Herdman trace la voie des jeunes filles vers le podium

Le 11 octobre, de nombreux Canadiens souligneront la Journée internationale de la fille. Reconnue par les Nations Unies, la journée a été instiguée par des Canadiens dans le but de reconnaître et de défendre les droits des filles de partout dans le monde.

Des études ont démontré que parmi les plus grandes puissances mondiales, le Canada est le pays où il fait le meilleur vivre pour les femmes. Le Canada est un chef de file dans un autre domaine. Il peut se targuer d’avoir l’une des meilleures équipes de soccer féminin au monde. Et si on laisse faire l’entraîneur de l’équipe nationale de soccer féminin, John Herdman, celle-ci gagnera encore en force.

L’équipe de John Herdman a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de 2012 à Londres après avoir décroché l’or aux Jeux panaméricains de 2011. La performance londonienne de l’équipe a touché une corde sensible chez les Canadiens en raison notamment des allégations de jeu déloyal lors de la défaite en demi-finale aux mains des États-Unis, l’éternel rival du Canada.

Pour permettre au soccer féminin canadien de progresser, il sera nécessaire d’ajouter de nouvelles infrastructures et de créer un réseau fort. John Herdman est conscient que cet objectif doit être jumelé à des résultats dans l’immédiat.

Lorsqu’il a hérité en 2011 d’une équipe talentueuse, mais aux performances décevantes, « le premier objectif était d’établir la constance de l’équipe nationale féminine, » a expliqué John Herdman à Olympic.ca au téléphone depuis la petite ville minière de Sparwood en Colombie-Britannique. Il y était en compagnie de Karina LeBlanc, membre de l’équipe nationale, pour une fin de semaine de soccer où 65 enfants et entraîneurs profitaient de leur expertise de classe mondiale  dans le cadre de la série sur l’entraînement Teck.

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« En jouant régulièrement en Coupe du monde et aux Jeux olympiques, nous attirons davantage d’enfants dans le bassin des joueurs talentueux, » dit Herdman. En 2015, le Canada accueillera la Coupe du monde féminine de la FIFA et le pays convoite le podium aux Jeux de 2016 à Rio. Les succès répétés de l’alignement d’Herdman contribuent à propulser le soccer vers de nouveaux sommets, particulièrement chez les jeunes filles.

La meilleure joueuse de soccer du Canada, Christine Sinclair, s’est démarquée aux Jeux olympiques en réussissant un spectaculaire tour du chapeau contre les États-Unis. Elle a terminé le tournoi olympique avec le titre de meilleure marqueuse et elle a eu l’honneur de porter le drapeau du Canada pendant la cérémonie de clôture en récompense de ses efforts. Pour trouver la prochaine Christine Sinclair, Herdman insiste sur le fait que le pays doit avoir la possibilité de puiser dans un bon bassin de joueuses.

« Les joueuses comme Christine se trouvent par chance, pas à dessein, » regrette Herdman. Même s’il n’y a qu’une seule Christine Sinclair, l’entraîneur soutient que le pays a besoin d’un « cheminement vers le podium bien défini par des standards, une philosophie et un système » pour être en mesure de repérer les futures étoiles. L’Anglais souhaite que « les enfants puissent bénéficier dès l’âge de quatre d’un tracé vers le programme de soccer féminin. »

Le Canada compte 850 000 joueurs de soccer au Canada. Parmi ceux-ci, 40 % sont des joueuses et 44 % des enfants de moins de 12 ans jouent au ballon rond. Il s’agit d’un bassin considérable. Le pays doit maintenant perfectionner son système pour permettre aux jeunes joueuses de passer d’un niveau à l’autre.

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L’été dernier, le Canada aurait pu perdre John Herdman au profit de son Angleterre natale quand l’équipe britannique a indiqué chercher un entraîneur pour son équipe féminine. Herdman, son épouse et leurs enfants « s’habituent à la vie au Canada », mais leur entourage voyait déjà la famille de retour et avait même une maison en vue. Les spéculations tiraient des conclusions sur une décision qui n’avait pas encore été prise.

Herdman n’a pas tardé à rassurer les Canadiens et à leur faire savoir qu’il était là pour rester. Ses patrons lui ont offert une rareté dans le monde des entraîneurs de soccer international : un poste à long terme et un mandat précis. Son contrat se termine en 2020 et il sera en mesure de voir la croissance des infrastructures.

Un autre facteur pesait lourd dans la balance. Le soutien du Canada envers le sport féminin a décidé Herdman à rester. « Il y a un groupe de personnes unique ici, » remarque-t-il. Le Canada fait souvent les manchettes sportives en raison du grand public qui assiste aux matchs de football féminins et les autres pays l’envient.

En repensant aux Jeux olympiques, Herdman croit que l’équipe de soccer féminin a « apporté une honnêteté et une couleur canadienne au public en donnant de l’espoir aux gens. Elles ont montré au Canada ce que c’est l’altruisme dans le sport. »

« Partout au Canada, on parle de notre histoire et de notre parcours. »

Si le rêve de John Herdman se réalise et que les jeunes joueuses de soccer profitent d’un cheminement bien défini, l’équipe féminine canadienne pourrait monter régulièrement sur le podium et compter sur une relève qui n’attend que de répéter les exploits de ses prédécesseures.

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