Des débuts olympiques époustouflants et dorés pour Ethan Katzberg
D’un air assuré et avec un sourire chaleureux, Ethan Katzberg a sonné la cloche de la victoire au Stade de France avec le drapeau canadien drapé sur ses épaules après avoir remporté l’or au lancer du marteau masculin.
À son premier lancer en finale, l’athlète de 22 ans a lancé un missile atteignant la marque de 84,12 m. Parmi les 12 concurrents, le champion du monde 2023 a été le seul à dépasser les 80 mètres lors de la finale du lancer du marteau de Paris 2024.
« Notre plan était de réussir un bon lancer dès le premier essai. Que ce soit à 84 mètres, ça m’a fait du bien. Ça a définitivement fait tomber une partie du stress. Ensuite, j’ai encore essayé d’aller plus loin, mais malheureusement, je n’ai pas pu aller plus loin tactiquement, mais lors du premier essai de 84 mètres au début, je me sentais vraiment bien », a déclaré Katzberg.
Neuvième meilleur lanceur de marteau de l’histoire, Katzberg a fait preuve d’une concentration calme en entrant dans le stade sous les applaudissements de plus de 70 000 spectateurs. Après sa victoire monumentale, les journalistes de la zone mixte ont interviewé le champion olympique manifestement ravi. Ils lui ont demandé ses pensées après son lancer phénoménal.
« Je ne voulais pas présumer et donc je voulais rester concentré sur la compétition. Et, vous savez, continuer à essayer d’améliorer ma marque. Tout peut arriver aux Jeux olympiques, mais heureusement, c’était suffisant pour sceller l’affaire. »
Absolument en feu en cette fraîche nuit parisienne, même son deuxième lancer a été plus loin que ce que le médaillé d’argent, Bence Halasz de Hongrie, a pu réaliser. Il a pris le deuxième rang avec un meilleur lancer de 79,97 m.
Avec un lancer personnel de 84,38 m réalisé en avril — le plus long lancer au monde depuis 2008 — lorsque Katzberg a été interrogé sur la chasse au record du monde de 86,74 m, il a répondu qu’il sait qu’il lui reste encore du travail à faire.
« Je ne sais pas ce que ça fait de lancer à 86 mètres, vous savez. Je dois continuer à m’entraîner. Je dois garder la tête baissée et me concentrer sur l’amélioration. »
Katzberg a expliqué que son père est la pierre angulaire de son succès athlétique.
« Il a été le coach numéro un. Il a appris tout ce qu’il pouvait sur le lancer du marteau pour entraîner ma sœur et moi, et, vous savez, honnêtement, du côté développement, il a été vraiment incroyable pour un père qui voulait simplement aider son enfant. »
Le coach actuel de Katzberg, Dylan Armstrong, qui a remporté la médaille de bronze pour le Canada au lancer du poids à Beijing 2008, a célébré avec son prodige médaillé d’or.
« J’ai dit à Ethan qu’il a la meilleure forme de sa vie, donc il sait qu’il peut lancer aussi loin. Je lui ai dit d’essayer de prendre le contrôle dès le début, pour que tout le monde, vous savez, soit peut-être un peu tendu. Je pense qu’ils l’étaient », a déclaré Armstrong, avant de préciser à propos de son protégé : « […] il est très discipliné. Il suit à la lettre tout ce que je dis, vous savez, et j’ai la chance d’avoir beaucoup de ces expériences que je peux lui transmettre pour qu’il puisse exceller. »
L’ athlète olympique novice a remporté la victoire avec la plus grande marge — 4,15 m — dans le lancer du marteau masculin depuis Anvers 1920. Son entraîneur espère que sa remarquable victoire encouragera davantage de jeunes Canadiens à se tourner vers les épreuves de lancer en athlétisme.
« Mon espoir est que cela inspire des jeunes enfants à venir essayer cette épreuve et les lancers en général au Canada », a déclaré Armstrong.
Katzberg est le premier médaillé d’or canadien dans une épreuve de lancer depuis qu’Étienne Desmarteau a remporté le lancer du poids de 56 lb à St. Louis 1904.
