Suivez le parcours de Paula Findlay

Paula Findlay a connu la gloire et la défaite. Originaire d’Edmonton (Alberta), elle a su dominer dans ce sport exigeant qu’est le triathlon tout autant qu’elle en a tiré des leçons d’humilité.

La jeune femme de 23 ans est de retour cette saison et a hâte de participer à la Série mondiale de triathlon après avoir connu une année turbulente en 2012 au cours de laquelle elle a perdu son titre de première au monde.

Paula Findlay connaît un bon début de saison. Jusqu’à présent, elle est montée sur la plus haute marche du podium à sa première course sur distance olympique lorsqu’elle a gagné, le 16 mars, à Sarasota (Floride), la Coupe panaméricaine ITU avec un chrono de 1:57:50.9.

« Je ne veux pas précipiter les choses », explique-t-elle. « Il ne s’agissait pas d’une grande course si l’on met les choses en perspective, mais ça a fait du bien de gagner. Je rêvais de gagner de nouveau et d’être la première à franchir le fil d’arrivée. J’étais tellement démoralisée que je ne croyais pas qu’il me serait possible d’y parvenir un jour. En fin de compte, je veux remporter des courses beaucoup plus importantes, mais cette victoire constitue un petit tremplin vers cet objectif. »

Paula Findlay a recommencé à s’entraîner à la fin de la saison 2012. Une blessure à la hanche l’avait empêchée de participer à des courses pendant toute l’année qui a précédé les Jeux olympiques de Londres. C’est en raison du manque de préparation et d’un problème d’anémie non diagnostiqué qu’elle est arrivée dernière avec un temps de 02:12:09 – le pire de sa carrière, et ce de 3,5 minutes.

Paula Findlay. Comité olympique canadien/Jason Ransom

L’année 2012 a été un contraste saisissant par rapport à 2011 lorsque Paula Findlay a remporté trois courses consécutives pour ainsi devenir la meilleure athlète de triathlon au monde. Paula Findlay et Simon Whitfield, de Victoria (C.-B.), se sont ensuite vus offrir hâtivement une place au sein de l’Équipe olympique canadienne puisqu’ils avaient atteint le standard de qualification.

La séparation d’avec son ancien entraîneur, Patrick Kelly, et un nouveau programme d’entraînement avec un tout nouveau groupe d’athlètes de haut niveau sous la tutelle d’un nouvel entraîneur, Joel Filiol, semblent lui avoir donné un nouveau souffle.

« Les filles avec qui je m’entraînais étaient excellentes et Patrick Kelly en a tellement fait pour moi », raconte-t-elle. « Les choses sont complètement différentes maintenant. Je suis entourée d’athlètes professionnels et je baigne dans une culture d’excellence où chaque décision qui est prise vise à améliorer la performance. C’est ce que Joel a créé. »

Cette période la plus difficile de sa carrière a permis à Paula Findlay de voir les choses sous un nouvel angle et de grandir comme athlète.

« Je sens que je suis une athlète désormais beaucoup plus mature », affirme-t-elle. « Je me sens responsable de ce que je fais. Je m’entraîne plus et mieux qu’avant, mais je le fais de façon très soigneuse et je sens que j’ai fait beaucoup de progrès. J’ai toutefois encore beaucoup de chemin à faire. »

Paula Findlay pourra de nouveau faire ses preuves les 19 et 20 avril prochains à San Diego, lorsqu’elle se présentera à la ligne de départ de la Série mondiale de triathlon.

– George Fadel

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