Les athlètes de skateboard canadiens fiers de leur réalisations à Paris 2024
Après quelques tentatives plutôt difficiles au tour préliminaire de l’épreuve féminin de park, Fay De Fazio Ebert a pris la main de sa mère, une de ses plus grandes supportrices.
« J’avais juste besoin de son énergie, a indiqué De Fazio Ebert. Je crois que c’est ce qui m’a aidé à réussir la majeure partie de ma troisième tentative. Même si j’ai chuté, je suis quand même fière de moi. »
De Fazio Ebert, qui a commencé à pratiquer son sport à l’âge de huit ans, a dit que sa mère l’amenait toujours au skate park quand elle était plus jeune. C’est ce type de soutien qui a transporté la Torontoise jusqu’aux Jeux de Paris 2024, comme plus jeune membre d’Équipe Canada. Elle est âgée de seulement 14 ans.
À sa troisième et dernière tentative mardi, De Fazio Ebert a obtenu un pointage de 51,82, avec une chute tardive qui a mis fin à ses chances de se tailler une place parmi les huit meilleures planchistes qui accédaient à la finale. C’était quand même une amélioration sur ses deux tentatives précédentes, où elle a amassé 18,66 points à la première, puis 30,00 à la deuxième.
Malgré son âge, De Fazio Ebert a entrepris la compétition des Jeux olympiques au 23e rang mondial de l’épreuve féminine de park. Elle avait déjà représenté le Canada à l’échelle internationale, remportant notamment une médaille d’or à l’épreuve de park aux Jeux panaméricains de Santiago 2023.
Ce ne sont pas les premiers Jeux olympiques que De Fazio Ebert espérait, mais elle tient compte des aspects positifs de cette expérience.
« J’ai des sentiments partagés. Je suis tellement heureuse d’être ici et de vivre toute cette expérience. Je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu. Je suis vraiment emballée de voir tout le monde ici qui me soutient. Je vois tous ces drapeaux canadiens. C’est vraiment formidable. »
De Fazio Ebert n’était pas la seule Canadienne en action au skate park du site de La Concorde pendant ces Jeux. Chez les hommes, le vétéran olympique Matt Berger s’est joint aux recrues olympiques Ryan Decenzo et Cordano Russell dans l’épreuve masculine de street.
Âgé de 20 ans, Russell a grandi en pratiquant le football et il est certainement ressorti du lot en raison de son gabarit.
« Ce qu’il y a de beau à propos du skateboard c’est qu’il n’y a pas de forme, il n’y a pas de taille et il n’y a pas de critère pour pratiquer notre sport.
« L’éthique de travail au football m’a aidé à passer aux nouvelles étapes de mon sport que j’intégrais à l’époque. Toutefois, le skateboard est tellement différent puisqu’il n’existe aucun moule. »
Russell ressortait aussi du lot pour une autre raison, il a été le seul Canadien à accéder à la finale de son épreuve. Il a pris le septième rang du tour préliminaire avec un pointage cumulé de 263,87. En finale, Russsell a donné le tout pour le tout, mais il n’a pas su compléter ses tentatives sans chuter. Il était quand même plus que satisfait des manoeuvres qu’il a réussies.
« C’est pour ça que j’aime ce sport, parce que j’ai travaillé tellement dur à faire de choses intentionnellement que personne d’autre ne fait, raconte Russell à propos de ses figures. Arriver à réaliser toutes ces choses, toutes les heures investies pour ces trois tentatives… les blessures, les coups, tout en fait. L’entraînement et la récupération. Que tout cela se concrétise a été un moment très spécial pour moi. C’est une victoire dans mon livre. »
Russell était le Canadien le mieux classé au classement mondial masculin du street avant les Jeux. Il a assuré sa place à Paris en prenant le 10e rang de la deuxième étape de la Série de qualification olympique à Budapest au mois de juin.
Vingtième aux Jeux de Tokyo 2020, Berger a terminé 11e à Paris tandis que Decenzo a pris le 18e rang.