Carpe diem : 5 olympiens qui ont saisi des occasions en or
Le Lightning de Tampa Bay confirmait hier que Steven Stamkos a subi une fracture au tibia droit.
La violente douleur qui affligeait le jeune numéro 91 a touché une corde sensible chez les partisans, qui ressentait aussi de la sympathie pour la malchance d’un bon joueur au sommet de sa carrière.
Steven Stamkos chaussera à nouveau ses patins. Il est peut-être l’un des joueurs les plus en forme de la Ligue nationale, mais il est possible qu’il ne soit pas remis à temps pour participer aux Jeux olympiques d’hiver au sein de l’équipe qui pensait pouvoir compter sur ses services.
Ce ne sont pas les bons joueurs de hockey qui manquent au Canada et quelqu’un devra prendre le relais quand Hockey Canada dévoilera la composition de l’équipe masculine le 30 décembre. La question est qui.
Les athlètes savent saisir la balle au bond et c’est pourquoi nous vous présentons cinq exemples d’olympiens qui ont su profiter des occasions qui s’offraient à eux.
Jarome Iginla, hockey – Salt Lake City 2002
Alors âgé de 24 ans, Jarome Iginla a été appelé tardivement au camp d’orientation en septembre 2001. Jarome a rejoint l’équipe le 5 septembre au beau milieu du camp et a fait sa place dans l’équipe. Son record en carrière de 52 buts pendant la saison de la LNH n’a certainement pas nui à sa réputation. Lors de la finale contre les États-Unis, Jarome a touché le fond du filet à deux reprises pour aider le Canada à l’emporter 5-2.
Mathieu Giroux, patinage de vitesse longue piste – Vancouver 2010
Un peu plus d’un an avant les Jeux olympiques de 2010 à Vancouver, Mathieu Giroux a décidé d’essayer le patinage de vitesse longue piste pour la première fois. Après avoir raté la qualification dans l’équipe olympique de patinage de vitesse sur courte piste par une place en 2006, Mathieu était plus que jamais déterminé à aller à Vancouver. Cela paraissait un choix insensé aux yeux des autres, mais avec une technique rudimentaire et beaucoup de courage, Mathieu s’est rapidement adapté à la grande patinoire et a joint l’équipe de développement de la saison 2009-10. En décembre 2009, il a décroché la deuxième place de l’épreuve du 1500 m des Championnats canadiens des distances individuelles et récolté sa qualification pour les Jeux au passage. À Vancouver, il a remporté une médaille d’or en compagnie de l’équipe de poursuite.
Russ Howard, curling – Turin 2006
En mai 2005, Brad Gushue a pris la plus grosse décision de sa carrière de curleur. À la tête d’une équipe composée de joueurs dans la mi-vingtaine, Brad Gushue a demandé au légendaire Russ Howard, 50 ans, de se joindre à eux. Howard était reconnu pour sa vision du jeu. C’est sans oublier que le capitaine champion du monde avec deux titres Brier. La nouvelle équipe de Brad Gushue a remporté haut la main Roar of the Rings avec l’aide de Russ Howard à la deuxième pierre. Lors des Jeux olympiques de Turin, Brad Gushue avait le dernier mot sur les jeux, mais Russ Howard a sans doute eu une influence importante sur la route qui a mené l’équipe canadienne masculine de curling à sa première médaille d’or.
Davey Barr, ski-cross – Vancouver 2010
Davey Barr s’est retrouvé sur le portillon de départ des Jeux de Vancouver à la suite d’une série de malchances de ses coéquipiers. Présent au défilé de la cérémonie d’ouverture, Dave Duncan, le coéquipier de Davey, a chuté à l’entraînement deux jours avant le début des compétitions de ski-cross et s’est fracturé la clavicule droite. Brady Leman a alors pris sa place seulement pour chuter et aggraver une blessure en pliant une tige implantée chirurgicalement sur son tibia. Davey était le prochain sur la liste. Le natif de la Colombie-Britannique a terminé avec un très respectable sixième rang même s’il n’avait eu droit à aucune séance d’entraînement sur le parcours.
Roger Jackson et George Hungerford, aviron – Tokyo 1964
Roger Jackson et George Hungerford ont remporté la médaille d’or de l’épreuve du deux de pointe sans barreur lors des Jeux de la XVIIIe Olympiade à Tokyo. Les deux athlètes devaient être remplaçants à Tokyo, mais la magie a opéré quand ils ont commencé à s’entraîner ensemble à quelques semaines des Jeux. Ils ont créé la surprise en remportant la première série éliminatoire pour obtenir leur billet pour la finale. Personne ne les voyait sur le podium et bon nombre d’officiels et de journalistes canadiens avaient choisi de ne pas assister à l’épreuve. Qu’à cela ne tienne, ils l’ont emporté par trois quarts d’une longueur de bateau en finale.