De joueuse à porte-parole – Soutenir les athlètes du Canada comme personnes complètes
Le Comité olympique canadien (COC) est fier de placer les athlètes au cœur de tout ce qu’il fait. À tous les niveaux de notre organisation, de notre conseil d’administration à nos stagiaires, notre équipe est composée de gens qui croient pleinement au pouvoir du sport – y compris un groupe impressionnant d’olympiens et paralympiens, d’athlètes des Jeux panaméricains, d’anciens athlètes d’équipes nationales, d’athlètes de ligues récréatives et de passionnés de sport. Dans le cadre de cette série, nous partagerons les histoires des membres de notre équipe qui ont compétitionné à de grands Jeux multisports et qui consacrent maintenant leur vie professionnelle à aider la prochaine génération d’athlètes d’Équipe Canada à réaliser leurs rêves.
Kellie Ring a grandi dans une famille sportive. Ses parents ont tous deux été des athlètes universitaires, puis son père est devenu entraîneur au football universitaire, tandis sa mère a fait carrière en administration du sport. Kellie a pratiqué plusieurs sports à un haut niveau, mais elle a fini par se consacrer au basketball, ce qui lui a permis de représenter le Canada dans plusieurs championnats par catégorie d’âge et de voyager dans près de 20 pays. Le moment où elle a représenté Équipe Canada aux Jeux panaméricains de 2011 à Guadalajara représente un des faits saillants de son parcours.
Kellie est maintenant gestionnaire de programme pour Plan de match.
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Parle-nous des faits saillants de tes premiers pas dans le sport.
J’ai représenté l’Ontario au basketball aux Jeux d’été du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard. J’ai de la famille là-bas et je me rappelle être dans le village des athlètes et voir mon grand-père et mes cousins qui travaillaient comme bénévoles à la cafétéria. Ç’a tellement été une belle expérience comme premiers Jeux multisports, j’ai ressenti quelque chose de tellement spécial. Puis, en 2022, je me suis retrouvée à travailler comme gestionnaire du marketing numérique pour la société d’accueil des Jeux d’été du Canada à Niagara et, ensuite, aux Jeux d’hiver du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard. J’ai donc eu l’occasion de travailler dans le cadre d’un événement qui, pour moi, représente une espèce de miracle pour les athlètes, quelque chose qui peut être l’apogée de la carrière des athlètes ou qui peut être vraiment un tremplin vers les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques ou les Olympiques spéciaux. Je ne saurais dire assez de bien des Jeux du Canada et de ce qu’ils signifient pour notre pays, pour les communautés où ils ont lieu et pour les générations suivantes.
Y a-t-il eu un moment particulièrement inoubliable que tu as vécu pendant que tu travaillais aux Jeux du Canada?
Oui. Je travaillais au Parc des Jeux du Canada à Niagara et j’ai été témoin d’un combat de lutte qui m’a fait venir les larmes aux yeux. Eekeeluak Avalak a remporté la première médaille d’or dans l’histoire du Nunavut à la lutte et c’était tellement émotif comme moment, pour lui et tout le monde qui était là. Il a dédié sa victoire à son frère qui est décédé avant les Jeux. On a pu voir à quel point sa communauté, chez lui, a célébré ce moment historique et les répercussions que le sport a eues sur sa vie.
À REGARDER : Eekeeluak Avalak remporte la toute première médaille d’or du Nunavut aux Jeux d’été du Canada.
Comment t’es-tu retrouvée au COC?
J’ai toujours aspiré à devenir une athlète olympique, mais j’ai subi plusieurs blessures aux genoux. Il y a des moments où j’ai aussi été ma pire ennemie, où je me suis laissée gagner par le doute, ce qui a fini par affecter mes performances. J’ai brièvement joué dans la ligue de basketball féminin en Grande-Bretagne, mais après ma troisième chirurgie au LCA, j’ai pris ma retraite et je suis revenue chez moi. Je voulais cependant continuer de m’impliquer dans le sport, parce que j’étais consciente de la véritable valeur et du pouvoir qu’a le sport pour transformer une vie.
J’ai obtenu un baccalauréat ès arts en communications à l’Université d’Ottawa et j’ai complété une maîtrise en médias numériques à l’Université métropolitaine de Toronto. Pendant ma maîtrise, j’ai fait un stage au Comité olympique canadien au sein de l’équipe du secteur numérique, alors j’ai en quelque sorte bouclé la boucle.
Qu’est-ce qui t’a amenée à rejoindre les rangs de Plan de match?
J’ai vraiment aimé travailler pour le Comité olympique canadien et quand Plan de match s’est mis à la recherche d’une gestionnaire de programme, pour être bien honnête, à ce moment-là je n’étais pas certaine à 100 % de tout ce que Plan de match faisait pour les athlètes. J’ai fait pas mal de recherches et j’ai été inspirée de voir tout le soutien que Plan de match offre aux athlètes. J’ai présenté ma candidature, j’ai eu droit à une entrevue et j’ai été embauchée au mois de septembre 2023.
Plan de match est le réseau holistique de soutien aux athlètes du Canada. J’ai l’occasion de travailler au sein de différents programmes, services et ressources et de collaborer avec des experts dans ces domaines afin de mettre au point tout ce soutien holistique.
J’aime bien dire aux athlètes qu’ils ne seront pas des athlètes de haute performance toute leur vie. Ça, je l’ai appris à la dure en raison des blessures. Ma réaction, ç’a été un peu, « Eh bien, je fais quoi maintenant ? J’ai une maîtrise. J’ai un diplôme de premier cycle universitaire. Quelle est la suite des choses? » Quand je faisais de la compétition, je me consacrais entièrement à mon sport, et ce, sans relâche. Je ne pensais pas vraiment à moi en tant que personne à l’extérieur du sport.
À quel point ce genre de soutien t’aurait-il été utile?
Je n’ai jamais eu recours aux services de Plan de match au début de mon parcours, mais je pense que ça aurait été extrêmement bénéfique. La réalité, c’est que je n’étais tout simplement pas prête à le faire à ce moment-là. Je n’ai pas nécessairement de regrets, parce que le cheminement de chacun lui est très personnel, mais je reconnais volontiers quelle valeur ça aurait eue. Maintenant, c’est mon rôle d’encourager les athlètes à s’impliquer avec Plan de match quand ils sentent qu’ils sont prêts à le faire.
Il y un excellent réseau de personnes qui peuvent les soutenir. J’aurais aimé pouvoir dire à la version plus jeune de moi-même qu’elle pouvait l’utiliser aussi souvent qu’elle le voulait. Tu peux t’engager de la façon qui te sied le mieux pour t’assurer qu’il n’y ait pas de lacunes dans tes compétences au moment où tu prendras ta retraite.
Quel est un des aspects moins bien connus de Plan de match que tu aimerais que les athlètes connaissent mieux?
Que ce n’est pas juste pour les athlètes à la retraite. Parfois, on pense qu’il faut avoir mis un terme à sa carrière sportive pour avoir recours aux services de Plan de match. Quand Plan de match a commencé en 2015, c’était clairement un programme de transition ou de retraite, alors je comprends que les gens puissent penser que ce soit encore le cas, mais les choses ont évolué depuis. Il est important de réaliser que nous aidons les athlètes à vivre une vie saine, équilibrée et réussie à toutes les étapes de leur parcours.
Y a-t-il un aspect du travail que tu as fait qui te rend particulièrement fière?
À mon arrivée en septembre 2023, j’ai hérité de plusieurs programmes, services et ressources qui étaient déjà remarquables. Plus récemment, nous avons mis en œuvre un programme de prise de parole en public avec l’olympienne Claire Carver-Dias, qui continue de plaire particulièrement aux athlètes. Qu’ils n’en soient qu’à leurs débuts comme conférenciers ou qu’ils aient un peu de plus d’expérience, c’est une excellente façon pour eux de développer leurs compétences et d’avoir davantage confiance au moment de raconter leur histoire. On y aborde des choses comme comment communiquer de façon succincte et nous envisageons d’offrir d’autres occasions du genre à l’approche de Milano Cortina.
À quel point le Canada peut-il se considérer privilégié d’avoir Plan de match ?
Il ne fait aucun doute que nous sommes un chef de file mondial. Nous travaillons ensemble avec nos partenaires pour soutenir le bien-être des athlètes, que ce soit en offrant du soutien financier pour des services en santé mentale, des bourses d’études ou des prix pour que les athlètes puissent faire des études universitaires supérieures dans le domaine des affaires, et bien plus encore. Je pense que ça montre que le Canada se soucie vraiment de ses athlètes en tant qu’êtres humains. C’est important de comprendre que tout ça, ça permet aussi de nourrir la performance. Il a été démontré que les athlètes qui trouvent un bon équilibre entre leur sport et leur vie personnelle performent mieux, pratiquent leur sport plus longtemps et vivent leur période de transition vers la retraite de façon plus sereine.