Le Canada marque son retour olympique par une victoire tendue contre la Grèce en basketball masculin
Pour la première fois depuis sa victoire sur l’ex-Yougoslavie le 25 septembre 2000, le Canada a remporté un match de basketball masculin aux Jeux olympiques.
Le Canada l’a emporté après avoir mené la rencontre d’un bout et à l’autre et, bien que le quatrième quart ait été plus serré et plus tendu que les joueurs ne l’auraient souhaité, ils ont réussi à battre la Grèce par la marque de 86-79.
RJ Barrett s’est démarqué au cours de la rencontre avec deux paniers notables.
Il a inscrit le premier panier du match, un lancer déposé de la gauche à travers l’achalandage pour donner au Canada une avance de 2-0. Dans les dernières secondes de l’affrontement, après un énorme effort défensif du Canada, il s’est faufilé derrière la défensive grecque et a claqué un dunk féroce pour mettre un point d’exclamation sur la victoire du Canada.
Son père, Rowan Barrett, évoluait au sein de la formation canadienne quand cette dernière a participé pour la dernière fois à un tournoi olympique à Sydney en 2000. Une génération plus tard, alors que Rowan est directeur général de Canada Basketball, son fils a été le meilleur marqueur de la première victoire olympique du Canada en 24 ans.
« Ça signifie beaucoup pour moi, a déclaré RJ après le match. La dernière fois que le Canada était ici, il jouait et je venais de naître… 24 ans plus tard, c’est une expérience folle.
Les choses ont les chapeaux de roues pour les Canadiens qui ont pris une avance de 19-7 au milieu du premier quart. Dillon Brooks a réussi deux tirs en suspension en début de match, Barrett s’est frayé un chemin jusqu’au panier et a marqué depuis l’intérieur, tandis que Shai Gilgeous-Alexander a réussi deux tirs suspendus après avoir dribblé le ballon pour permettre au Canada de prendre l’avantage.
Le plus grand défi pour toute équipe qui affronte la Grèce est sa super vedette de la NBA, Giannis Antetokounmpo, un colosse de 6-pieds-11. Celui que l’on surnomme le « Greek Freak » représentait un problème d’affrontement pour le Canada, étant plus grand que n’importe quel joueur de l’équipe canadienne qui pourrait rivaliser avec son physique, et plus fort que n’importe quel joueur qui pourrait rivaliser avec sa taille.
En début de match, le Canada a réussi à mettre en place un système de garde par comité, alliant Brooks, Dwight Powell et Trey Lyles pour limiter les options de compteur d’Antetokounmpo tout en le transformant en facilitateur.
Cependant, ce sont les tirs de trois points de la Grèce qui ont permis à la formation de revenir dans le match. Ils en ont réussi quatre dans le premier quart, dont un trois points de Kostas Papanikolaou qui a réduit l’avance du Canada à deux points.
Chaque fois que la Grèce semblait prendre l’ascendant dans la rencontre, le Canada répondait par une séquence dominante. La plus importante a eu lieu au début de la deuxième mi-temps, quand Dillon Brooks a réussi son troisième tir de trois points du match avec 8:13 à faire au troisième quart, pour donner au Canada sa plus grande avance, 56-40.
C’est à ce moment-là que les problèmes de fautes ont commencé. Lu Dort a écopé de sa quatrième faute au début du troisième quart, obligeant Jordi Fernandez à se fier à ses remplaçants. Ensuite, Brooks et Powell ont aussi eu des problèmes de faute, ce qui les a obligés une fois de plus à se tourner vers le banc.
Antetokounmpo et la Grèce ont pris l’avantage en attaquant l’intérieur et en mettant la pression sur une formation canadienne qui leur concédait l’avantage physique. Ils se sont aussi montrés agressifs en défensive et le Canada s’est retrouvé dans l’impasse. De 9:12 à 4:56 au quatrième quart, le Canada n’a pas marqué le moindre point alors que la Grèce réduisait l’écart, lentement mais sûrement.
Deux paniers de trois points du Canada ont permis aux partisans de respirer plus aisément. Lu Dort a mis fin à la séquence aride des siens en inscrivant un panier à trois points, et un autre tir à trois points de SGA sur un bond arrière a donné au Canada une avance de 78-68 avec seulement 4:23 à faire à la rencontre.
Antetokounmpo a continué à poursuivre les duels avantageux et à mettre la pression sur le Canada à l’autre bout du terrain, alors que Dort et Brooks ont commis des fautes à quelques minutes d’intervalle à la fin du quatrième quart.
À une minute de la fin de la rencontre, la pression exercée par la Grèce sur le ballon a forcé Trey Lyles à commettre en revirement au milieu du terrain, et Antetokounmpo a inscrit un panier pour réduire l’écart à deux.
Les siens nécessitant un panier, Captain Canada a pris les choses en main. SGA s’est isolé en haut de la clé pour écouler le chronomètre des tirs, s’est débarrassé de son couvreur alors qu’il driblait vers le panier, et, utilisant sa jambe opposée, a inscrit un panier sur un tir flottant sur la planche arrière au-dessus d’un Antetokounmpo complètement étiré pour donner au Canada une avance de quatre points. En fin de compte, ce panier a été décisif pour la victoire.
« Les grandes équipes avec beaucoup d’expérience vont riposter, et c’est ce qu’ils ont fait, a déclaré l’entraîneur Jordi Fernandez après la victoire. Ils nous ont contenu en fin de rencontre… Mais je donne du crédit à nos gars. Ils se sont battus et ont trouvé une solution. »
« En fin de compte, je suis heureux avec cette victoire. Nous savons que nous pouvons faire mieux sur 40 minutes, » a dit Fernandez.
Le Canada se prépare maintenant à affronter l’Australie mardi.
Les Australiens ont battu l’Espagne plus tôt dans la journée par la marque de 92-80. Ils ont une fiche identique à celle du Canada (1-0), mais occupent la première place du groupe A en raison d’un meilleur différentiel de points.