Un montage de canoë et et kayak slalom ainsi que de canoë et kayak de vitesse.

Quelles sont les différences entre le canoë et le kayak, entre les épreuves de vitesse et de slalom ?

Des pagaies aux embarcations en passant par la configuration des parcours, il y a plus d’une différence entre les disciplines de canoë-kayak de vitesse et de canoë-kayak en slalom. Voici un aperçu de ce qui les distingue, ainsi que la réponse à la question : qu’est-ce que le kayak-cross ?

Histoire olympique du canoë-kayak

La course canoë-kayak de vitesse a une longue histoire qui remonte à 1869. Après avoir été un sport de démonstration à Paris 1924, le sport a été ajouté au programme olympique pour Berlin 1936, mais seulement pour les hommes. Les épreuves féminines de kayak ont été ajoutées à Londres 1948, tandis que les épreuves féminines de canoë n’ont été ajoutées qu’à Tokyo 2020.

  • Ken Lane et Don Hawgood dans un canoë.
  • Les Canadiennes Alexandra Barré et Sue Holloway dans un K-2.
  • Adam van Koeverden en action
  • Laurence Vincent-Lapointe en action en canoë.

Le canoë-kayak slalom est né en 1933 comme alternative estivale au ski slalom en Suisse, mais il n’est devenu un sport olympique qu’à Munich 1972. Il est devenu une discipline permanente aux Jeux olympiques 20 ans plus tard à Barcelone 1992. Pendant longtemps, le programme olympique comprenait trois épreuves masculines (une de kayak, deux de canoë), mais seulement une épreuve féminine de kayak. Le sport est enfin devenu paritaire pour les deux genres à Tokyo 2020, les hommes et les femmes participant désormais à des épreuves individuelles de canoë et de kayak.

Le Canada a remporté 26 médailles olympiques en canoë-kayak de vitesse. Ce total inclut des podiums réalisés depuis les débuts du sport à Berlin 1936 jusqu’aux premières épreuves féminines de canoë à Tokyo 2020. Le pays attend toujours sa première médaille olympique en canoë-kayak slalom.

Quelles sont les différences entre le canoë et le kayak ?

Vous pouvez reconnaître si un athlète participe à une épreuve de canoë ou de kayak en fonction de sa position dans l’embarcation et de l’équipement qu’ils utilisent.

Commençons par la vitesse. Dans les épreuves de canoë de vitesse, les athlètes adoptent une position à genoux sur une jambe et placent leur autre pied en avant dans une position ouverte. Ils utilisent une pagaie à une seule pale pour propulser et diriger leur embarcation dans l’eau. Dans les épreuves de kayak de vitesse, les athlètes utilisent une pagaie à deux pales tout en étant assis dans leur embarcation, qu’ils dirigent avec un petit gouvernail. Toutes les embarcations utilisées dans les compétitions de vitesse doivent respecter les normes internationales en matière de longueur et de poids minimal.

  • Un athlète en kayak slalom
  • Cam Smedley et Michael Tayler au Stade des eaux vives dans la zone de Deodoro, Jeux olympiques de 2016, à Rio. David Jackson/ COC

Dans les épreuves de canoë slalom, les athlètes utilisent une pagaie à une seule pale et s’agenouillent dans l’embarcation avec les deux jambes repliées sous leur corps. Les participants des épreuves de kayak utilisent une pagaie à deux pales et sont assis dans leur embarcation. Contrairement aux embarcations servant aux épreuves de vitesse, une embarcations de slalom n’a pas de gouvernail et est dirigée par l’athlète qui fait des mouvements avec sa pagaie et qui effectue des transferts de poids selon les besoins. En raison de la nature des parcours de slalom, les pagayeurs sont entourés par une jupette étanche. Les pagayeurs en slalom doivent également porter un casque pendant la compétition.

Quelles sont les différences entre les épreuves de vitesse et les épreuves de slalom ?

Le canoë-kayak de vitesse est axé sur la rapidité. Les épreuves se déroulent sur un parcours d’eau calme où les embarcations sont alignées dans huit couloirs séparés et sont souvent retenues par un système de porte de départ qui s’ouvre sous l’eau lorsque la course commence. Les courses varient en longueur, allant de courtes distances (200 m) à des distances moyennes (500 m) jusqu’à des distances plus longues (1000 m). Dans les épreuves de vitesse, les embarcations peuvent comporter un, deux ou quatre pagayeurs.

Lorsqu’ils approchent de la ligne d’arrivée, les pagayeurs font souvent basculer leur poids vers l’arrière dans le but de faire passer le nez de l’embarcation derrière la ligne avant leurs concurrents. Dans une compétition de vitesse typique, les qualifications ont lieu en premier. Selon le nombre de participants, il peut y avoir des quarts de finale avant les demi-finales et les finales. Les embarcations les plus rapides sont placées dans les couloirs centraux.

Les épreuves de canoë-kayak slalom se déroulent sur un parcours d’eau vive où les athlètes doivent passer à travers une série de portes en amont et en aval. Comparativement à la course de vitesse, le slalom est une épreuve plus tactique et ne se résume pas seulement à la vitesse pure.

La clé en slalom est de passer rapidement et en douceur à travers les portes. Toucher une porte avec l’embarcation ou le corps entraîne une pénalité de deux secondes, tandis qu’une porte manquée entraîne une pénalité de 50 secondes. Toute la tête de l’athlète doit passer à travers la porte pour que la manoeuvre compte.

Les parcours mesurent entre 150 et 400 mètres de longueur et prennent généralement de 90 à 110 secondes à compléter. Toutes les épreuves olympiques sont disputées avec un seul pagayeur par embarcation, mais des courses avec deux personnes dans une même embarcation ont lieu dans le cadre d’autres compétitions internationales.

Une compétition de slalom typique, comprend une épreuve de qualification incluant deux rondes. Les meilleurs temps des athlètes déterminent ceux qui accéderont aux demi-finales et de là, aux finales. Les demi-finales et les finales ne comprennent qu’une seule descente.

Qu’est-ce que le kayak extrême ?

Le kayak slalom extrême fera entrée au programme olympique à Paris 2024. Relevant de la discipline du slalom, les courses débutent avec quatre kayakistes individuels dans des kayaks en plastique identiques glissant d’une rampe au-dessus de l’eau et amorçant le parcours en même temps.

Comme dans les autres courses de slalom, les kayakistes doivent se frayer un chemin à travers les portes en amont et en aval. Une différence majeure est que chaque athlète doit effectuer une rotation de 360 degrés sur lui-même dans une zone spécifique du parcours. Les contacts accidentels entre les bateaux sont autorisés. Les deux premiers à compléter le parcours lors de chaque course passent au tour suivant jusqu’à ce que seulement quatre athlètes soient encore en lice pour participer à la finale.

Quelles sont les épreuves de canoë-kayak aux Jeux olympiques?

Toutes les épreuves de canoë-kayak ont des désignations alphanumériques qui indiquent le type d’embarcation et le nombre de pagayeurs dans chaque bateau. C est pour canoë tandis que K est pour kayak. Toutes les épreuves de kayak slalom extrême commencent par X.

Les épreuves de kayak de vitesse aux Jeux olympiques comprennent les épreuves masculines de K-1 1000 m, de K-2 500 m et de K-4 500 m, ainsi que les épreuves féminines de K-1 500 m, de K-2 500 m et de K-4 500 m. Les épreuves masculines de canoë comprennent le C-1 1000 m et le C-2 500 m, alors que les épreuves féminines incluent le C-1 200 m et le C-2 500 m.

Au fil des ans, plusieurs changements ont été apportés aux épreuves de vitesse en ce qui concerne les distances et le nombre d’athlètes dans les embarcations. Par exemple, lors Jeux olympiques entre 1936 et 1956, le programme comprenait des courses sur une distance de 10 000 m.

En slalom, les hommes et les femmes participent tous deux à trois épreuves : K-1, C-1 et X-1.