Guider le huit féminin vers Londres 2012

Qu’est-ce qui motive Lesley Thompson-Willie?

À la proue du bateau, Lesley Thompson-Willie a mené une fantastique carrière sportive. La barreuse compte sept participations aux Jeux olympiques en aviron. Elle a gagné quatre médailles olympiques. C’est beaucoup plus qu’aucun autre athlète canadien qui ne participe qu’à une seule épreuve par Jeux. C’est la raison pour laquelle elle a déjà été reçue au Panthéon des sports canadiens.

Olympic.ca s’est entretenu avec Thompson-Willie lors de l’événement « En route vers Londres » à Toronto cet été. Si elle suit la route menant à Londres en 2012, ce sera sa huitième participation aux Jeux en tant qu’Olympienne, un exploit très rare. Elle continue de s’entraîner avec le huit féminin pour la camaraderie qui existe entre ces athlètes exceptionnelles et pour voir ce que les avancées techniques apporteront à l’équipage à Londres. « De plus, je veux gagner », ajoute-t-elle.

Thompson-Willie (London, Ont.) ne veut pas être considérée comme une « leader », mais son expérience olympique ne peut qu’aider le huit féminin. Elle a récolté l’or dans cette épreuve en 1992, l’argent en 1996 et le bronze en 2000. En 1984, elle avait gagné l’argent en tant que barreuse du quatre féminin. À Beijing, le huit féminin a pris le quatrième rang; Thompson-Willie n’était jamais passée aussi près d’un podium sans en gravir les marches.

Elle est enchantée de voir l’orientation qu’a prise le Canada avec À nous le podium et les avancées technologiques. «Je suis revenue pour voir ce qui va se passer dans le sport, affirme-t-elle. Je ne voulais pas revenir pour recommencer les mêmes choses. Nous allons faire des progrès grâce à de nouvelles avancées dans le sport. Je suis ravie de les voir implantées. »

Au cours des dernières années, elle a vu des changements dans le programme d’aviron du Canada dont les rameurs en couple ont raflé 38 médailles olympiques. Elle n’a pu en parler à la plupart d’entre eux (ils sont très secrets), mais il y a de nouveaux entraîneurs, de nouveaux systèmes vidéo et un nouveau centre d’entraînement. De plus, l’accent a été mis sur la nutrition. « Nous voyons certainement un soutien du côté des athlètes individuels », a remarqué Thompson-Willie.

Mais plus que tout, la barreuse vétérane est très enthousiaste. Il y a une ambiance positive dans l’équipe. Elle aime beaucoup évoluer aux côtés d’athlètes de haut niveau dont le travail est d’être à leur meilleur. « C’est stimulant de travailler dans un milieu ou les gens ont pour objectif l’atteinte de l’excellence. »

Elle croit que le système qui est en train d’être mis sur pied – allié aux objectifs élevés, aux, attentes et au soutien – permettra de réaliser de grandes choses, car les athlètes compétitifs s’efforceront d’atteindre tout objectif établi.

Thompson-Willie décrit le huit féminin d’une manière qui suggère qu’il y a peu de conflits dans le groupe. Chacune comprend son travail, et les jeunes rameuses respectent son poste de barreuse et les responsabilités qui l’accompagnent. « Personne ne le remet en question, personne n’essaie de rendre les choses plus difficiles. C’est comme un puzzle dans lequel toutes les pièces correspondent », indique-t-elle.

Malgré sa fiche olympique exceptionnelle, Thompson-Willie regarde vers l’avant au lieu de regarder en arrière. « Chacune de mes expériences a été unique », déclare-t-elle. « D’une édition à l’autre des Jeux olympiques, les choses changent. Le passé ne représente qu’une expérience qui me permet d’aller de l’avant. »