Chris Spring : la route vers les Jeux olympiques

Pour célébrer le premier anniversaire du succès du Canada à Sotchi, la campagne Épaulez les olympiens de demain s’est associée à six olympiens de Sotchi. Lisez leur récit pour en apprendre davantage sur les piliers qui ont soutenu la performance de nos athlètes et leur ont permis de connaître la gloire olympique.

Le parcours vers les Jeux olympiques est un chemin long et sinueux. Pour le pilote olympique canadien en bobsleigh, Chris Spring, ce chemin a été un peu plus long que pour les autres bobeurs. Né à Darwin, en Australie, il ne semblait pas vraiment prédestiné à ce sport.

« Mes débuts en bobsleigh étaient imprévus, peu orthodoxes. Chaque fois qu’on me demande comment j’ai commencé, ma réponse surprend non seulement la personne qui m’a posé la question, mais elle me surprend également », commente Chris.

20150203_105928Chris a découvert le bobsleigh en 2007 lorsqu’il s’est installé à Calgary avec un visa de travail d’un an dans le cadre de ses voyages autour du monde. Après avoir suivi les Championnats canadiens, il a été immédiatement conquis.

« Lorsque je me suis rendu à cette compétition, je n’avais aucunement l’intention d’apprendre les rudiments de ce sport ou d’y participer. J’étais là simplement à titre de spectateur, un touriste qui voulait voir une épreuve sportive d’hiver. Je n’oublierai jamais la première fois où j’ai vu ces athlètes dévaler la piste. L’intensité qui se dégage de ce sport m’a tout de suite attiré, et j’ai voulu y participer, alors c’est ce que j’ai fait », raconte Chris.

Après avoir passé deux ans à concourir sur les circuits de développement, il fait ses débuts olympiques à Vancouver 2010 en tant que représentant de son Australie natale.

Après la saison 2009-2010, Chris a commencé à représenter le Canada sur la scène internationale. Sprinter décoré dans sa jeunesse, ses progrès ont été fulgurants. Il a régulièrement terminé parmi les dix premiers sur le circuit de la Coupe du monde. Le 1er juillet 2013, il a participé à une cérémonie de citoyenneté canadienne qui lui a permis de concourir pour le Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi.

Sotchi 2014 a été pour Chris une expérience à la fois douce et amère. Il a obtenu une septième place en bob à deux et mené l’équipage du bob à quatre vers une 13e place. Et bien qu’il n’ait pas obtenu la médaille qu’il espérait, ce fut une nette amélioration par rapport à la 22e place obtenue quatre ans auparavant lorsqu’il avait concouru avec un bobsleigh en location.IMG_0944

« Lorsqu’ils nous voient dévaler la piste, la plupart des gens pensent que c’est pendant cette minute que les médailles se gagnent ou se perdent. Cependant, la véritable lutte pour les médailles a lieu dans les coulisses; ce que les partisans et les spectateurs voient à la télévision n’est que le produit fini. En réalité, c’est pendant les innombrables heures que nous passons à l’entraînement au cours de la saison morte que les médailles se gagnent. Pour devenir un champion olympique, ce qu’il me faut, c’est de pouvoir optimiser mon entraînement et de disposer de toutes les ressources nécessaires pour y arriver», explique Chris.

Avec tout le temps qu’ils passent à l’entraînement, il est difficile pour des athlètes comme Chris de trouver un employeur qui comprend l’engagement que réclame leur sport en matière de temps. Le meilleur moyen qu’a trouvé Chris pour trouver cet équilibre est de travailler pour lui-même; il est entrepreneur.

« Je n’ai aucun commanditaire. Cela veut dire que je dois m’organiser pour travailler, et c’est ce que je fais. Je suis chanceux que mes entraîneurs comprennent que j’ai besoin de travailler et que parfois je ne peux me rendre à une séance d’entraînement. Cette compréhension, ainsi que l’absence de sentiment de culpabilité, est très importante pour moi », d’expliquer Chris.

Comme nombre d’athlètes qui s’entraînent à l’Institut canadien du sport (ICS) – Calgary, Chris travaille également à temps partiel au Parc Olympique Canada. En fait, Chris se sent chez lui à WinSport, dans cet environnement athlétique.

« Le fait d’avoir accès à tous les services en un seul endroit est d’une importance capitale pour moi. Je veux dire par là que ça paraît évident d’offrir tout cela aux athlètes : une piste de course, des physiothérapeutes, un gymnase, des psychologues de sport, l’équipement d’essai, des outils de réadaptation, des médecins, une énorme cuisine, un salon des athlètes… Cet endroit a tout ce qu’on peut imaginer. »

Des installations de haute performance, de premier ordre, comme l’ICS, donnent aux Canadiens un avantage compétitif sur leurs adversaires et leur permettent de développer leur plein potentiel.

« Nous, les Canadiens, sommes passionnés par ces sports, et nous espérons toujours que nos athlètes monteront sur le podium, mais en nous aidant à gagner, vous nous donnerez une meilleure chance de rapporter des médailles à la maison. Lorsque je me tiens sur le bloc de départ, prêt à piloter mon bobsleigh à 150 km/heure aux Jeux, je sais que j’ai eu toutes les chances de devenir le meilleur athlète possible et que c’est mon ultime chance de remporter une médaille olympique pour le Canada », de commenter Chris.