Ashleigh McIvor: Garder le skicross populaire
La championne du monde de ski-cross parle de la nature de son sport
En février prochain, un des sports olympiques les plus excitants à regarder aura lieu à Cypress Mountain, à Vancouver. Le ski-cross – axé sur le simple objectif de terminer premier – présente quatre skieuses qui foncent simultanément sur un parcours rempli de virages, de descentes et de sauts. Une d’entre elles sera Ashleigh McIvor, de Whistler.
« C’est comme du moto-cross sur skis », dit-elle.
L’image de McIvor est qu’elle est une athlète énergique, à l’esprit libre et aimant s’amuser qui fait aussi de la haute performance. Elle aime le sport et même si elle n’avait pas de succès – comme être championne du monde 2009 et l’image du ski-cross au Canada – ce serait la même chose.
Déjà en nomination pour l’équipe olympique 2010, McIvor a dit qu’elle est très excitée – et elle a hâte d’être sur place. «Le parcours de Cypress est de loin le meilleur au monde. Il donne tellement une bonne sensation, un tellement bon rythme. C’est comme des montagnes russes: vous arrivez en bas et vous voulez juste recommencer.»
À 16 ans, McIvor est passée du ski alpin au ski acrobatique. Le style de ce dernier, en terrain découvert, avec la vitesse et le plaisir déchaîné, a produit une forte impression sur elle. Et cela particulièrement pour le skicross, qui fera ses débuts olympiques en 2010. Mais McIvor a un peu peur de ce qui arrive à la nature du ski-cross – elle croit qu’il développe lentement trop d’aspects formels et de structure. Elle préférerait de beaucoup que le ski-cross ne soit pas pris dans la mode des vêtements spéciaux, des développements techniques etc. – traits qu’elle croit qui ont rendu le ski alpin trop «coincé».
Elle concède tout de même: « Nous avons besoin de directives et de règlements et de choses semblables pour qu��il fonctionne et soit juste. » Mais: « Nous essayons simplement de nous assurer qu’il (le skicross) demeure populaire. »
McIvor a dit que les pentes de ski-cross sont remplis d’athlètes amusantes et ayant l’esprit libre. Cela commence ici même avec l’équipe canadienne. « Nous avons une équipe dynamique et fantastique », dit-elle. C’est un groupe très uni d’amies qui voyagent à travers le monde, s’entraînent et font de la compétition ensemble. McIvor aime même la compagnie de ses principales adversaires. « Toutes les Françaises sont pas mal amusantes… amusantes sur le plancher de danse aussi. » Elle admire la vedette française Ophélie David, une « bonne fille simple » qui est une excellente skieuse de finesse et qui remporte sa bonne part de médailles d’or.
Se concentrant uniquement sur ce qu’elle doit faire pour gagner, McIvor dit qu’elle n’aime pas savoir qui est dans sa course jusqu’à ce qu’elle commence. Les trois autres skieuses pourraient être des amies ou une des filles qui ont tendance à ne pas skier « proprement ». « Elles jouent rude. Je me rappelle simplement qui elles sont et c’est ainsi que cela se passe avec elles. »
Dans ce sport spectaculaire, les chutes peuvent déterminer qui se qualifie pour la ronde suivante. Gagner signifie prendre des décisions en une fraction de seconde pour éviter les problèmes et atteindre la ligne d’arrivée.
Est-ce que les skieuses pas propres le font volontairement? « C’est difficile à dire, dit McIvor. Vous regardez le vidéo et vous vous dites qu’elle a peut-être accroché une carre, mais quand ce sont toujours les mêmes filles, encore et encore, vous vous posez des questions. » Malgré tout, elle a beaucoup de respect pour ses adversaires, en particulier les meilleures.
Au cours de l’été, McIvor s’est entraînée fort pour la prochaine saison et sa première expérience olympique, allant au gymnase et skiant sur le glacier Blackcomb voisin. Elle attend avec impatience l’occasion unique d’être la fille locale aux Jeux olympiques d’hiver.
« C’est très spécial. Je travaille aussi fort que je peux pour ne rien regretter et me dire: ‘Hmmm j’aurais dû faire cela’. Je ne veux pas avoir de regrets après. Je vais faire de mon mieux en espérant que tout fonctionne bien. »