Andre De Grasse salue la foule.(AP Photo/Ashley Landis)
(AP Photo/Ashley Landis)

Andre De Grasse a les yeux rivés sur Paris 2024

Rares sont les Canadiens qui ont besoin qu’on leur explique qui est Andre De Grasse. Le sprinteur de 29 ans est l’athlète olympique d’été le plus décoré du Canada chez les hommes, un habitué du podium à l’occasion de ses deux présences aux Jeux.

De Grasse a cimenté sa place dans les livres d’histoire du sport canadien en 2016, quand il est devenu le premier athlète canadien à remporter des médailles dans chacune des trois épreuves du sprint, lui qui a alors mis la main sur le bronze au 100 m, l’argent au 200 m et le bronze au relais 4×100 m.

Il a ensuite ajouté à sa collection de médailles quatre ans plus tard quand il a décroché l’or au 200 m, a de nouveau obtenu le bronze au 100 m et a gagné l’argent au relais 4×100 m.

En 2024, De Grasse a les yeux rivés sur ses troisièmes Jeux olympiques, mais il continue aussi de s’engager à redonner à la communauté de l’athlétisme grâce au travail que fait sa fondation, la Fondation de la Famille Andre De Grasse.

Olympique.ca a s’est entretenu avec Andre De Grasse au sujet du travail qu’il fait sur la piste et en dehors :

Andre De Grasse tient un drapeau canadien.
Le sprinteur canadien Andre De Grasse célèbre après avoir remporté l’or lors de la finale du 200 m masculin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le mercredi 4 août 2021. Photo par Mark Blinch/COC.

O.ca : Quelle a été ton approche cette saison? Y a-t-il quelque chose qui a changé depuis la saison dernière?

ADG : Mon approche en vue de la présente saison a effectivement changé. L’an dernier, ç’a été un peu une année tranquille pour moi. Je suis revenu d’une blessure, mais maintenant je suis de nouveau en bonne santé et je me sens plutôt bien. J’ai amorcé ma saison plus tôt que d’habitude cette année, ce qui fait que j’ai déjà quelques courses à mon actif et maintenant, j’ai hâte à la saison extérieure et de pouvoir commencer à me préparer en vue de Paris.

Y a-t-il quelque chose que les gens ne savent pas, ou dont ils se font une idée fausse en ce qui concerne le sprint ?

ADG : C’est une bonne question! Je pense que les gens pensent que nous faisons des sprints tous les jours, mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Je sprinte deux ou trois jours par semaine. Ensuite, le reste c’est plutôt de l’entretien, notamment avec du travail dans la salle de musculation et des exercices pour maintenir la bonne forme. Le corps ne peut pas encaisser une charge à ce point élevée en faisant des sprints tous les jours. Donc, peut-être que les gens se trompent un peu à ce sujet-là.

Ensuite, une autre chose que j’essaie souvent de dire aux gens, c’est que ce n’est pas toujours le temps affiché qui compte. On parle ici de centièmes de seconde ou d’une milliseconde. Quand l’écart est aussi mince, c’est une course vraiment très serrée.

Le sprinteur Andre De Grasse célèbre.
Le sprinteur canadien Andre De Grasse célèbre après avoir remporté l’or lors de la finale du 200 m masculin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le mercredi 4 août 2021. Photo by Leah Hennel/COC

Il y a bien des gens qui nous parlent de tes performances quand on leur demande de nous donner un moment aux Jeux olympiques auquel ils ont assisté et qui représente quelque chose de spécial pour eux. Y a-t-il un moment d’Équipe Canada que tu as vécu en tant que partisan et qui t’a marqué?

ADG : Oh mon Dieu, il y en a tellement. C’est difficile d’en choisir juste un. J’ai tellement de souvenirs marquants des cérémonies de clôture en particulier, c’est tellement une grande sensation d’y voir tous mes coéquipiers d’Équipe Canada qui sont encore là et d’avoir du plaisir avec des gens de tous les différents sports et de tout simplement savourer l’atmosphère. Si je dois choisir un seul moment comme spectateur, je pense que je dirais celui où j’ai vu Penny [Oleksiak] remporter l’or dans la première semaine des Jeux de Rio 2016.

Quel type d’héritage espères-tu laisser au sport canadien?

ADG : J’espère que les gens vont se souvenir de moi parce que j’ai fait des choses remarquables sur la piste, mais aussi en dehors. Si je peux être connu pour avoir inspiré et habilité la prochaine génération grâce à ma fondation, et aussi parce que j’ai remporté des médailles, ce serait là le meilleur des deux mondes.

Andre De Grasse signe un autographe.
Andre De Grasse signe des autographes après avoir annoncé le lancement de la Andre De Grasse Family Foundation à Toronto, le jeudi 31 mai 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Nathan Denette.

Peux-tu nous parler un peu de l’évolution de ta fondation?

ADG : J’ai lancé ma fondation en 2018. Je l’ai mise sur pied parce que j’ai été très chanceux d’avoir un commanditaire pour aller aux Championnats panaméricains de 2012 en Colombie, ce qui m’a donné beaucoup de confiance et cela s’est avéré un tremplin pour ma carrière. 

Maintenant je veux redonner à d’autres, à des personnes qui pourraient être le prochain Andre De Grasse ou le prochain grand talent dans leurs propres spécialités en athlétisme. Nous avons donc lancé cette collaboration avec Athlétisme Canada et les Bourses des Futurs champions Andre De Grasse, qui permet de donner aux athlètes les ressources dont ils ont besoin, qu’il s’agisse d’habillement, de chaussures, des services d’entraîneur, une plateforme ou tout ce dont ils pourraient avoir besoin pour réaliser leurs objectifs.

Je trouve que c’est quelque chose de gratifiant. Ça fait cinq ans que ça existe et nous avons fait du travail remarquable pour pouvoir donner des bourses d’études à 10 étudiants athlètes. Alors nous voulons tout simplement continuer à bâtir là-dessus.

En terminant, quels sont tes objectifs pour Paris 2024 ?

Le but est de revenir au pays avec trois autres médailles olympiques!