Essais olympiques de natation : Oleksiak obtient son billet pour Paris, Tierney bat le record canadien
Nous entamons la dernière ligne droite des Essais olympiques et paralympiques de natation, présentés par Bell. Il reste maintenant seulement deux autres journées de compétition au Centre sportif panaméricain de Toronto, après la cinquième soirée de finales lors de laquelle l’athlète olympique du Canada la plus décorée aux Jeux olympiques s’est qualifiée pour Paris 2024.
Après avoir raté la qualification olympique au 200 m libre féminin plus tôt cette semaine, Penny Oleksiak a mis tout son attention sur le 100 m libre, l’épreuve à laquelle elle avait gagné l’or olympique il y a huit ans à Rio 2016. Elle participait aux Essais seulement quatre mois après une intervention chirurgicale au genou, la plus récente des blessures avec lesquelles elle a dû conjuguer au cours des dernières années.
En finale, Oleksiak était en avance au virage, mais elle a été rattrapée par Mary-Sophie Harvey en fin de course, les deux nageuses bataillant ferme pour la victoire dans les derniers mètres. Oleksiak a mis sa main sur le mur en premier, arrêtant le chrono à 55,66. Même si elle a raté le temps de qualification olympique par une marge crève-coeur, 0,05 seconde, elle sera à Paris en tant que membre du relais féminin 4×100 m libre.
Harvey, déjà qualifiée au 100 m papillon et au 200 m libre, a pris le deuxième rang pour obtenir sa place dans ce relais. Brooklyn Douthwright (54,33) et Taylor Ruck (54,47), respectivement troisième et quatrième, devraient compléter l’équipe.
Tout comme Oleksiak, Ruck a participé à ses premiers Jeux olympiques à Rio 2016 alors qu’elle était âgée de 16 ans. Les deux nageuses ont gagné le bronze olympique à deux reprises au relais 4×100 m libre.
Au 200 m dos masculin, Blake Tierney, déjà qualifié au 100 m dos, a retranché plus de 2,5 secondes à son meilleur temps personnel pour battre le record canadien qui avait été établi en 2019. Sa marque nationale de 1:56,74 était sous le temps de qualification olympique ce qui lui permet d’ajouter une deuxième épreuve à son programme à Paris.
Il a expliqué après la course qu’il n’a pas fait beaucoup d’entraînement spécifique pour le 200 m dos, mais qu’il a été en mesure de mettre à profit le travail effectué pour le 100 m dos et le 200 m libre.
« Je pensais certainement beaucoup moins au résultat, et j’ai senti qu’un poids avait été enlevé de mes épaules après m’être qualifié au 100 m dos. Donc j’ai juste nagé, j’ai essayé de faire la meilleure course possible, et je n’ai vraiment pas pensé au record canadien ou à me qualifier dans cette épreuve. Je voulais juste faire le meilleur temps, et c’est ce que j’ai fait, donc je suis vraiment content », a expliqué Tierney.
La finale du 200 m brasse féminin aurait difficilement pu être plus serrée. Kelsey Wog, qui avait été la seule sous le temps de qualification olympique en préliminaires le matin, a pris les devants en début de course. Dans le couloir voisin, Sydney Pickrem ne l’a toutefois pas laissée s’échapper. Elles étaient côte à côte pendant tout le dernier 50 m alors qu’elles ont toutes les deux accéléré le rythme.
Pickrem, deux fois médaillée de bronze aux Championnats du monde en 2019 et 2024 à cette épreuve, a touché le mur en 2:23,79, devançant de 0,01 seconde Wog, qui avait pris le quatrième rang aux Championnats du monde World Aquatics 2022. Les deux nageuses ont réalisé des performances sous le temps de qualification olympique de 2:23,91 pour obtenir leur place sur l’équipe olympique.
« J’étais un paquet de nerfs aujourd’hui et j’essayais de garder mes émotions sous contrôle, donc être capable ce soir de quand même faire une course décente, évidemment ce n’est pas mon meilleur, mais c’est le travail que je devais accomplir aujourd’hui et c’est ce que moi et mes entraîneurs voulions faire», a dit Pickrem, exprimant sa gratitude envers ses entraîneurs pour l’avoir accompagné dans des moments difficiles alors qu’elle se prépare à les quitter à la fin de l’année. « Il y a eu beaucoup de larmes, ils m’ont littéralement soutenue ces jours-là, tout comme ils m’ont soutenue aujourd’hui et je pense que c’est pourquoi je suis ici. »
Elle a également été motivée en voyant sa coéquipière de longue date et amie Oleksiak nager plus tôt dans cette soirée de finale.
« Vous voulez juste que tout le monde fasse de son mieux. Pen et moi, Pen surtout était un bébé en 2016, mais nous avons grandi en réalisant ensemble nos rêves olympiques et c’est vraiment cool quand vous pouvez dire que vous avez traversé les âges jusqu’à maintenant. J’aurai 27 ans la semaine prochaine donc ça vraiment été un tout un parcours ! », a ajouté Pickrem en riant.
Le 200 m papillon masculin concluait le programme olympique de cette soirée de finales, alors que l’une des vedettes montantes de la natation canadienne était en action. Ilya Kharun, 19 ans, a pris part à ses premiers Championnats du monde World Aquatics l’été dernier, terminant à 0,16 seconde du podium en quatrième place, avec un record canadien de 1:53,82.
Au cours des 150 premiers mètres, il était sous le temps de passage pour réécrire son propre record, mais n’a pas été en mesure de conserver le rythme dans la dernière longueur. Il avait toutefois une confortable avance sur ses rivaux, réalisant le deuxième meilleur temps au monde jusqu’à maintenant cette année en 1:54,41 pour se qualifier pour ses premiers Jeux olympiques.
Les Essais olympiques et paralympiques de natation, présentés par Bell, se poursuivront jusqu’à dimanche au Centre sportif panaméricain de Toronto. Les séries de qualification commencent à 9 h 30 HE tous les jours et le coup d’envoi des finales a lieu à 18 h tous les soirs. L’annonce officielle de l’équipe de natation qui représentera Équipe Canada aux Jeux olympiques de Paris 2024 aura lieu dimanche soir.
Toutes les sessions de compétition seront diffusées en français sur le site de Radio-Canada Sports et en anglais sur les plateformes numériques de CBC Sports (CBC Gem, cbcsports.ca, CBC Sports app).