Quand les Jeux olympiques sont une histoire de famille : les fratries d’athlètes canadiens à la poursuite de leurs rêves olympiques

Pour bien des membres d’Équipe Canada, le soutien qu’ils auront reçu de leur famille et de leurs amis tout au long de leur parcours avant et pendant les Jeux olympiques Paris 2024 feront partie de leurs plus beaux souvenirs olympiques.

Quelques athlètes auront peut-être aussi un (ou deux) membres de la famille qui seront encore plus proches d’eux — en tant que coéquipiers au sein d’Équipe Canada!

Voici quelques-unes des fratries qu’on retrouve au sein d’Équipe Canada et qui poursuivent présentement leurs rêves olympiques.

Antonia et Georgia Lewin-LaFrance (voile)

Non seulement les soeurs Antonia et Georgia Lewin-LaFrance seront toutes les deux de la partie à Paris 2024, elles vont y participer en équipe. Les deux soeurs, qui naviguent dans la discipline du 49er FX, se sont qualifiées pour Paris 2024 en livrant une performance remarquable aux Championnats du monde pour cette classe d’embarcation au début du mois de mars à Lanzarote, en Espagne. Dans les dernières journées de la régate, l’équipe Lewin-LaFrance est passée du 16e au 10e rang du classement général dans les courses de la série d’ouverture avant de terminer au deuxième rang de la course des médailles, ce qui leur a permis de se hisser au huitième rang du classement général.

Les deux soeurs, qui ont commencé à faire de la voile dans leur enfance à Chester, en Nouvelle-Écosse, ont été envahies par les émotions qu’elles ont alors vécue, déclarant par la suite : « Nous avons pleuré après nous être qualifiées pour la course des médailles, et nous avons pleuré quand nous avons appris que nous nous étions qualifiées pour les Jeux olympiques. Nous ne trouvons pas les mots pour le décrire, honnêtement. »

Antonia et Georgia Lewin-LaFrance en seront toutes les deux à leurs premiers Jeux olympiques à Paris 2024. Les partisans d’Équipe Canada seront prêts à les encourager quand elles lèveront les voiles depuis la Marina de Marseille cet été.

Lucia Stafford et Gabriela DeBues-Stafford (athlétisme)

Gabriela DeBues-Stafford en était à ses deuxièmes Jeux olympiques à Tokyo 2020, mais il s’agissait des premiers Jeux où elle foulait la piste aux côtés de sa sœur cadette, Lucia Stafford, alors qu’elles ont toutes deux disputé l’épreuve du 1500 m.

Lucia a inscrit un record personnel de 4:03,52 en première ronde pour se qualifier en vue des demi-finales. À ce stade, elle a affiché un autre record personnel de 4:02,12, mais elle a raté de peu l’occasion de rejoindre sa soeur aînée en finale.

Gabriela a pris la cinquième place pour ainsi enregistrer le deuxième meilleur résultat canadien de l’histoire à des Jeux olympiques au 1500 m féminin.

Gabriela a dû composer avec des blessures tout au long de la saison 2023 et elle travaille actuellement dans le but de retrouver un niveau de forme qui lui permettra de se qualifier pour ses troisièmes Jeux olympiques. Lucia a été couronnée championne canadienne du 1500 m en juillet 2023 et elle a représenté le Canada autant aux Championnats du monde de World Athletics en août 2023, qu’aux Mondiaux en salle en février 2024.

Fait amusant, avant de commencer à faire de la course à pied, les deux soeurs faisaient de la compétition en danse irlandaise!

Michelle et Katherine Plouffe (basketball 3×3)

Michelle et Katherine Plouffe ne sont pas que des sœurs et athlètes olympiques canadiennes — mieux encore, elles sont des jumelles identiques et athlètes olympiques canadiennes.

Michelle a participé à ses premiers Jeux olympiques à titre de membre de l’équipe féminine de basketball à Londres 2012. Katherine a pris un vol en direction de Londres pour faire une surprise à sa soeur et la regarder jouer, une expérience qui lui a fait réaliser: « J’ai encore du travail à faire ».

Travailler, c’est en plein ce qu’elle a fait. Si bien qu’à Rio 2016, les deux soeurs Plouffe ont été nommées pour faire partie de l’équipe féminine canadienne de basketball.

Les Plouffe ont maintenant Paris 2024 dans leur mire dans la discipline relativement nouvelle du basketball 3×3. Après avoir vu cette version condensée de leur sport gagner en popularité pendant qu’elles jouaient au basketball 5×5 outre-mer, les Plouffe ont décidé de revenir à la maison et de mener la charge pour le basketball féminin 3×3 au Canada.

Cette discipline a fait ses débuts olympiques à Tokyo 2020, mais le Canada n’y était pas étant donné que des critères de qualification plutôt complexes avaient rendu la tâche de l’équipe menée par les Plouffe quasi impossible pour décrocher une place aux Jeux, en dépit de ses succès rapides. 

Cependant, les jumelles ne se sont pas découragées et elles ont continué d’aligner les performances solides, en compagnie de leurs coéquipières Paige Crozon et Kacie Bosch. Elles ont remporté deux titres d’affilée en Finale des Séries féminines FIBA 3×3 en 2022 et 2023 et elles sont maintenant prêtes à disputer les tournois de qualification olympique qui auront lieu en mai. 

À LIRE : L’équipe canadienne 3×3 parle de basketball, d’humilité et de la route vers les Jeux olympiques de Paris 2024

Léa et Alex Baldoni (canoë-kayak slalom)

Les espoirs olympiques Léa et Alex Baldoni sont tous deux des spécialistes du canoë-kayak slalom. Nés en France, mais ayant la double citoyenneté, ils ont choisi de représenter le pays d’origine de leur mère, le Canada.

Léa et Alex ont fait partie d’Équipe Canada aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, où ils ont tous deux remporté une médaille lors de la même journée de compétition! Alex a décroché l’argent dans l’épreuve masculine de kayak cross et Léa a mis la main sur le bronze dans le K-1 féminin. 

À Santiago 2023, ils en étaient à leur première participation à de grands Jeux. Au mois de mars, Alex a franchi une étape dans sa quête pour obtenir son billet pour Paris 2024 quand il a remporté l’épreuve du C-1 masculin aux Qualifications olympiques panaméricaines de canoë slalom COPAC 2024, un résultat qui a procuré une place de quota pour le Canada dans cette épreuve.

Skylar, Tae-Ku et Braven Park (taekwondo)

Le taekwondo est vraiment une histoire de famille pour les Park. C’était particulièrement évident aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, où les trois membres de la fratrie ont brillé, tout cela guidés par leur entraîneur et père, Jae. Skylar a raflé la médaille d’or dans la catégorie féminine des 57 kg, Tae-Ku a obtenu le bronze dans la catégorie masculine des 68 kg et Braven a fini cinquième ans la catégorie masculine des 58 kg. 

Après leurs compétitions, ils ont rendu visite à un club de taekwondo chilien pour donner un atelier. C’était là une façon de rendre hommage aux racines chiliennes de leur mère.

Skylar s’est qualifiée pour Paris 2024 et elle en sera alors à ses deuxièmes Jeux olympiques. Elle a fini neuvième à Tokyo 2020. Ses frères cadets cherchent à se qualifier pour leurs premiers Jeux olympiques.

Fait intéressant, il y a 16 ceintures noires dans la famille!

Ana et Karla Godinez Gonzalez (lutte)

Ana et Karla Godinez Gonzalez ont commencé à faire de la lutte relativement tard dans la vie comparativement à la plupart des autres athlètes de haut niveau de leur sport. Les deux soeurs ont commencé à faire de la lutte à l’école secondaire après que leur soeur aînée, qui suivait un parcours la destinant à disputer des combats de la MMA, les eut encouragées à le faire.

Les deux soeurs sont nées au Mexique, mais leur famille s’est installée au Canada pendant leur enfance afin d’échapper à une situation dangereuse là-bas. Ana indique que la décision de représenter le Canada a été facile à prendre pour Karla et elle: « Nous avons appris à lutter au Canada, nous nous entraînons au Canada — nous sentions que c’était la bonne décision à prendre. »

Après avoir dû attendre d’obtenir leur citoyenneté afin de pouvoir participer aux championnats nationaux, les deux soeurs se sont manifestées avec éclat dans le domaine de la lutte en 2019. 

Le fait d’avoir une soeur qui pratique le même sport s’est avéré particulièrement utile pour elles pendant la pandémie. Ana et Karla ont lutté l’une contre l’autre pour garder leurs réflexes bien aiguisés au moment où les gymnases et les centres d’entraînement étaient fermés, même si elles évoluent dans des catégories de poids différentes.

Ana, qui est la catégorie féminine des 62 kg, s’est officiellement qualifiée pour ses premiers Jeux olympiques au mois de mars aux Qualifications olympiques panaméricaines disputées à Acapulco, au Mexique. Karla compte rejoindre sa sœur à Paris 2024 en livrant une solide performance dans l’épreuve féminine des 53 kg au Tournoi mondial de qualification au début du mois de mai.