Où sont-ils rendus ?: Vicky Sunohara
Dans la série Où sont-ils rendus?, Olympique.ca se penche sur l’après-carrière sportive de certains des plus grands olympiens d’Équipe Canada. Bref, on prend des nouvelles de nos champions!
On a déjà dit d’elle qu’elle était le « Wayne Gretzky du hockey féminin », donc il n’y a rien de surprenant à ce que la triple médaillée olympique Vicky Sunohara soit considérée comme une des plus grandes joueuses de hockey de tous les temps ainsi qu’une pionnière de son sport.
Celle qui a grandi à Scarborough, Ontario, a commencé à enfiler les patins dès l’âge de deux ans. Suivant les traces de son père, qui a joué dans les rangs universitaires avec les Rams de Ryerson, Sunohara a remporté le Championnat de hockey sur glace féminin de l’Association des Sports universitaires de l’Ontario (SUO) à deux reprises avec les Varsity Blues de l’Université de Toronto (1990-1991, 1991-1992). À l’âge de 19 ans, elle a fait ses débuts sur la scène internationale en disputant l’édition inaugurale du Championnat du monde féminin de l’IIHF en 1990, et elle a alors décroché l’or avec le Canada.
Sunohara a participé à ses premiers Jeux olympiques à Nagano 1998 et elle a aidé le Canada à rafler la médaille d’argent. Elle a ensuite mis la main sur l’or à Salt Lake City 2002 et à Turin 2006, permettant à l’équipe canadienne de hockey féminin d’amorcer une séquence de quatre titres olympiques d’affilée. Sunohara a par ailleurs remporté huit médailles (sept d’or et une d’argent en huit Championnats du monde de 1990 à 2007, amassant en cours de route 41 points en 40 matchs. Elle a complété sa carrière avec une récolte de 119 points en 164 rencontres avec l’équipe nationale, ce qui lui a permis de se classer parmi les dix meilleures pointeuses dans l’histoire d’Équipe Canada.
En compagnie de ses coéquipières de l’équipe olympique de Turin 2006, Sunohara a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 2012. Elle a aussi été intronisée au Hall d’honneur du sport torontois en 2018.
L’héritage de Sunohara va bien au-delà de ce qu’elle a offert en tant que joueuse. Depuis qu’elle a accroché ses patins, elle s’est grandement impliquée dans le développement et l’entraînement des joueuses de hockey féminin.
Elle est retournée à l’Université de Toronto en 2011, réintégrant les rangs de l’équipe de hockey féminin des Varsity Blues à titre d’entraîneure-chef. Elle a aidé l’équipe à décrocher le titre du hockey sur glace féminin de SUO en 2019-2020 et elle a été nommée entraîneure de l’année au hockey sur glace féminin par SUO et pour l’ensemble du réseau U SPORTS.
En 2021, Sunohara a retrouvé Équipe Canada, cette fois dans le rôle d’entraîneure adjointe. Au Championnat du monde féminin de l’IIHF qui aura lieu en août, elle tentera d’aider le Canada à récolter sa première médaille d’or à ce tournoi depuis 2012. Elle avait auparavant participé l’an dernier à des camps de l’équipe canadienne chez les U-18, ce qui lui avait valu d’être invitée à un mini-camp senior féminin par son ancienne coéquipière Gina Kingsbury, qui est maintenant directrice de l’équipe nationale féminine.
« Être dans l’entourage de ces athlètes représentait quelque chose de très stimulant pour moi, a indiqué Sunohara au réseau TSN. Alors quand Gina m’a demandé cet été de continuer et de possiblement travailler comme entraîneure aux Championnats du monde, je n’ai pas eu à y réfléchir bien longtemps. »
Forte de l’expérience qui vient avec la conquête de trois médailles olympiques, Sunohara continue de partager son vécu avec toutes les joueuses de hockey qu’elle prend sous son aile. Plus que tout, elle croit en l’utilité d’inculquer ce qu’elle définit comme étant « les valeurs olympiques » – c’est-à-dire l’intégrité, la responsabilité et l’engagement.
« Cela va au-delà du fait d’enseigner comment faire un tir des poignets ou un tir frappé, a déclaré Sunohara dans une entrevue à The Varsity.Il s’agit d’enseigner à l’équipe, d’enseigner ces valeurs olympiques à toutes celles que j’ai l’occasion de croiser. »
Bien que le hockey féminin continue d’évoluer, Sunohara estime que pour continuer à se développer, ce sport doit créer davantage d’occasions pour les entraîneures et les mentores.
« Il faut la possibilité d’enseigner, une occasion d’agir comme entraîneure, d’enseigner des aptitudes, a-t-elle souligné. Je pense que ce sont là des choses qui vont inciter les femmes à continuer de s’impliquer dans le hockey. »