Isabelle Weidemann sourit en levant les bras dans les airs.Andrew Lahodynskyj/COC
Andrew Lahodynskyj/COC

L’approche de Weidemann lui vaut une médaille de bronze à l’Anneau de patinage de vitesse

Isabelle Weidemann avait un plan.

Après avoir apprivoisé les conditions de la glace de l’Anneau national de patinage de vitesse de Beijing, l’olympienne de 26 ans a décidé de maintenir un bon rythme sur les trois ou quatre premiers tours de l’épreuve féminine du 3000 mètres avant d’ouvrir la machine en fin de course.

Weidemann devra maintenant penser à un autre plan pour faire de la place dans ses valises; elle doit maintenant rapporter à la maison la médaille de bronze olympique qu’elle a décrochée samedi.

« Pas de doute, ce fut une course difficile et je suis heureuse du résultat », a déclaré Weidemann peu de temps après avoir obtenu la première médaille du Canada aux Jeux de Beijing 2022.

« À l’entraînement ces dernières semaines, nous avons remarqué que la glace était assez lente, même collante. Je voulais donc démarrer plus doucement pour être en mesure de lutter dans les derniers tours. Je me suis dit que si je brisais mon rythme, il me serait difficile de ramener l’élément de vitesse. Je voulais donc maintenir le rythme tout au long de l’épreuve. »

Isabelle Weidemann patine dans une courbe aux Jeux de Beijing
Isabelle Weidemann participe à l’épreuve du 3000 m en patinage de vitesse sur longue piste aux Jeux olympiques de Beijing 2022, le 5 février 2022. (Andrew Lahodynskyj/COC)

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Weidemann patinait aux côtés de la Norvégienne Ragne Wiklund dans la neuvième de 10 paires d’athlètes. La Canadienne a accusé un retard sur Wiklund en début de course, mais elle a remonté lentement, mais sûrement au fil des tours. Elle a franchi la ligne d’arrivée en 3:58,64, bon pour le premier rang et l’assurance d’une place sur le podium.

La Néerlandaise Irene Schouten et l’Italienne Francesca Lollobrigida, qui se disputaient la 10e et dernière course de l’épreuve, ont chacune fait mieux que Weidemann. Schouten a notamment remporté l’or avec un chrono de 3:56,93, qui lui a aussi permis d’abaisser le record olympique de l’épreuve.

« Pas de doute, j’étais nerveuse, a confirmé Weidemann à propos de son état d’esprit en regardant le dernier duel au programme de la journée. Quand j’ai terminé ma course, je savais que j’avais gagné une médaille, ce qui m’a rempli d’une grande émotion et d’une grande fierté. »

En plus d’être la première médaillée canadienne des Jeux, Weidemann remporte du même coup sa première médaille olympique en carrière, après avoir pris le septième rang de la même épreuve aux Jeux de PyeongChang 2018. L’Ontarienne, qui habite maintenant à Calgary, a aussi terminé 6e du 5000 m il y a quatre ans et faisait partie du groupe de poursuite par équipes qui a pris le quatrième rang.

Weidemann sera de nouveau en action sur la glace à Beijing dans les jours à venir, au 5000 m et à l’épreuve de poursuite par équipes.

« Je suis heureuse d’avoir terminé cette première épreuve de distance. J’étais plutôt nerveuse à l’approche de cette course, a-t-elle dit. Nous sommes ici depuis un certain temps déjà et j’avais bien hâte de participer à une course. Je suis heureuse et je me sens plus à l’aise maintenant. Je suis impatiente de participer à mes deux prochaines épreuves. »

Bien qu’il s’agisse de la première médaille olympique de Weidemann en carrière, l’athlète de 26 ans n’est pas étrangère aux podiums internationaux. Elle est arrivée à Beijing au 1er rang du classement des longues distances sur le circuit de la Coupe du monde de l’ISU et a remporté deux médailles d’argent dans deux des trois courses de 3000 m qu’elle a disputées cet automne. Elle a aussi remporté l’argent à sa seule course de 5000 m sur le circuit.

On peut dire sans se tromper que de monter sur un podium olympique faisait partie des plans de Weidemann depuis longtemps.

« J’ai une grande famille et de nombreux amis et membres du personnel, des gens qui croient en moi depuis tellement longtemps. Je suis heureuse de leur rapporter quelque chose. »

Deux autres Canadiennes ont participé à cette épreuve du 3000 m. Valérie Maltais a pris le 12e rang grâce à un temps de 4:04,27 tandis qu’Ivanie Blondin a terminé 14e en vertu de son chrono 4:06,40. Les deux athlètes seront de retour pour d’autres épreuves à Beijing : Blondin sera sur la ligne de départ du 1500 m, du 5000 m, du départ groupé et de la poursuite par équipes, alors que Maltais disputera aussi les épreuves du départ groupé et de la poursuite par équipes. Rappelons que le trio de Canadiennes a remporté toutes ses courses de poursuite par équipes cet automne sur le circuit de la Coupe du monde.