L’inspiration du film « Les apprentis champions » s’éteint
Le Canada est réputé pour les sports d’hiver et son hospitalité, alors peut-être était-il tout indiqué que l’un des moments dont on parle le plus dans le monde du bobsleigh ait eu lieu sur une piste canadienne, même si cela impliquait la visite de quatre athlètes jamaïcains et de leur entraîneur américain.
Cet entraîneur, Howard Siler, est décédé la semaine passée en sa résidence, en Floride et a été enterré lundi, selon sa notice nécrologique.
M. Siler a été un bobeur américain accompli, et pour les Canadiens, il sera toujours associé à feu le comédien John Candy qui a interprété son rôle (bien qu’avec beaucoup de liberté artistique) dans le film populaire Les apprentis champions, le récit d’un entraîneur américain qui se lie en Jamaïque avec quatre athlètes dans le but de tenter le tout pour le tout aux Jeux olympiques d’hiver de 1988 à Calgary.
Le film a réalisé des recettes de 154 millions de dollars en salles et détient une cote enviable de 74 p. 100 sur le site Rotten Tomatoes. Par ailleurs, il a rendu l’équipe jamaïcaine de bobsleigh populaire presque partout où l’on pratique le sport.
RIP Coach Siler
June 18, 1945 -July 08, 2014
Howard with the original team members in Lake Placid, NY Sept 1987 pic.twitter.com/jKj6KOkHp0— Jamaica Bobsleigh and Skeleton Federation (@JBSFed) July 9, 2014
Même en Russie, pendant les descentes de l’équipe de la Jamaïque à Sotchi 2014, on pouvait entendre les partisans de la foule locale scander « Jamaica » au Centre des sports de glisse Sanki. C’était là le résultat de la contribution de M. Siler qui, en 1988, a éventuellement inspiré des auditoires dans le monde entier qui s’étaient déplacés pour voir le film.
Dans une entrevue accordée à Michael Platt dans le Calgary Sun en 2013, M. Siler a ri de bon cœur au sujet des inexactitudes que l’on retrouve dans le film, bien qu’il ait semblé apprécier toute la fanfare ainsi que l’optimisme entourant l’histoire du bobsleigh jamaïcain.
« Tout d’abord, je n’ai jamais remporté deux médailles d’or, ensuite, je n’étais pas un alcoolique en Jamaïque », a raconté M. Siler au journaliste Platt tout en répétant à plusieurs reprises combien il a eu du plaisir à entraîner son équipe depuis Lake Placid jusqu’à la piste olympique à Calgary.
« Nous n’étions pas là pour remporter l’or. »
En mars, cela a fait 20 ans que John Candy est décédé. M. Siler, qui a inspiré un des plus célèbres personnages de M. Candy, nous rappelle, avec ses efforts à Calgary 1988, que le sport a un impact positif qui va beaucoup plus loin que le simple fait de gagner ou de perdre.
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