrième place, la fierté ressentie était évidente chez McKay. Elle a raté la médaille de peu, c’est certain, mais elle a exécuté ses plongeons et a offert une prestation au meilleur de ses capacités dans une finale olympique.
« J’ai fait aussi bien que j’ai pu aujourd’hui et le mieux que j’ai fait de tout ce voyage, a déclaré McKay au micro de la CBC. Je suis donc très, très heureuse et j’ai montré mes forces. J’ai montré le travail que j’ai investi au cours des trois dernières années et j’ai finalement pu le faire moi-même dans une épreuve individuelle aux Jeux olympiques alors je suis très, très fière de moi. »
À son premier plongeon, McKay a opté pour un triple saut périlleux et demi carpé, ce qui lui a valu des notes de 8,0 des juges pour une récolte de 72,00 points. Elle s’est alors retrouvée à égalité au cinquième rang.
Le deuxième plongeon de McKay a été un double saut périlleux et demi arrière groupé, affichant le plus faible niveau de difficulté de la finale. Cette prestation lui a valu des notes de 7,5 pour 63,00 points, menant à un total de 135,00 points, bons pour le huitième rang.
McKay a augmenté le coefficient de difficulté de ses trois derniers sauts avec un triple saut et demi retourné périlleux groupé avec une magnifique entrée dans l’eau. Avec des notes de 8,0, elle a marqué 76,80 points pour pousser son total à 211,80 points, grimpant ainsi au quatrième rang.
Son quatrième plongeon était le plus difficile de la journée, soit un triple saut périlleux et demi arrière groupé. Elle a fait éclabousser un peu d’eau sur l’entrée, conduisant à des notes de 7,5 et à un total de 75,90 points.
« J’en tremblais. Je savais que ce plongeon allait faire la différence, a raconté McKay à la CBC à propos de ce plongeon. C’est toujours un plongeon qui fait la différence avec moi. J’étais très heureuse de l’avoir réussi en finale olympique. Ce n’est fréquent d’avoir un plongeon qui te donne du fil à retordre toute ta carrière, mais qui fonctionne en finale olympique. Je suis très heureuse de mon exécution, particulièrement sur ce plongeon. »
Avec 287,70 points, elle occupait le quatrième rang avant le dernier tour, à 9,2 points de Kim Mi Rea de la Corée du Nord pour la dernière place sur le podium. Les Chinoises Quan Hongchan et Yuxi Chen occupaient les deux premières places par plus de 40 points.
Face à la pression élevée, McKay a livré un excellent dernier plongeon, soit un double saut périlleux et demi avec une vrille et demie carpée, amassant des notes de 8,0 pour 76,80 points. Elle devait alors attendre et voir ou cela la situerait.
Les Chinoises et la Nord-Coréenne ont réalisé de solides derniers plongeons, repoussant McKay au quatrième rang, à seulement 7,6 points d’une place sur le podium.
McKay a assuré qu’elle ne s’est pas attardée aux pointages des autres plongeuses pendant l’épreuve, seulement au sien. C’est là une leçon qu’elle a apprise à ces Jeux : se concentrer seulement sur ce qu’elle peut contrôler
« J’étais vraiment concentrée sur moi-même. Je ne portais pas vraiment attention aux autres, ni à la foule, ni sur quoi que ce soit d’autre. J’ai vraiment essayé de bâtir un mur de briques entre chacun de mes plongeons et d’y aller un à la fois. C’est exactement ce que j’ai fait. Je suis vraiment, vraiment contente de la façon dont ma journée s’est déroulée. »
La Canadienne de 25 ans a fait du plongeon pendant la majeure partie de sa vie, ayant commencé à pratiquer ce sport à l’âge de six ans. Elle s’est installée à Montréal il y a huit ans pour pouvoir mieux se consacrer au plongeon. Sa famille n’a pas été en mesure d’assister à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020 en raison de la pandémie. Bien que le podium lui ait échappé à Paris, McKay a indiqué que le fait que sa famille ait pu enfin la regarder plonger à des Jeux olympiques représente une victoire à ses yeux.
« Leur présence dans les gradins était vraiment spéciale et c’est comme si la boucle a été bouclée. Ça fait en sorte que je peux dire mission accomplie. »