Maggie Mac Neil nage le papillon.Photo de Darren Calabrese/COC.
Photo de Darren Calabrese/COC.

Maggie Mac Neil nage vers Paris 2024

Maggie Mac Neil, championne olympique en titre du 100 m papillon, a les yeux rivés sur Paris 2024. La triple médaillée olympique visera à assurer sa place au sein de l’équipe canadienne, tout comme le reste des meilleurs talents canadiens, lors des Essais olympiques et paralympiques de natation 2024 du 13 au 19 mai.

Les Essais, qui devaient initialement se dérouler à Montréal, ont été déplacés au Centre sportif panaméricain de Toronto, après qu’un incendie au Parc olympique de Montréal a fait en sorte que la compétition doive déménagée. Le Centre sportif de la région de Toronto a été le site de plusieurs compétitions d’envergures donnant lieu à de nombreuses courses rapides, dont les Essais canadiens des Championnats du monde 2023 lors desquels Summer McIntosh a établi deux records du monde.

Olympique.ca a discuté avec Mac Neil avant la compétition pour en savoir plus sur son entraînement, les Essais et l’expérience olympique.

COC : Y a-t-il quelque chose que les gens ne savent pas à propos de la natation ou sur laquelle ils se trompent?

M. M. : Plus jeune, on me posait toujours la question, « As-tu remporté la compétition? », ce qui n’est pas une possibilité en natation. Tu peux remporter une épreuve, mais habituellement tu ne peux pas remporter une compétition dans son ensemble.

COC : Quelle est ton approche pour la présente saison? Y a-t-il des aspects que tu abordes d’un angle différent par rapport aux années précédentes?

M. M. : C’est une bonne question. Je ne dirais pas qu’il y a des choses que je fais différemment. Je m’entraîne juste plus fort et j’essaie de faire les choses pas mal de la même manière que par le passé parce que ç’a bien fonctionné.

C’est la première année où je ne dispute pas beaucoup de compétitions. D’habitude, j’en fais pas mal plus, mais je suis contente de pouvoir me consacrer à un bon bloc d’entraînement.

Maggie Mac Neil avec sept médailles devant la piscine.
Maggie Mac Neil pose devant la piscine avec ses sept médailles remportées aux Jeux panaméricains de Santiago 2023. (Andrew Lahodynskyj/COC)

COC : Préfères-tu pouvoir t’adonner à de plus longs blocs d’entraînement plutôt que de faire un grand nombre de courses? 

M. M. : J’aime mieux les courses que l’entraînement. Habituellement, je préfère faire davantage de courses juste pour voir où j’en suis, mais je pense qu’au niveau où je me situe dans mon entraînement jusqu’à maintenant, l’entraînement n’est pas une mauvaise chose. Je suis contente de pouvoir m’atteler à la tâche et faire du bon travail.

COC : Y a-t-il un type de séance ou un exercice particulier qui fait en sorte que tu te sentes vraiment prête pour une course? 

M. M. : J’aime tout ce qui peut se faire au rythme d’une course, quand je peux y aller à pleine vitesse. Je fais beaucoup de travail en aérobie, alors c’est plaisant quand je peux juste chercher à aller vite.

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COC : En quoi l’expérience que tu vis dans le cadre d’un relais est-elle différente de celle d’une épreuve individuelle?

M. M. : J’ai beaucoup de plaisir dans les relais. C’est un autre genre de pression parce que tu veux bien faire pour toi et aussi pour trois autres personnes. J’ai toujours beaucoup plus de plaisir et la pression est moins effrayante.

De droite à gauche, Kylie Masse, Sophie Angus, Maggie Mac Neil et Summer McIntosh, avec leur médaille de bronze et un drapeau canadien.
De droite à gauche, Kylie Masse, Sophie Angus, Maggie Mac Neil et Summer McIntosh, médaillées de bronze du relais féminin 4×100 m quatre nages aux Championnats du monde World Aquatics 2023. Swimming Canada/Ian MacNicol

COC : Peux-tu décrire l’expérience que tu vis à l’occasion des Essais olympiques? En quoi est-ce différent des autres types de rencontres?

M. M. : Il y a évidemment plus de pression aux Essais olympiques, mais on s’y sent comme à n’importe quelle autre compétition. Les seuls Essais olympiques dont je me souviens vraiment ont eu lieu pendant la période de la COVID, donc évidemment, il n’y avait pas de spectateurs. J’y ai aussi participé en 2016, mais ceux-là, je ne m’en souviens pas aussi nettement. 

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COC : Quel conseil donnerais-tu à la version plus jeune de toi-même si tu pouvais remonter dans le temps? 

M. M. : « Tu fais tout de la bonne façon. » Je pense que j’ai sacrifié beaucoup de choses — j’ai raté beaucoup de soirées pyjama, j’ai raté mon excursion scolaire en huitième année, des choses comme ça, ce qui donnait l’impression d’être quelque chose de très gros à l’époque, mais tout ça en a valu la peine.

Maggie Mac Neil salue la foule.
La nageuse canadienne Margaret MacNeil a gagné l’or au 100 m papillon féminin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le lundi 26 juillet 2021. Photo by Darren Calabrese/COC

COC : Quel est le meilleur conseil que t’ait donné ton entraîneur(e)?

M. M. : Mon entraîneur dit toujours, « nage tout simplement comme si tu n’as rien à perdre parce que tu as déjà tout accompli ». Alors je pense qu’il est possible d’avoir du plaisir et d’avoir cette mentalité. J’ai alors tendance à nager beaucoup mieux. 

COC : Il y a bien des gens qui se souviennent de tes performances et pour eux, ça fait partie de leurs plus beaux souvenirs olympiques. As-tu un moment favori en tant que partisane ou spectatrice dont tu as toi-même été témoin? 

M. M. : J’ai adoré regarder l’équipe féminine de soccer tout gagner! J’ai suivi ça de mon chalet quand je suis revenue chez moi. C’est seulement quand je suis retournée à la maison que j’ai commencé à avoir vraiment l’impression que c’étaient les Jeux olympiques, parce que toute ma vie, c’est à la maison que j’ai regardé ça. C’était un peu difficile à croire que j’étais là et que j’avais fait ça. Mais oui, j’ai toujours du plaisir à regarder les Jeux avec ma famille.