Des gens d’action

L’Équipe canadienne a trouvé son identité dans la foulée des Jeux olympiques de 2012 à Londres. Il est impressionnant de constater à quel point les athlètes ont fait ce qu’ils ont dit.

En décembre 2011, les espoirs olympiques se sont rendus à Mississauga en Ontario pour participer à la Série de l’excellence olympique qui porte très bien son nom. Réunis sous un même toit, les champions olympiques, les vétérans et les recrues potentielles ont partagé énergie, sagesse et entrain pendant ce qui s’est avéré être le coup d’envoi de nombreux régimes d’entraînement en vue des Jeux de 2012.

Les athlètes s’y sont creusé les méninges pour décrire leur attitude commune tandis que l’équipe des Jeux de 2012 commençait à prendre forme. Ils ne savaient cependant pas que ces cinq mots résonneraient aux quatre coins du pays et qu’ils seraient imprimés sur des panneaux d’affichage et des journaux pour finalement imprégner les conversations quotidiennes à propos de l’équipe.

« Insatiables », « féroces », « inébranlables », « fiers » et « de classe mondiale » peuvent avoir différentes significations pour chacun. Mais un simple coup d’oeil à l’Équipe olympique canadienne des Jeux de 2012 avant le début des compétitions permet de constater qu’ils sont la véritable incarnation de ses mots et que les athlètes qui la composent ne sont pas que des gens de paroles, ce sont aussi des gens d’action.

Insatiables
Clara Hughes est l’une des athlètes les plus décorées au monde et une perpétuelle héroïne canadienne. Elle incarne l’insatiabilité comme en témoigne son entraînement en cyclisme en vue de faire partie de sa sixième équipe olympique. Elle aura ainsi la chance de lutter pour son sixième titre olympique, ce qui ferait d’elle l’athlète olympique canadienne ayant remporté le plus grand nombre de médailles. Hughes prendra le départ de l’équipe de cyclisme sur route le 1er août.

Médaille de bronze au cou, Ryan Cochrane s’est juré sur le podium des Jeux de Beijing de monter sur la plus haute marche à Londres. Il a insatiablement dédié les quatre dernières années à la concrétisation de la promesse qu’il s’est faite à lui-même et il est dorénavant un aspirant sérieux à la victoire du 1500 m nage libre. Les éliminatoires commencent le 4 août.

Même si on ne prédisait pas une place pour les Jeux olympiques de Londres à l’équipe de basketball féminine, cette formation de femmes insatiables s’est battue jusqu’au tout dernier match pour faire sa place dans les manches de qualifications et finalement vaincre le Japon et obtenir son laissez-passer pour Londres. L’équipe jouera son premier match contre la Russie le 28 juillet.

Karen Cockburn sait ce qu’elle veut et elle sait comment l’obtenir. Le succès en trampoline n’a plus de secrets pour la triple Olympienne et triple médaillée olympique. À 31 ans, elle a fait fi d’une blessure et démontré qu’elle est véritablement insatiable. Son parcours olympique est une source d’inspiration depuis ses débuts. Elle concourt le 4 août.

Féroces
Les tirs de Christine Sinclair sont redoutables dans tous les matchs de soccer du monde. Elle est féroce dans son approche du soccer, un sport auquel elle est férocement dévouée. Le leadership exemplaire de la capitaine a permis à son équipe, qu’on donnait comme perdante, de décrocher une qualification olympique alors qu’il ne restait plus que quelques mois pour s’entraîner ensemble avant les Jeux de Londres. Les Canadiennes affronteront le Japon le 25 juillet.

Simon Whitfield, le porte-drapeau de l’équipe canadienne, soutient que l’équipage masculin du huit en aviron n’est pas là parce qu’il veut gagner, mais bien qu’il a besoin de gagner. Cette férocité naturelle est un héritage de l’histoire de l’aviron au Canada et l’équipe de poids lourds qui défendra son titre aux Jeux de 2012 en est la parfaite incarnation. La compétition commence le 28 juillet pour l’équipage.

Calme et sûr d’elle, Paula Findlay trouve sa férocité dans sa motivation quotidienne à tirer parti de son potentiel et de son talent. Inébranlable dans son engagement envers son mode de vie olympique, elle s’est mise en bonne posture pour redéfinir le triathlon au Canada. Findlay prendra place sur la ligne de départ le 4 août.

Au Canada, les nageuses synchronisées de niveau olympique n’ont rien à envier à personne en terme de férocité. En dévoilant des programmes et des costumes avant-gardistes et en maintenant constamment leur réputation d’athlètes à battre, les jeunes femmes ont fait la preuve de leur unité et de leur dévouement envers le succès. Le duo composé de Marie-Pier Boudreau-Gagnon et d’Élise Marcotte fera la démonstration de son savoir-faire le 5 août et se joindra au reste de l’équipe le 9 août.

De classe mondiale
Premier au classement mondial au début de la saison 2012, Dylan Armstrong domine le lancer du poids et ne fait qu’une bouchée de la compétition internationale. Sa nature calme et humble fait de lui un véritable athlète canadien, autant que le désir de le vaincre qu’il inspire à tous les autres pays. Il concourt le 3 août.

Quatrième en vélo tout-terrain aux Jeux de Beijing, Catharine Pendrel a amené son entraînement et ses performances à un tel niveau que les adversaires de tous les pays cherchent à la rattraper. En 2011, elle a été couronnée championne du monde. Elle fait indéniablement partie d’une classe à part : la classe olympique. Pendrel court le 11 août.

Remporter le Tour d’Italie envoie un message au monde entier : « attrapez-moi si vous en êtes capable ». C’est exactement ce qu’a fait Ryder Hesjedal moins d’un mois avant les Jeux. Sur la ligne de départ, tout le monde saura qu’Hesjedal est un cycliste de classe mondiale. Hesjedal enfourche son vélo le 28 juillet.

Fiers
Quand Simon Whitfield a brandi le drapeau canadien sur la Colline du Parlement après avoir accepté l’honneur d’être porte-drapeau, il a fait un discours qui est allé droit au cœur de 3,5 millions de Canadiens. Il a exprimé à quel point il était fier de ses héros et coéquipiers. Les modèles et leaders comme le double médaillé olympique instillent la fierté au sein de l’équipe, mais également chez tous les Canadiens. Whitfield participera à son quatrième triathlon olympique le 7 août.

Il y a de quoi être fier d’avoir remporté trois médailles olympiques. Mais si vous en parlez à Adam van Koeverden, dont l’une des plus grandes sources de fierté est d’avoir été porte-drapeau aux Jeux olympiques, il vous dira que la source de son succès est la fierté que lui procure son entraînement quotidien. La façon dont il donne tout, chaque jour, démontre à quel point il y croit. Van Koeverden prend part à sa première course le 6 août.

Inébranlables
La triple championne du monde de boxe Mary Spencer connait bien l’adversité : elle a ignoré jusqu’à la dernière minute si elle aurait le droit de prendre part aux Jeux olympiques. Après avoir raté sa qualification aux Championnats du monde de 2012, son sort reposait entre les mains du Comité international olympique. En véritable championne inébranlable, Spencer a affirmé que « la seule chose plus satisfaisante que de remporter une médaille d’or olympique serait de remporter une médaille olympique en ayant obtenu un laissez-passer. » Spencer monte dans le ring le 5 août.

Julia Wilkinson a pensé à la retraite après qu’une blessure à l’épaule lui ait coûté une brillante carrière dans la NCAA. Après une chirurgie et une nouvelle attitude inébranlable, Wilkinson a décidé qu’elle avait encore des choses à prouver dans la piscine. La spécialiste du dos prend place au bloc de départ le 30 août.

Avec quatre éditions des Jeux olympiques à son actif, le plongeur Alex Despatie est une icône du sport canadien et un véritable vétéran. Il a une fois de plus fait la preuve d’un dévouement inébranlable envers le sport qu’il aime. Peu de temps après s’être remis d’une blessure, il a obtenu son laissez-passer pour les Jeux de 2012 au tremplin 3 m et au tremplin 3 m synchronisé en compagnie de son coéquipier Reuben Ross. Résolu à poursuivre son entraînement olympique, il s’est ensuite rapidement rétabli d’une commotion cérébrale pour être fin prêt à faire laisser libre cours à son talent à Londres. Le 6 août est son premier jour de compétition.

Ce ne sont que quelques exemples d’athlètes dont chaque décision de chaque moment dédié au sport incarne ces cinq mots. Au cours des prochaines semaines, les Canadiens auront la chance de voir ces mots prendre vie quand les athlètes enfileront leur tenue aux couleurs de l’unifolié pour montrer ce dont ils sont capables.