La cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 en a mis plein la vue !
Que les Jeux commencent !
Les Jeux olympiques de Paris 2024 se sont officiellement ouverts avec une cérémonie d’ouverture à la fois historique et inusitée sur un parcours de 6 km le long de la Seine au coeur de Paris.
Cette cérémonie d’ouverture, qui pour la première fois, n’a pas eu lieu dans un stade, a offert une accessibilité sans précédent pour le public, alors que plus de 320 000 spectateurs étaient attendus afin d’assister au spectacle et accueillir les quelque 6 800 participants au défilé des nations qui étaient répartis sur 85 bateaux.
La cérémonie était divisée en 12 tableaux, chacun mettant de l’avant une dimension liée à Paris et à la France.
La raison d’être des Jeux de Paris 2024 est : « Ouvrons grand les Jeux », jeu de mots sur l’expression ouvrir grand les yeux, et c’est ce qu’entend faire Paris tout au cours de la quinzaine olympique. La cérémonie d’ouverture a donné le ton en offrant un spectacle sortant des sentiers battus.
Dès le prologue, cette cérémonie pensée comme une aventure à travers Paris, cassait les codes et convoquait l’inattendu.
Enchanté
Le premier tableau, intitulé Enchanté, a présenté un Paris ludique et pétillant, mettant en avant les stéréotypes liés à la Ville Lumière tout en les déjouant. Ce Paris de carte postale évoquait l’histoire, la culture, la gastronomie et l’esprit français à travers des clichés qui nourrissent l’imaginaire commun.
La chanson iconique de la revue française, « Mon truc en plumes » de Zizi Jeanmaire, a été interprétée par Lady Gaga, dans la tradition du music-hall français.
Synchronicité
Après les clichés, place au réel. Les artisans français et leur savoir-faire sont mis à l’honneur dans un numéro aux couleurs dorées. Un hommage au prestige de la ville-hôte et de son peuple.
Liberté
Les trois tableaux suivants illustraient la devise de la France : liberté, égalité, fraternité.
Le tableau liberté mêlait le Paris contestataire des Misérables et de la Révolution française, la libération du peuple, à la libération des corps et de l’amour dans cette ville imprégnée de romance, de mystère et de désir. La Conciergerie, résidence des rois de France au Moyen-Âge devenue prison pendant la Révolution française, était le théâtre tout indiqué pour un numéro inspiré des chants révolutionnaires mettant entre autres en vedette le groupe rock Gojira. La Place Dauphine accueillait l’interprétation par une chanteuse lyrique du célèbre air de Carmen, « L’amour est un oiseau rebelle » accompagnée d’une chorégraphie sensuelle et aérienne évoquant la montée du désir.
Égalité
Unissant tradition et modernité, ce tableau célébrait la puissance unificatrice de la langue française qui s’est imposée à de nombreuses communautés dans le monde au cours de l’histoire, tout en se nourrissant de différentes influences, c’est ce qui en fait sa richesse. La chanteuse Aya Nakamura interprétant une de ses chansons ainsi que des succès de Charles Aznavour évoquait le lien entre le passé et le présent tout en rendant hommage à la langue française.
Fraternité
Alors qu’en vidéo, le porteur anonyme de la flamme se déplace à travers les salles du musée du Louvre et sur le toit du musée d’Orsay, le long de la Seine, des personnages issus d’œuvres d’art majeures de l’histoire de l’humanité émergent de l’eau et observent les délégations défiler sous leurs yeux.
Sororité
Cette séquence mettait à l’honneur le drapeau et l’hymne du pays-hôte, le fait saillant étant une interprétation de la Marseillaise par Axelle Saint-Cirel du haut du toit du Grand Palais. Dans un appel à rendre hommage aux femmes de l’Histoire de France, dix statues dorées représentant des figures féminines marquantes émergeaient de la Seine.
Sportivité
Ce tableau mettait en valeur la rencontre de l’Histoire de France avec les sports modernes. Sur des plateformes flottantes aux allures de jardins à la française, des artistes donnaient vie à des figures historiques françaises tout en mettant en scène des sports urbains dont certains sont au programme des Jeux de Paris 2024 comme le BMX, le skateboard et le breaking.
Festivité
Place à la fête ! Ce tableau mettait à l’honneur la mode française ainsi que la danse sur une immense table de banquet. La DJ Barbara Butch créait pour quelques instants le plus grand club de France. C’était également l’occasion de célébrer la diversité et la jeunesse.
Ce huitième tableau concluait le défilé avec la présentation de la délégation française, saluée chaudement par le public rassemblé le long de la Seine.
Obscurité
La nuit est tombée. La jeunesse danse confrontée aux inquiétudes actuelles et à venir. Imagine de John Lennon et Yoko Ono retentit dans la nuit parisienne, hymne pacifique qui sonne comme un appel à la réconciliation et à l’harmonie envoyé au monde. Interprétée par Juliette Armanet sur un radeau à la dérive où un piano est en feu, la chanson prend un sens renouvelé.
Solidarité
Une cavalière sur un cheval de métal argenté lancé au galop sur la Seine invite le monde entier à se réunir autour des valeurs de l’olympisme. L’impressionnante structure se transforme en cheval une fois sur la terre ferme et livre le drapeau olympique qui fait ainsi son arrivée au Trocadéro.
Solennité
C’était l’heure des présentation officielles avec les discours du président du CIO et du Président de Paris 2024, la remise des lauriers olympiques et les serments. Dans son élocution sous une pluie battante, le président du comité d’organisation, l’olympien Tony Estanguet, a salué les amoureux des Jeux olympiques qu’un peu de pluie ne pouvaient arrêter. C’est également à ce moment que les Jeux ont été officiellement ouverts.
Éternité
La flamme olympique achève son périple. La tour Eiffel, illuminée des anneaux olympiques a offert un éblouissant spectacle lumineux. Le mystérieux porteur masqué de la flamme l’a remise au légendaire joueur de football français Zinedine Zidane, qui l’a à son tour remise au joueur de tennis espagnol Rafael Nadal. Ce dernier s’est embarqué sur un bateau sur la Seine où il a remis le flambeau à la joueuse de tennis américaine Serena Williams. La gymnaste roumaine Nadia Comaneci et le sprinteur américain Carl Lewis ont également été mis à contribution dans cette étape du relais de la flamme qui illustrait la coopération et l’amitié entre différentes légendes du sport.
La joueuse de tennis française Amélie Mauresmo et le joueur de basketball Tony Parker ont ensuite amené la flamme jusqu’au Jardin des Tuileries où se trouvait la vasque.
Plusieurs athlètes olympiques français se sont ensuite brièvement échangé le flambeau, dont le plus vieux champion olympique français. C’est finalement la championne d’athlétisme Marie-Josée Pérec et le judoka Teddy Riner qui ont allumé la vasque qui s’est élevée dans le ciel parisien à bord d’un ballon, un hommage à Jules Verne.
C’est alors qu’a retenti L’hymne à l’amour interprété par Céline Dion vêtue d’une superbe robe blanche, qui a chanté du premier palier de la tour Eiffel, juste sous les anneaux olympiques illuminés. Un hymne à l’amour intemporel pour la Ville Lumière qui réunit celles et ceux qui s’aiment.
Le défilé des athlètes
Le traditionnel défilé des nations était substitué par une présentation, entre les numéro des tableaux, des délégations participantes défilant sur des bateaux.
La Grèce, qui a l’honneur d’ouvrir le défilé en tant que berceau des Jeux olympiques, a été suivie par l’Équipe olympique des réfugiés. Les nations se sont ensuite enchaînées par ordre alphabétique.
Les athlètes canadiens ont vogué sur la Seine dans un ensemble entièrement rouge. Alors que de nombreuses nations avaient du mal à protéger leurs athlètes de la pluie battante pendant la cérémonie, la tenue lululemon d’Équipe canadienne comprenait heureusement un poncho de pluie !
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La délégation canadienne était menée par les porte-drapeaux, le sprinteur Andre De Grasse et l’haltérophile Maude Charron, tous deux champions olympiques en titre. Équipe Canada partageait un bateau avec la Chine, le Cameroun, le Chili et la République centrafricaine. Il s’agissait d’un grand bateau !
Les équipes des États-Unis et de l’Australie étaient avant-dernières dans le défilé des nations, puisque ces pays seront les hôtes des deux prochains Jeux olympiques d’été, pour LA 2028 et Brisbane 2032. La nation hôte, la France, a clôturé le défilé avec son impressionnante délégation de 609 athlètes.
L’athlète de breaking Phil Wizard a profit de l’arrivée d’Équipe Canada au Trocadéro pour donner un aperçu de son savoir-faire devant ses compatriotes… et la tour Eiffel.
Place aux Jeux
Après une cérémonie haute en couleur et en lumières lors de laquelle Paris a brillé devant le monde entier, place aux compétitions. Les 337 athlètes d’Équipe Canada entreront en action dès demain. Les épreuves se dérouleront jusqu’au 11 août.