Snowboard : le petit guide du big air avec Spencer O’Brien

Les épreuves de big air feront leurs débuts olympiques à PyeongChang 2018 et plusieurs planchistes canadiens de l’élite mondiale sont en Corée du Sud pour participer à l’épreuve test des installations qui seront utilisées lors du plus grand rendez-vous sportif de 2018.

Pour l’occasion, l’olympienne Spencer O’Brien a joué les guides pour nous faire découvrir les lieux.

Visite de l’épreuve test avec Spencer O’Brien

Le site de compétition

Centre de saut à ski d’Alpensia

Habituellement, les compétitions de big air ont lieu dans des stades en plein centre-ville des métropoles et les tremplins sont construits sur des échafaudages. Celui de PyeongChang 2018 est unique puisqu’il se trouve au cœur du Centre de saut à ski d’Alpensia. À cause de son emplacement, seule la rampe d’appel est construite sur échafaud et « c’est plutôt cool » aux dires de la championne des X Games. Les ingénieurs des prochains Jeux olympiques ont conçu le reste du tremplin, c’est-à-dire le monticule et la piste d’atterrissage, sur les marches du stade.

Avec cette base qui peut accueillir plus de neige naturelle, ces ingénieurs ont été en mesure de construire un monticule plus gros et similaire à ceux qu’on retrouve lorsque les rampes sont entièrement construites sur de la neige naturelle. Une rampe d’appel davantage abrupte et une piste d’atterrissage moins escarpée qu’à l’habitude sont des caractéristiques de parcours favorables pour les athlètes. La rampe d’appel de PyeongChang mesure 16 étages et 22 mètres séparent le sommet du monticule au bas de la piste d’atterrissage. Le big air, ce n’est pas pour les mauviettes.

Le fonctionnement de la compétition

Les qualifications et la finale

Dans cette compétition individuelle, chaque planchiste a pour objectif de réaliser la meilleure figure aérienne aux yeux des juges. En ronde de qualifications, les planchistes ont deux tentatives pour exécuter une manœuvre suffisamment bonne pour passer en finale. C’est durant cette superfinale que les choses deviennent intéressantes. Les athlètes s’exécutent à trois reprises et les juges retiennent les deux meilleures notes pour donner au concurrent son pointage final. Les deux sauts retenus doivent être exécutés dans des sens de rotation différents.

Ce que les juges examinent

Degré de difficulté, amplitude, exécution et atterrissage

Le panel de juges donne une note sur cent pour chacun des sauts en se basant sur le degré de difficulté de la manœuvre, l’amplitude, l’exécution et l’atterrissage. Des points sont retranchés pour les fautes comises telles que rater sa prise de planche, toucher le sol avec les mains à l’atterrissage ou tout simplement une chute.

Les sauts

Frontside, backside, cab et switch

Les planchistes doivent proposer diverses manœuvres aériennes dont au moins deux sauts avec des sens de rotation opposés. Utilisant le jargon du milieu, Spencer explique que les planchistes peuvent naviguer dans les airs dans les directions frontside ou backside. Si le torse de l’athlète tourne autour de l’axe de rotation, on appellera la manoeuvre un frontside et un backside lorsque c’est son dos qui pivote autour de l’axe. Aussi, les athlètes peuvent dévaler la rampe d’appel avec le pied dominant à l’arrière de la planche (position régulière) ou à l’inverse, dans la position plus complexe du switch. « C’est comme si un droitier écrivait de la main gauche », a expliqué simplement Spencer. Un cab est réalisé lorsqu’un planchiste en position switch pivote en faisant face à l’axe (frontside).

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Les rotations sont calculées en degrés plutôt qu’en nombre de tours complétés. Ainsi, on parlera d’un 1620 pour définir un saut de quatre révolutions et demie. Finalement, un saut n’est pas complet sans une prise de planche. Les possibilités sont quasi infinies quand vient le temps de choisir son grab.

Visionnez le tour guidé de l’épreuve test de big air en snowboard par Spencer O’Brien

Découvrez la composition complète d’Équipe Canada pour les épreuves de snowboard.

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