Une chute anéantit les espoirs de médailles d’une triathlète canadienne

La triathlète canadienne Christine Ridenour a appris une grande leçon après un accident au dernier tour de l’épreuve de cyclisme du triathlon féminin qui a eu lieu dimanche : lorsqu’on est devant, il faut rester devant.

Ridenour, considérée comme l’une des favorites pour décrocher une médaille dans cette épreuve aux Jeux olympiques de la jeunesse, était en train d’organiser le peloton de tête lorsque des concurrentes impatientes l’ont acculée, ainsi que plusieurs autres,
à un coin.

« C’était dangereux », a affirmé l’athlète de 18 ans, gagnante du triathlon de Coteau-du-Lac. Certaines coureuses sont imprévisibles. Je ne souhaite blâmer personne, mais j’ai appris une leçon aujourd’hui. Je resterai toujours devant. »

La Britanno-Colombienne était la première à sortir de l’eau après la portion natation et avait pris l’initiative dans l’épreuve cycliste; elle a essayé de communiquer avec d’autres compétitrices pour qu’elles prennent leur position.

« C’était difficile d’amener les filles à s’organiser. Je suis restée avec les cinq ou six premières cyclistes. Parfois, nous étions quatre entassées dans le même rang. »

« J’ai pris une mauvaise décision. En essayant d’organiser le groupe, j’ai reculé, ce qui m’a mis au même niveau que les filles lorsqu’elles sont tombées. »

Ridenour s’est retrouvée de l’autre côté de la route, et après s’être heurtée à un arbre, elle a démêlé la chaîne de son vélo avant de terminer l’épreuve au 14e rang avec un chrono de 1 heure 4 minutes et 7,56 secondes, soit plus de trois minutes derrière la gagnante Yuka Sato du Japon.

« Alors que je redressais mon vélo, c’est à ce moment qu’arriva le deuxième peloton. Il avait environ une minute et demie de retard. J’ai travaillé fort pour rester devant ce peloton », ajouta-t-elle.

« Je me suis bien examinée, et j’ai constaté que mes blessures étaient assez graves, mais j’étais réellement déterminée à finir la course. »

Ridenour a eu des éraflures à l’omoplate et au bras droits, mais elle affirme qu’elle n’a jamais pensé à abandonner.

« Lorsque je suis tombée, j’ai pensé : “OK, c’est un autre défi que j’aurai à relever aujourd’hui”. Je n’ai jamais abandonné une course », ajouta-t-elle.