Le rugby à sept débute avec un futur encore plus excitant.

Les Canadiens Akio Tyler (à gauche) et Michael Danskin plaquent William Ryder du Fiji en rugby à sept aux XVIII Jeux du Commonwealth à Melbourne, en Australie, en mars 2006.

Tant que les XVI Jeux panaméricains se déroulent en octobre, un groupe unique d’équipes vont représenter le Canada à Guadalajara, Mexique. Tout au cours de l’été, on profile des neuf sports qui concourent seulement aux Jeux panaméricains.

Le plus récent sport admis aux Jeux panaméricains changera bientôt de statut.

Le rugby à sept, une variante du rugby qui est jouée avec un plus petit nombre de joueurs, fera son entrée en compétition panaméricaine au mois d’octobre, lors des prochains Jeux panaméricains à Guadalajara, au Mexique. Mais depuis que ce sport a été ajouté, il y a deux ans, au programme officiel des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, les compétitions de rugby à sept, qui auront lieu cet automne et par la suite, prendront une toute nouvelle signification.

« (Les Jeux panaméricains) seront une compétition très importante pour nous, spécialement en 2015, puisqu’ils constitueront l’épreuve de qualification olympique », a affirmé Brian Hunter, gérant d’équipe pour le rugby à sept à Rugby Canada. « Ce sera l’un des tournois les plus importants auquel nous aurons à prendre part. »

De façon générale, le rugby ressemble au football américain et est généralement reconnu comme ayant été à l’origine de ce dernier. Les joueurs essaient de transporter un ballon de forme ovale le long d’un terrain rectangulaire, jusque dans la zone des buts, afin de marquer des points. S’ils réussissent, une transformation est tentée, alors qu’un joueur essaie de botter le ballon entre les poteaux des buts. De la même façon, l’objectif de l’équipe en défensive est d’arrêter la poussée offensive en plaquant les joueurs adverses au sol.

Une des principales différences par rapport au football est que les passes avant ne sont pas permises, seules les passes latérales ou vers l’arrière l’étant. Durant un match de rugby à sept, le jeu de passe prend toute son importance puisque seulement sept joueurs s’alignent sur le terrain pour chaque équipe – trois avants, un demi de mêlée, et trois arrières – contrairement au rugby à XV (Rugby Union) qui oppose 15 joueurs de chaque côté. La durée d’un match de rugby à sept est également plus courte, soit deux demies de sept minutes, avec une pause de 30 secondes à la mi-temps. Brian Hunter estime que c’est ce qui rend très excitant ce jeu de 14 minutes tout en sprint et digne d’une présence permanente aux Jeux olympiques.

« J’oserais même dire qu’au premier contact, le public aimera ce sport, même s’il en connaît peu de choses, puisque le rugby à sept est très attrayant pour les spectateurs, a ajouté Hunter. Il n’est pas vraiment nécessaire de comprendre tous les éléments du jeu pour apprécier les qualités athlétiques, la vitesse, la puissance et les collisions qui constituent ce sport. »

En préparation pour leur première présence panaméricaine, le Canada pourra compter sur un de leurs piliers, alors qu’ils assembleront leur équipe. Le capitaine, Phil Mack, fait partie de l’équipe depuis six années et, s’il est en santé, il sera le meneur de l’équipe à Guadalajara. Cependant, à part Phil Mack, tous les autres postes sont ouverts. Plusieurs habitués du jeu à sept ayant porté les couleurs de Rugby Canada pourraient ne pas être disponibles, puisqu’ils prendront part à une Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, immédiatement avant les Jeux panaméricains, et pourraient ne pas pouvoir revenir à temps. Parmi les plus importants, nous retrouvons Conor Trainer, Ciaran Hearn et Nathan Hirayama, qui sont tous des joueurs qui pourraient appuyer Phil Mack au sein de l’équipe.

Indépendamment des joueurs qui seront choisis, tous doivent mener une double vie. En effet, lorsqu’ils ne sont pas sur le terrain, les joueurs doivent se consacrer à leur travail ou à leurs études, puisque le rugby n’est pas pratiqué professionnellement au Canada. Et même si certains reçoivent une certaine compensation financière pour le temps qu’ils consacrent au rugby, leur situation demeure difficile.

« Il faut des athlètes vraiment passionnés pour prendre congé ou s’absenter deux ou trois semaines de leur travail afin de s’entraîner, ajoute Hunter. Lorsque vous vous absentez pour deux semaines, est-ce que vos collègues de travail peuvent vous remplacer pour vos quarts de travail? Et lorsque vous revenez et que vous devez faire des quarts consécutifs, c’est physiquement très dur pour les individus et ils ont alors de la difficulté à s’entraîner comme ils le devraient. »

En vue des Jeux à Guadalajara, le Canada cherchera à atteindre un certain équilibre pour obtenir du succès. Le Canada a participé aux épreuves de rugby à sept lors de quatre Jeux du Commonwealth, avec une première présence en 1998 et atteignant la ronde des quarts de finale à Melbourne en 2006. Mais compte tenu de l’absence aux Jeux panaméricains des puissances traditionnelles que sont la Nouvelle-Zélande, les îles Fidji, l’Australie et l’Afrique du Sud, le Canada compte bien être parmi les équipes qui prétendront au titre.

« Nous avons de bonnes chances de l’emporter, a conclu Hunter. Si nous ne sommes pas parmi les trois médaillés, ce sera une énorme déception. Nous nous attendons à être de la finale, c’est certain. Et sans ignorer les pays en pleine progression, la liste des trois meilleures équipes (aux Jeux panaméricains) comprendrait, dans le désordre, le Canada, l’Argentine et les États-Unis. »

Soyez témoins de toute l’action cet été alors que le Canada se préparera pour la Coupe du monde et les Jeux panaméricains. Soyez présents lors du match hors concours de rugby à sept opposant le Canada aux États-Unis, le samedi 6 août, à compter de 14 h, au Stade BMO, à Toronto. Pour vous procurer des billets, visitez le site : www.ticketmaster.ca/event/1000466C9B47478B